La Basse-Ville de Québec a gagné beaucoup de terrain sur le fleuve Saint-Laurent depuis le 18e siècle. C’est à cette époque que l’on construisit le groupe de bâtiments que l’on appelle aujourd’hui La Maison Chevalier. Celle-ci est en fait composée de 3 édifices : la maison Chesnay, Frérot et Chevalier.

C’est l’armateur Jean-Baptiste Chevalier qui la fit construire en 1752. Située stratégiquement au centre des activités portuaires de l’époque, l’édifice longeait l’Anse-Aux-Barques. D’ailleurs, la façade que l’on voit aujourd’hui depuis le rue du Marché-Champlain était en fait l’arrière de l’édifice. De plus, son apparence différait quelques peu d’aujourd’hui puisque ses murs de pierre étaient recouverts de crépi.

En 1807, la maison changea de vocation et devint la London Coffee House. Elle fut connue sous ce nom tout au long du 19e siècle. L’auberge tenue par Elizabeth Andrews était réputée pour la qualité de ses mets et des boissons que l’on y servait (sherry, brandy et bière chauffée sur un réchaud). La London Coffee House comprenait 17 chambres, 4 salons, 2 salles à dîner et 1 bar. 

L’édifice fut restauré en 1959 et appartient maintenant au Musée de la civilisation. 

Sources :

• Histoire du Vieux-Québec à travers son patrimoine de Jean-Provencher
• Musée de la civilisation
• Bonjour Québec

Billet précédent : La redoute Dauphine

Source: Julie Lemieux, Le Soleil, 24 octobre 2008.

Le gouvernement conservateur et le ministre de la Défense, Peter MacKay, ont attendu six mois avant d’expédier une lettre répondant à la motion unanime de l’Assemblée nationale pour la reconstruction du Manège militaire. Une missive qui a finalement été envoyée le 15 octobre, au lendemain des élections fédérales. (…)

La députée Agnès Maltais ne s’en prend pas qu’au gouvernement fédéral dans ce dossier. Elle accuse aussi le premier ministre du Québec, Jean Charest, d’avoir négligé le dossier du Manège militaire et manqué à son devoir de ministre responsable de la Capitale-Nationale. «Le gouvernement libéral n’a pas suivi son dossier. M. Charest est un ministre de parade, qui fait beaucoup de bruit pendant la campagne électorale, mais qui nous laisse ramasser les dégâts quand la parade est passée. Il n’a absolument rien fait dans le dossier du Manège militaire. C’est de la négligence», a-t-elle martelé.

La suite. À consulter entre autres billets: Reconstruire le Manège Militaire.

Tout près de la porte St-Jean se trouve l’un des plus vieux monuments historiques du Canada : la redoute Dauphine. Qu’est-ce qu’une redoute ? On définit le mot redoute par : petit ouvrage de fortification isolé. Le début de sa construction remonte à 1712 mais elle ne sera achevée qu’en 1748. Le traité d’Utrecht en 1713 assurant la paix entre la France et l’Angleterre, on jugea inutile d’achever les travaux. La redoute devait faire partie de la ligne ouest des fortifications de la ville et servir de logis à 100 soldats français. Selon les plans originaux, la redoute devait accueillir 8 canons et 2 mortiers.

C’est l’ingénieur français Chaussegros de Léry qui termina la construction de la redoute en 1747-1748. Elle servit alors de caserne pour les soldats des Compagnies franches de la Marine. Ces troupes assuraient la défense des citoyens de la colonie, ainsi que le lucratif marché de la fourrure.

Suite à la conquête de la Nouvelle-France par l’Angleterre, la redoute servit de mess et d’appartements pour les officiers anglais de différents régiments et ce, jusqu’à ce que les troupes quittent le pays en 1871. Les militaires britanniques ajouteront plusieurs bâtiments autour de la redoute, dont une poudrière, des ateliers et une écurie. Durant la guerre d’indépendance des États-Unis, on s’en servit également comme prison pour les insurgés américains capturés lors d’offensives en sol canadien. On raconte qu’un groupe de prisonniers américains tenta de venir en aide à leurs compatriotes venus assiéger la ville. Ils complotèrent pour s’échapper de la prison, maîtriser les gardes de la porte St-Jean et allumer des feux dans la ville. Ces feux devaient être le signal indiquant aux soldats américains d’attaquer Québec. Mais le complot fut découvert à temps par les soldats britanniques.

En 1879, le gouvernement canadien ouvrit à Québec une cartoucherie (appelée l’Arsenal fédéral) près de la redoute. Le bâtiment accueillit les surintendants de la cartoucherie jusqu’à sa fermeture en 1964.

Aujourd’hui la redoute Dauphine appartient toujours au gouvernement canadien et fait partie du Parc de l’artillerie.

Sources :

• Site web sur les Compagnies franches de la Marine (en anglais ironiquement)
• Site patrimonial du Parc de l’artillerie
• Nos racines / Our roots

L’avenir de ce qui reste de notre patrimoine historique touche décidément des cordes sensibles de nombreux citoyens de Québec!

Voici deux photos que j’ai reçues, datant du printemps, illustrant l’intérieur de cette église de Saint-Sauveur qui devrait disparaître sous peu.

À consulter, entre autres billets: L’église Notre-Da­me-de-Grâce sera démolie d’ici Noël.

Merci à Benoît Dupéré pour sa précieuse collaboration!

Prise II pour le secteur du parc Cartier-Brébeuf, hier matin! Je vous reviendrai plus tard avec d’autres images capturées ailleurs en ville…

À consulter, entre autres billets: Scènes urbaines: l’automne coloré à Québec, édition 2008 (2).

Source: Pierre-André Normandin, Le Soleil, 15 octobre 2008.

Le clocher de l’église Notre-Da­me-de-Grâce disparaîtra défi­nitivement du paysage urbain de Québec d’ici Noël. Son sauvetage étant jugé trop cher, l’é­difice condamné en 2001 doit être démoli pour faire pla­ce à deux coopératives d’habitation de 49 logements, un projet de 5 millions $ qui doit voir le jour d’ici octobre 2009.

En 2001, un ingénieur avait sonné l’alarme en déposant un rapport accablant sur l’état de la structure de l’église de la rue Arago, dans Saint-Sauveur.

Les murs montraient des signes évidents de faiblesse, laissant craindre un effondrement du toit. Un projet avait bien tenté de sauver l’édifice des pics des démolisseurs, mais les promoteurs d’une reconversion en centre artistique n’avaient pas réussi à trouver les 6 à 7 millions $ nécessaires à la remise en état de l’immeuble. (…)

Hautes de trois étages, les coopératives seront construites en forme d’escalier pour épouser la pente dans laquelle elles s’implantent. La moitié des 49 logements à construire accueillera des personnes seules ou des couples ayant des revenus annuels inférieurs à 23 000 $. L’autre moitié des logements accueillera des familles à revenus modestes ou moyens, soit de moins de 50 000 $. (…)

La suite. À consulter, entre autres billets: Deux coops d’habitation à la place d’une église.

Histoire, disons, de chasser ma mauvaise humeur en cette fin de soirée d’élections, je vous présente ces images pleines de couleurs joyeuses immortalisées ce matin dans le secteur du parc Cartier-Brébeuf…

À consulter, entre autres billets: Scènes urbaines: l’automne coloré à Québec, édition 2008 (1).

C’était Journée Portes Ouvertes à la Maison Gomin, dimanche. les rénovations ne sont toutefois pas complètement terminées. Le 3e et 4e étages étant toujours en rénovations. Le site pourra contenir probablement autour de 10000 cases pour des urnes commémoratives. Vous pouvez en voir à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur, d’autres seront ajoutés d’ici la fin des travaux. En arrière des condos, le terrain sera utilisé pour faire un parc commémoratif, de l’autre côté de l’allée le terrain sera aménagé en parc par la ville qui est en est le propriétaire. Finalement les différentes salles de « réunion » aux étages pourront servir pour des rencontres familiales lors du décès mais seront aussi utilisées pour d’autres événements, des demandes pour des réceptions de mariage ont déjà été faites.Des petits salons comme sur la dernière photo peuvent servir à une personne qui a besoin de s’isoler eu égard à la situation qu’elle vit

L’actualité urbaine étant plutôt en mode pause en cette ère préélection, je vous présente ces photos « oubliées », prises le 28 août dernier, histoire de nous faire oublier la grisaille…

Cela dit, le site du parc du Moulin est certes magnifique, mais décidément – opinion personnelle -, l’âme du Zoo y plane encore. Quelques rares visiteurs; des aînés habitant sans doute les grands immeubles à proximité…

À consulter, entre autres billets: Ancien zoo: pas d’école d’horticulture avant l’automne 2009.

Source : Julie Lemieux, Le Soleil, le 1er 0ctobre 2008

Le Centre de la francophonie des Amériques sera inauguré le 18 octobre, en plein coeur du sommet qui réunira les chefs d’État francophones du monde. Le président français, Nicolas Sarkozy, et le premier ministre québécois, Jean Charest, procéderont à l’ouverture officielle de ce Centre, qui a été rénové en partie par la France pour le 400e anniversaire de Québec.

Situé au Musée de l’Amérique française, dans le Vieux-Québec, le Centre aura pour mission de permettre un plus grand rayonnement de la culture et de la langue française dans les Amériques. Pour souligner les 400 ans de la capitale, la France a choisi d’offrir la rénovation du hall d’entrée de l’édifice aux Québécois. Un legs d’une valeur d’environ 2,4 millions $.

Le cadeau de la France a fait bien des vagues au cours des dernières années. L’ex-maire de Québec Jean-Paul L’Allier avait proposé à l’Élysée de construire un gigantesque escalier entre la basse et la haute ville pour souligner le 400e. Une proposition qui n’avait pas fait l’unanimité au sein de la population.

la suite, et cet article tout récent

Ce sera un bel édifice c’est certain, mais on reste un peu sur notre « faim » pour ce cadeau de la France. Et surtout que l’on apprend que la belle Carla ne sera pas de l’inauguration…