Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


L’incinérateur suscite la controverse au conseil municipal

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 21 septembre 2009 10 commentaires

Source : Nicolas Bégin, Québec Hebdo, le 21 septembre 2009

Le chef de l’opposition, Anne Beaulieu, exige du maire Régis Labeaume un calendrier de fermeture progressif de l’incinérateur de Québec avant le début 2010. La population de la ville s’inquiète et exige la fin des activités dans le bâtiment de Limoilou, affirme-t-elle.
«C’est un équipement qui n’a jamais a été accepté socialement, mentionne-t-elle, rappelant au passage les émissions polluantes de 2008. On aura beau présenter à la population tous les arguments imaginables, elle ne l’accepte pas.»

La Ville se retrouve en ce moment en plein cœur d’un processus de modernisation environnementale. Entre 2005 et 2011, elle aura déplié environ 60 M$ pour remettre l’équipement limoulois conforme aux normes environnementales. Selon les prévisions, l’incinérateur devrait fonctionner encore 15 ans.

«Il y a quatre lignes d’incinération, rappelle Mme Beaulieu. On pourrait les fermer une après l’autre. La fermeture en 2024, c’est un maximum. Si on peut le fermer plus tôt, c’est tant mieux.»

Anne Beaulieu reconnaît certains inconvénients à l’enfouissement. Le recyclage, la revalorisation des matières et la réduction des quantités de détritus représentent cependant des solutions pour en réduire la pratique, pense-t-elle.

«On redoute qu’on mette fin à cet objectif et qu’on l’oublie par la suite.»

Environ 300 000 tonnes d’ordures subissent le chatouillement des flammes chaque année à l’incinérateur de Québec, lequel fonctionne en ce moment à plein régime.

L’article

Déjà en janvier, un article de Québec Urbain nous faisait part de la problématique. J’ai regardé une partie de la réunion du conseil par le truchement de la télévision et les « couteaux volaient bas ». Au-delà de la foire d’empoigne, toujours est-il que ce dossier risque fort de « rebondir » après les élections et à ce moment la date butoir de 2024 deviendra l’horizon pour décider de comment disposer des déchets non-récupérables et non-biodégradables d’une communauté de plusieurs centaines de milliers d’habitants. La démolition est-elle réaliste ?

Voir aussi : Arrondissement Limoilou, Environnement, Message d'intérêt public, Qualité et milieu de vie, Québec La cité.


10 commentaires

  1. dave fortier

    22 septembre 2009 à 06 h 53

    Petite histoire:

    Ouverture en 1974. Dénoncé par le comité de citoyen de Limoilou
    de l’époque. Imposé par le maire de l’époque Gilles Lamontagne.
    Mais soyons honnête, lors de la première réunion d’information
    sur ce projet polluant, il est venu à la réunion d’information une
    foule record de…2 personnes.

    Conclusion, devant la la pression politique et l’indifférence
    totale de la population, le comité de citoyen de l’époque a jeter
    tout simplement l’éponge. La suite, très simple, les vents dominants ont apporter sur une partie de Limoilou, des cendres
    et poussières de toutes sortes.
    Re-conclusion et pour être encore honnête, avant de rejeter
    l’entière responsabilité sur les autorités municipales, faudrait aussi
    ce retourner sur le désengagement de la population de l’époque
    dont le comportement a été méprisable.

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  2. Martin Otis Utilisateur de Québec Urbain

    22 septembre 2009 à 14 h 58

    j’imagine le temps que çà prendrait après une éventuelle démolition en 2024, de décontaminer le site…disons que j’attendrais un 100 ans avant d’y faire pousser des carottes ou d’y installer des balançoires

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  3. Sims

    22 septembre 2009 à 15 h 46

    D’accord l’incinérateur est mal localisé, mais rendu en 2024 on fait quoi avec nos déchets? On enfouira tout de même pas 300 000 tonnes de détritus. C’est une belle boite de pandore ce dossier là. Au moins on a 15 ans pour y penser.

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  4. Goldoche

    22 septembre 2009 à 22 h 48

    On fait comme les Japonais, on construit des incinérateurs hi-tech qui polluent beaucoup moins…

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  5. Erick Utilisateur de Québec Urbain

    23 septembre 2009 à 09 h 17

    Vraiment Anne Beaulieu vient de baisser dans mon estime. S’acharner sur une connerie pareille…

    Eliminer l’incinérateur va régler quel problème au juste. On va faire quoi, en construire un autre dans un autre quartier où les gens n’en veulent pas non plus. Ou bien on va faire un dépotoir à ciel ouvert sur les Plaines d’Abraham?

    A ce que je saches, les gens de Limoilou contribuent aussi à la masse des déchets. Ils doivent faire leur part de la gestion des matières résiduelles, tout comme d’autres quartiers assument des sites d’enfouissement, des centres de recyclage, des usines de filtration, etc. qui receuillent aussi certains types de vidanges de Limioilou.

    Tout le monde doit faire sa part, c’est aussi simple que ca!

    Ca n’empêche pas toutefois l’apport de correctifs à l’incinérateur actuel pour régler des problèmes jugés anormaux.

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  6. fernand Utilisateur de Québec Urbain

    24 septembre 2009 à 08 h 18

    La Ville vient d’investir 60 millions pour l’améliorer environnementalement et le moderniser. Attendez la construction de 35 millions de l’usine de résidus de tables pour faire du méthane que la Ville a prévu d’installer dans le même secteur poour vous plaindre…

    Montréal n’a pas d’incinérateur et n’a plus de site d’enfouissement et est obligé de camionner les résidus à quatre sites de régions périphériques dont certains sont à plus de 100km du centre-ville. Est-ce mieux ???

    L’incinérateur diminue par dix le nombre de voyages de camion à St-Tite (notre site d’enfouissement). Ceci permet de rallonger sa vie utile. Fermer cet outil qui produit de la vapeur pour actionner les machines à papier de l’entreprise Daishowa à coté est un non sens. Le fait que le monde forestier est en redéfinition et que les campagnes anti papiers ont fermés des usines et coupé les sources de revenus des centres de tri, il ne serait pas temps de se servir de ce prétexte pour fermer l’incinérateur et ce sans alternative. C’est de l’angélisme écolo de prétendre que 100 % sera récupéré dans 15 ans et qu’on aura plus besoin de sites d’enfouissement. C’est mal connaître les humains…

    Des cendres c’est neutre et en campagne celles-ci sont étendues dans les champs pour neutraliser l’acidité des terres. Faudrait s’en inspirer…

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