CHRONIQUE / L ‘abandon du projet de tunnel autoroutier relance la réflexion sur les liens interrives et les moyens de réduire la congestion aux abords des ponts.
Aucun scénario ne pourra calmer la colère des citoyens qui s’estiment trahis par la CAQ et réclament «leur» tunnel.
Mais il faudra bien en revenir un jour.
Dans les mois précédant l’élection de 2018, le gouvernement libéral avait confié au bureau de projet (1) le mandat d’analyser les moyens pour optimiser les liens Québec-Lévis en attendant le troisième lien.
Le travail s’est poursuivi après l’élection, même si la CAQ en a peu parlé, obsédée qu’elle était par son tunnel autoroutier.
Le rapport a été déposé en janvier 2021, mais ce n’est que depuis la semaine dernière qu’il est accessible. (2)
Une quinzaine de scénarios et variantes y sont analysés. Vous en reconnaitrez plusieurs pour y avoir spontanément pensé déjà.
Les auteurs ont attribué à chacun une note en pourcentage et un avis sur les suites à donner.
J’en ai retenu une douzaine que je vous résume dans le désordre.
Source : Louise Boisvert, Ici Québec, le 27 avril 2023
Le MTQ rend publique une étude sur la gestion dynamique des voies sur le pont Pierre-Laporte.
PHOTO : RADIO-CANADA
Rejetée par la CAQ, la gestion dynamique des voies sur le pont Pierre-Laporte est une option, dit une récente étude du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD).
C’est une des conclusions d’un rapport commandé par la CAQ dans le cadre du projet de tunnel Québec-Lévis. Il fait partie des six mille nouvelles pages d’études rendues disponibles par le MTMD, la semaine dernière, dans la foulée de l’abandon du lien autoroutier par le gouvernement de François Legault.
À la demande du ministère, Groupement mobilité inter-rives a évalué tous les liens existants, incluant le pont Pierre-Laporte, le pont de Québec et la traverse Québec-Lévis. L’objectif était d’augmenter la fluidité de la circulation des mouvements interrives aux heures de pointe pour un horizon court et moyen terme, c’est-à-dire avant la mise en service du tunnel, est-il précisé d’entrée de jeu dans le document qui s’intitule Solutions d’optimisation des liens existants, datant de janvier 2021.
La gestion dynamique du pont Laporte consisterait essentiellement à démolir la bande médiane existante sur une distance de 2,5 km en plus d’y ajouter une voie de circulation réversible au moyen d’une glissière de béton mobile à déplacement rapide.
Ainsi, il y aurait quatre voies en direction nord, le matin, et trois en direction sud. À l’inverse, il y aurait quatre voies en direction sud, en après-midi, et trois voies en direction nord. C’est le même scénario retenu, il y a quelques années, pour le pont Louis-Bisson qui enjambe la rivière des Prairies, sur l’autoroute 13, entre Laval et Montréal.
Construire un 3e lien «bitube» avec un volet routier aurait coûté 10 milliards $, a avoué la ministre Geneviève Guilbault, qui veut convaincre les automobilistes d’abandonner leurs voitures avec un tunnel réservé exclusivement au transport collectif. Tel que rapporté par notre Bureau parlementaire, en début de semaine, le gouvernement Legault a officiellement enterré sa promesse phare de creuser un tunnel routier sous le fleuve pour relier Québec et Lévis.
C’est seule, et sans échéancier, ni coûts, ni tracé pour la nouvelle mouture de son projet que la ministre des Transports et de la Mobilité durable s’est présentée devant les médias pour en faire l’annonce. Il fallait procéder de façon «sobre», a expliqué Mme Guilbault vu la «déception» et la «tristesse» de ses collègues caquistes de la région, dont Bernard Drainville et Éric Caire (voir autre texte).À la lumière des études de circulation mises à jour en fonction de l’effet du télétravail, «on n’a pas de données qui justifieraient l’implantation d’un tunnel autoroutier entre les deux centres-villes», a confirmé Mme Guilbault.
D’une rive à l’autre, les temps de parcours en 2022 «ont tous diminués» par rapport à ce qui était observé avant la pandémie, même aux heures de pointe (voir tableau). «La distribution de l’achalandage et la façon de se déplacer au jour le jour est différente d’avant la pandémie», a-t-elle expliqué.
Pour le Bureau de projet, qui travaillera désormais sur une solution dédiée uniquement au transport collectif, il s’agit d’un énième retour à la table à dessins, mais «pas tout à fait à zéro», a dit Mme Guilbault.
Si aucun coût n’a été précisé, des estimations pour un tunnel 100 % transport collectif et d’autres options existent, mais elles sont toutes caviardées dans les études nouvellement rendues publiques.
La CAQ abandonne sa promesse d’un tunnel autoroutier entre Québec et Lévis. Le 3e lien sera finalement dédié entièrement au transport collectif, a appris notre Bureau parlementaire.
C’est ce qu’annoncera la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, jeudi après-midi.
Cette décision politique a été prise à la lumière des plus récentes données de circulation, qui comme mentionné pendant la campagne électorale, ont dû être actualisées afin de tenir compte des effets de la pandémie et du télétravail sur les habitudes de déplacements.
Les bicyclettes en libre-service àVélo s’étendent à travers la ville et font leur arrivée sur le campus de l’Université Laval.
La présidente du RTC, Maude Mercier Larouche, en a fait l’annonce mercredi. Les vélos étaient en demande chez les universitaires et seront maintenant disponibles sur le campus. Il y en aura 88, pour quatre stations.
Soutirer une voie de circulation sur le Pont de Québec pour en faire une piste cyclable?
Le gouvernement du Québec s’apprête à investir des centaines de millions de dollars pour refaire le tablier du Pont de Québec. Il se dit cependant incapable d’en profiter pour aménager une piste cyclable. Cela n’a pas de bon sens.
Le ministère des Transports (et de la Mobilité durable) invoque l’impossibilité technique d’aménager une piste qui répondrait aux normes.
Québec, ville d’automobiles, lève le pied de l’accélérateur pour mieux le poser sur le pédalier. L’administration de Bruno Marchand ambitionne de « développer de manière très ambitieuse » la place du vélo dans la capitale — sans donner d’échéancier précis pour surmonter un des obstacles majeurs à l’essor de la « petite reine » dans la capitale, soit la falaise qui sépare la basse-ville de la haute.
La Ville promet d’offrir deux remontées mécaniques aux cyclistes qui veulent atteindre le promontoire sans forcer. Une mesure « essentielle », selon Marie-Soleil Gagné, directrice générale d’Accès transports viables, pour des raisons de sécurité d’abord, mais aussi pour assurer l’attractivité du vélo pour les aînés et les enfants.
Québec, le 4 avril 2023 – La Ville de Québec annonce qu’elle poursuit le développement de son réseau cyclable avec trois nouveaux projets, soit l’ajout d’un lien cyclable sur le chemin Sainte-Foy et la bonification des liens cyclables situés sur la 4e Avenue Est et le boulevard Laurier. Ces initiatives s’inscrivent dans la volonté de la Ville d’offrir un repartage équitable de la voie publique entre les différents modes de transport, tout en assurant la sécurité et le confort de tous les usagers de la route.
(…)
Nouveau lien cyclable transitoire sur le chemin Sainte-Foy
Déjà emprunté par des centaines de cyclistes quotidiennement, le tronçon du chemin Sainte-Foy, entre les avenues de Vimy et des Érables, bénéficiera d’un nouveau lien cyclable de 2,4 km dès cet été. Il s’agit d’un segment avec un fort potentiel d’achalandage qui pourrait atteindre 5 000 cyclistes par jour, offrant une connexion aux pôles d’études et d’emploi. Il présente également un lien direct avec la basse-ville via le lien cyclable de la Pente-Douce et le réseau existant.
En raison de ce fort potentiel, le chemin Sainte-Foy est identifié comme futur corridor Vélo cité pour desservir l’axe est-ouest dans les prochaines années, afin de relier à terme le Vieux-Québec à l’Université Laval.
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Mises à niveau des liens cyclables sur la 4e Avenue et le boulevard Laurier
Deux voies cyclables existantes bénéficieront d’une mise à niveau afin de les rendre plus sécuritaires et également accessibles à l’année. Il s’agit du tronçon situé sur la 4e Avenue entre la 22e Rue et la 5e Avenue Est (2 km) et celui du boulevard Laurier entre les avenues des Gouverneurs et Marguerite-Bourgeoys (1,6 km).
Plusieurs mesures sont prévues afin d’améliorer ces artères, notamment :
Élargissement du corridor cyclable afin de permettre son déneigement et améliorer la sécurité et le confort des cyclistes;
Ajout d’une bande de protection entre les cyclistes et la circulation automobile;
Sécurisation des accès aux entrées charretières;
Apaisement de la circulation automobile tout en maintenant la circulation dans les deux sens;
Amélioration du confort des usagers du transport en commun en attente aux arrêts.
La mise en place de ces projets est prévue dès la fin du printemps 2023 et se fera sans impact majeur sur les automobilistes et les usagers, l’emprise existante de ces deux axes offrant la largeur nécessaire. À la suite des améliorations, la Ville consultera les résidents, commerçants et usagers du milieu afin d’évaluer leur réussite et apporter les corrections au besoin.
C’est une nouvelle version du troisième lien entre Québec et Lévis qui sera présentée d’ici l’été, avec un tunnel séparé pour le transport en commun, et un tunnel étagé pour les véhicules qui exclura le transport lourd. L’information d’abord rapportée par Radio-Canada a été confirmée par notre Bureau parlementaire tôt ce matin. Ainsi, un tunnel consacré uniquement au transport en commun permettra plus facilement d’obtenir une part de financement du gouvernement fédéral.
Le mode de transport pourrait être un autobus électrique comme prévu au départ, mais pourrait aussi être un tramway.
Le tunnel pour les véhicules serait de trois mètres de hauteur, a-t-on appris, et ferait circuler les voitures vers le sud, sur un étage, et vers le nord, sur l’autre étage.
Par Gérald Gobeil le 3 avril 2023 Commentaires fermés sur Transport en commun: le programme ÉquiMobilité pour personnes à faible revenu
Un autobus du RTC (Reseau de Transport de la Capitale) circule dans les rues de Quebec le 16 juillet 2020. Photo Francis Vachon pour Le Devoir
Québec, le 3 avril 2023 – Afin de faciliter l’accès des personnes à faible revenu au transport en commun, la Ville de Québec va de l’avant avec ÉquiMobilité, sa nouvelle mesure de tarification sociale du transport en commun. Les citoyens admissibles sur la base de leur niveau de revenu ainsi que les usagers du Service de transport adapté de la capitale (STAC) pourront ainsi bénéficier d’un rabais de 33 % sur le tarif général des laissez-passer mensuels et des billets pour un passage, dès le 1er mai.
« Se déplacer dans sa ville ne devrait pas être un luxe. Que ce soit pour se rendre au travail, à la garderie ou au centre de loisirs, tous les citoyens doivent pouvoir se rendre du point A ou point B facilement et de manière abordable. L’instauration du programme ÉquiMobilité est un moyen concret pour réduire les inégalités sociales et d’offrir à tous une meilleure qualité de vie, a déclaré la membre du comité exécutif responsable de la mobilité intégrée et présidente du Réseau de transport de la Capitale, Mme Maude Mercier Larouche. »
Comment se prévaloir d’ÉquiMobilité ?
Les citoyens intéressés doivent au préalable vérifier auprès de la Ville leur admissibilité, qui est établie sur la base du revenu annuel net.
Taille de la famille
Revenu annuel net avant impôt (seuil de faible revenu avant impôts, 2022)
1 personne 29 380 $
2 personnes 36 576 $
3 personnes 44 966 $
4 personnes 54 594 $
5 personnes 61 920 $
6 personnes 69 835 $
7 personnes ou plus 77 751 $
Un formulaire doit être rempli et certaines pièces justificatives rassemblées. La demande peut être faite pour une famille complète.
Cette démarche peut se faire, à compter du 20 avril, par la poste ou en présence, au bureau d’arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge ou au bureau d’arrondissement de La Cité-Limoilou.
Le programme offre un rabais de 33% sur le tarif régulier du laissez-passer mensuel et sur les billets au passage proposés par le Réseau de transport de la capitale (RTC), à compter du 1er mai 2023.
Le MTQ rend publique une étude sur la gestion dynamique des voies sur le pont Pierre-Laporte.
