Source: François Bourque, Le Soleil (Chronique), 13 janvier 2009.
(…) Son style, ses attitudes et ses choix d’aménagement étaient [alors] souvent contestés : il bousculait l’opposition, semblait imperméable aux critiques.
Il voulait un centre commercial, des autoroutes et des tours à bureaux au coeur de Saint-Roch, là où se trouve aujourd’hui le jardin, l’ENAP et des logements; il avait reconstruit l’îlot Saint-Patrick dans la controverse, assez pour que ses relations avec le promoteur Laurent Gagnon soient au centre d’un retentissant procès sur la légalité des procédures de la Ville.
M. Pelletier était allé à l’école de l’Union nationale de Duplessis. Il avait de la démocratie une conception assez traditionnelle, voire brutale : je suis élu pour quatre ans, si ça ne fait pas, vous me battrez dans l’urne.
Ce qui ne l’avait pas empêché de créer des comités consultatifs de quartier.
Peut-être avait-il flairé le vent, lorsqu’il a choisi de ne pas se représenter à la mairie en 1989.
Mais Jean-Paul L’Allier a dit encore récemment qu’il n’est pas certain qu’il se serait présenté si M. Pelletier avait choisi de rester. (…)
Québec se souviendra de la passion de M. Pelletier pour sa ville. On lui doit le retour des trains au centre-ville, le premier plan directeur d’urbanisme, le développement de Lebourgneuf, l’amorce de la relance de Saint-Roch, la place D’Youville, le service de développement économique municipal.
Il a développé le réseau des bibliothèques et des parcs de quartier, fait reconnaître Québec par l’UNESCO, créé l’Association internationale des maires francophones, etc. (…)
La suite. À lire également: Un précurseur de l’urbanisme dans la capitale. Aussi, ce billet: Décès de Jean Pelletier.