Taïeb Moalla
Journal de Québec
La tour principale du Phare de Québec culminera à 45 étages, soit 20 de moins que prévu. Des changements majeurs, incluant l’arrivée d’un nouveau partenaire d’affaires, sont au menu du mégaprojet privé, a appris Le Journal.
Le vaste projet va compter 60 % moins de bureaux que prévu. Les unités d’habitation seront diminuées et la salle de spectacle de 1250 places ne verra tout simplement pas le jour. Aussi, le nombre total de cases de stationnement sera abaissé. Par contre, il est prévu que la capacité hôtelière soit augmentée.
La dernière mouture du Phare, sur laquelle nous avons pu mettre la main, n’a donc plus grand-chose à voir avec celle dévoilée, en grande pompe, début 2015. Il y a cinq ans, on parlait d’un nouveau «symbole» pour Québec et on vantait l’avènement du plus haut gratte-ciel à l’est de Toronto.
Certes, il est toujours question de quatre tours à bâtir à Sainte-Foy, à la tête des ponts. Mais la tour principale ne fera plus que 45 étages. Les trois autres tours devaient respectivement s’élever à 51, 30 et 18 étages, selon les derniers plans dévoilés par Groupe Dallaire en juin 2018. Or, les nouvelles esquisses consultées laissent penser que ces hauteurs seront également revues à la baisse.
Nouveau partenaire principal
Si le Groupe Dallaire demeure un partenaire financier du projet, on note l’avènement d’un nouveau partenaire principal – COGIR Immobilier – qui administre entre autres près de 20 000 logements au Québec, en Ontario et aux États-Unis, incluant un réseau de 50 résidences privées pour aînés.
Plus spécifiquement, DevMcGill, division de développement de COGIR, sera désormais aux manettes. DevMcGill est à l’origine du projet mixte luxueux Humaniti dans le Quartier international de Montréal.
Prêt pour la fin 2024?
Le souhait des promoteurs du Phare est désormais de relancer rapidement le projet pour pouvoir amorcer la construction en octobre 2021. Si tout va bien, on prévoit achever les travaux en trois ans, soit vers la fin 2024.
Des modifications réglementaires seront nécessaires. On évoque notamment le retrait de l’obligation de construire un pôle d’échange pour le tramway. Il s’agit là d’une formalité, puisque l’administration Labeaume a annoncé, début 2020, que ce pôle ne sera finalement pas situé sous le Phare.













