Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Projet – Tramway »

C’était plus simple avant

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 2 novembre 2019 5 commentaires

François Bourque
Le Soleil

CHRONIQUE / Le renvoi sur les planches à dessin du pôle d’échange du Phare et la confusion des messages publics ont semé (ou conforté) chez plusieurs l’impression que le projet de tramway est improvisé et mal barré.

La Ville s’en défend. Elle plaide qu’il est normal pour un projet de cette ampleur de ne pas connaître encore tous les détails et de devoir reprendre des analyses et faire des ajustements.

Il en sera ainsi pendant toute la période de planification, soit trois années encore.

À quel moment faudrait-il commencer à s’inquiéter de la gouvernance d’un grand projet? Y a-t-il des signaux ou indicateurs auxquels il faudrait être attentif?

Je n’ai pas trouvé de réponse à cette question. Ce qu’on sait cependant, c’est qu’il y a des imprévus dans tous les grands projets. Dans celui du REM à Montréal par exemple.

(…)

Les grands projets d’infrastructures sont aujourd’hui beaucoup plus complexes qu’à l’époque de la Révolution tranquille, rappellent les économistes Louise Lambert, Luc Meunier et Denis Robitaille, dans un article paru l’été dernier.

Texte intégral de cet article.

Leurs observations, tirées de leur expérience dans l’appareil d’État, me semblent valoir aussi pour de gros projets privés comme le Phare.

À l’époque, on a souvent pu construire sur des «terrains vierges», ce qui était plus simple que les projets d’aujourd’hui dans un tissu urbain beaucoup plus densifié.

Il n’y avait pas alors les mêmes obligations de protéger l’environnement. (Le BAPE n’a été créé qu’en 1978.)

(…)

Cela pose un enjeu de communication. À quel moment a-t-on suffisamment de réponses techniques pour informer les partenaires financiers et le public, sans trop nuire à l’image du projet et de ses promoteurs?

On s’empêche parfois de bonifier un projet parce qu’on est embourbé dans la machine administrative et politique, m’a confié un ex-gestionnaire de projets d’infrastructures.

«On sent, dit-il, que les autorités au gouvernement ont de la misère à s’ajuster en cours de route».

D’autres ont le jugement plus sévère.

Le géographe et professeur Martin Simard, du Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT) de l’Université du Québec à Chicoutimi, est de ceux-là.

«La montée des politiciens populistes ou entrepreneurs aux opinions bien arrêtées va visiblement à l’encontre de cette leçon de l’histoire en faveur de réflexions mûries et nuancées.»

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Voir aussi : Projet - Le Phare de Québec, Projet - Tramway.

Le projet du réseau structurant de transport en commun: ça bouge !

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 28 octobre 2019 Commentaires fermés sur Le projet du réseau structurant de transport en commun: ça bouge !

Avis au marché

PROJET DU RÉSEAU STRUCTURANT DE TRANSPORT EN COMMUN DE LA VILLE
DE QUÉBEC – VOLET TRAMWAY

NO 64692

Documents d’avis au marché: Disponibles chez SEAO.

Date limite des inscriptions à la séance d’information au marché : Au plus tard le 18 novembre 2019 à 16 h 00, heure du Québec.

AVIS AUX FIRMES INTÉRESSÉES

Les documents de l’avis au marché sont disponibles par le biais de SEAO (http://www.seao.ca) ou au 1 866 669-7326. L’obtention des documents est sujette à la tarification de cet organisme.

Le présent avis au marché porte sur le volet principal du Projet du réseau structurant de transport en commun de la Ville de Québec (ci-après le « Projet RSTC »), soit la ligne de 23 kilomètres du tramway (ci-après le « Projet RSTC – Volet tramway »).

L’avis au marché vise à :

Présenter cette opportunité d’affaires au marché et plus spécifiquement :
Les principales composantes du Projet RSTC – Volet tramway;
L’échéancier de planification et de réalisation du Projet RSTC – Volet tramway; et
Le mode d’approvisionnement privilégié.​​
Convier les représentants de l’industrie à la séance d’information au marché qui se tiendra le mardi 26 novembre 2019, à Québec. Cette séance sera également webdiffusée.
Le formulaire d’inscription à la séance d’information au marché est obligatoire.

Il est à noter que cette séance d’information au marché est limitée aux entreprises et personnes habilitées à fournir des biens et services dans le cadre du Projet RSTC – Volet tramway.

La Ville n’encourt aucune responsabilité du fait que les avis écrits ou documents quelconques véhiculés par système électronique soient incomplets ou comportent quelque erreur ou omission que ce soit.

Cet avis sera publié dans :

LES SITES INTERNET www.seao.ca et www.merx.com

Voir aussi : Projet - Tramway.

Habitations Trigone a des projets pour 500 M$

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 25 octobre 2019 1 commentaire

Jean-Michel Genois-Gagnon
Journal de Québec

Le tramway attire des promoteurs montréalais.

Le développement d’un réseau structurant de transport en commun dans la grande région de Québec attire l’attention des promoteurs montréalais. Habitations Trigone prévoit réaliser sept projets immobiliers évalués au total à environ 500 millions $ d’ici cinq ans sur la Rive-Sud et la Rive-Nord.
Aujourd’hui, le promoteur dévoilera son premier projet du côté de Lévis, un édifice de huit étages et 134 appartements baptisé Axcès Trigone Le Nicolas. Évalué à 25 millions $, ce chantier est réalisé en partenariat avec le Fonds immobilier de solidarité FTQ et la compagnie Construction Dinamo.

Les premiers locataires pourront s’y installer dès juin prochain. Il s’agit d’une formule « tout inclus » où le prix comprendra le loyer et plusieurs services comme le téléphone, le câble, l’internet ainsi que l’électricité. Cinq appareils électroménagers seront également compris dans chaque unité.

« Il s’agit d’un premier projet ici pour nous. On sent que l’immobilier de la région de Québec vit une accélération. Il y a beaucoup d’opportunités », indique au Journal le président d’Habitations Trigone, Patrice St-Pierre.

« Je trouve cela le fun de voir comment le réseau de transport en commun s’exprime rapidement à Québec. C’est un gain important pour la qualité de vie des gens », poursuit-il, ne cachant pas que le tramway a pesé dans sa décision pour attaquer ce nouveau marché.

2500 unités

Pour les « trois à cinq » prochaines années, Habitations Trigone prévoit construire plus de 2500 unités d’habitations à Québec et à Lévis, principalement des condos et des logements. Il pourrait aussi y avoir des résidences pour aînés.

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Voir aussi : Logement locatif ou social, Projet - Tramway.

Le tramway est la meilleure option pour Québec, conclut une étude comparative

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 24 octobre 2019 59 commentaires

Étude Systra Texte complet

Taïeb Moalla
Journal de Québec

Comme le métro coûterait quatre à cinq fois plus cher que le tramway, l’étude comparative des systèmes de transport lourds, commandée par la Ville de Québec, conclut que «le tramway est la meilleure option pour Québec».

L’analyse réalisée par la firme Systra Canada, qui travaille déjà sur la conception du tramway de Québec, a porté sur quatre modes différents de transport lourds : le tramway, le train léger sur rail (SLR), le monorail et le métro en souterrain.

Pour comparer ces systèmes, on a utilisé quatre critères : les conditions d’insertion, la fiabilité des systèmes dans des conditions hivernales, la disponibilité technologique et les coûts.

Dans un premier temps, ces critères ont permis d’exclure le SLR et le monorail et de retenir le métro et le tramway. La recommandation finale s’est par la suite portée sur le tramway.

Cinq fois plus cher pour le métro

Le même montant d’investissement de 2,2 milliards$, qui permet de construire 23 km de tramway, ne permettrait de construire que 5 km de métro, calcule-t-on. Le coût d’investissement est compris entre 25 et 45 millions$ du kilomètre pour le tramway contre 100 à 200 millions$ du kilomètre pour le métro. Le coût d’exploitation est de 10 à 15$ (par véhicule par kilomètre) pour le tramway contre 11 à 17$ pour le métro.

(…)

Si le métro présente plusieurs avantages en terme de fréquence, de vitesse et de confort, «ce mode de transport a des coûts de réalisation élevés. Il est presque cinq fois plus coûteux que le tramway, car c’est un mode souterrain, De plus, la nature des sols, inconnue à ce stade d’étude, est porteuse de nombreuses incertitudes potentiellement susceptibles de renchérir des coûts», écrit-on.

Maud Bernard, de la firme Systra, a défendu l’indépendance «intellectuelle» de l’étude en affirmant que les équipes de travail ayant planché sur l’analyse sont différentes de celles qui travaillent déjà sur la conception du tramway.

Les conclusions de Systra ont été «révisées» et «validées» par Jacques Roy et Robert Gagné. Ces deux professeurs de HEC Montréal ont appuyé la recommandation formelle d’opter pour le tramway. «Les investissements requis pour un métro à Québec seraient tout simplement exorbitants», confirment-ils.
Le professeur Gagné a ajouté «qu’on a été rassurés sur la capacité de faire fonctionner un tramway en hiver».

Un scénario optimal ferait en sorte qu’une rame de tramway de 260 passagers aurait une fréquence de 4 minutes en heure de pointe, d’après Systra. «Ce système permettrait de répondre à la demande au moins jusqu’en 2041», écrivent MM. Roy et Gagné.

M. Roy a cependant convenu que la Ville de Québec devra relever «le défi de sortir les gens de leurs voitures» pour qu’ils optent pour le tramway.

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Le communiqué de la Ville

Une différente évaluation de l’étude métro-tramway de Systra – Robert VandeWinkel, Ingénieur: Un entretien au FM93 de Monsieur VandeWinkel, membre fondateur de  »J’y vais en mnétro »

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport en commun.

Est-ce le début de la fin du Phare?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 octobre 2019 8 commentaires

François Bourque
Le Soleil

CHRONIQUE / Le nouveau délai de deux années pour une mise en chantier annoncé par le promoteur Michel Dallaire et le licenciement de 71 employés affectés au projet rendent la question inévitable : est-ce le début de la fin pour le projet du Phare et de sa tour de 65 étages?

Le conseiller exécutif de la Ville de Québec, Rémy Normand, parle d’un simple «pas de côté», mais les signaux s’additionnent sur les difficultés du projet.

L’argument voulant qu’il faut mettre Le Phare sur pause le temps de revoir les plans du pôle d’échanges d’autobus est incontournable.

Un promoteur ne peut pas continuer à planifier une construction s’il sait que les plans, les volumes à prévoir et les accès au sous-sol sont appelés à changer.

On note ici que ce n’est pas le promoteur qui a demandé à revoir les plans et qu’il est en cela une victime des circonstances.

Cette pause forcée arrive cependant à un moment presque providentiel pour le promoteur Dallaire qui peinait à rassembler les conditions lui permettant de mettre son projet en chantier.

Non seulement n’aura-t-il plus à expliquer pourquoi son projet tarde tant, mais la Ville vient de lui donner un excellent motif pour réclamer un dédommagement pour le retard.

Je ne suis pas l’avocat de la Ville ni celui du Groupe Dallaire, mais un projet qui retarde coûte plus cher et quelqu’un finit par devoir payer.

Et si le projet devait être abandonné, le promoteur pourra maintenant en rejeter une part de responsabilités sur la Ville.

Depuis la rupture avec Cominar, Michel Dallaire pilote seul le projet du Phare. Il n’a pas fait de cachette de ses difficultés à trouver assez de locataires pour lancer le projet.

Ni de ses difficultés de financement pour un projet initialement évalué à 755 millions $, mais dont le coût risque de grimper avec les retards. Des locataires pourraient se lasser d’attendre une date de livraison qui devient de plus en plus hypothétique.

Il n’y a par ailleurs toujours pas d’entente sur le partage des factures d’infrastructure municipales liées au Phare.

(…)

Relocaliser le pôle d’échanges permettrait un tracé de tramway plus direct vers le marché public et d’éviter un détour de 600 mètres par Le Phare dans un tunnel en «U» compliqué et coûteux.

Et si le projet de Phare devait s’éteindre, on éviterait de se retrouver avec un pôle d’échanges avec rien au-dessus, dans le voisinage ingrat des bretelles d’autoroutes.

Si la Ville a de bonnes raisons de maintenir quand même le site du Phare, elle devrait expliquer pourquoi, plutôt que de servir des réponses arrogantes (et parfois mensongères) qui desservent le projet et l’intérêt public.

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Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Commercial, Projet - Le Phare de Québec, Projet - Tramway, Transport en commun.

Industrielle Alliance avait un projet de pôle d’échanges

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 octobre 2019 3 commentaires

Jean-Michel Genois-Gagnon
Journal de Québec

Le Groupe Dallaire n’était pas la seule entreprise en lice pour accueillir un pôle d’échanges sur le boulevard Laurier. Industrielle Alliance a aussi présenté à la Ville un projet qui prévoyait la construction de quatre nouveaux immeubles.

La présentation a été effectuée il y a environ «deux ans et demi», confirme la direction. Le site en question est situé à l’angle du boulevard Laurier et la route de l’Église, sur les terrains adjacents à l’édifice hébergeant les travailleurs du ministère de la Justice.

«À ce moment, notre proposition ne tenait pas compte du tramway. Il y avait une portion souterraine et une externe dans notre projet», explique au Journal le vice-président aux placements immobiliers chez Industrielle Alliance, Mario Bédard.

Pour le moment, aucune nouvelle discussion n’a eu lieu avec des représentants de la municipalité. Et la Ville a assuré, jeudi, qu’il n’était pas question de revoir le site pour le pôle d’échanges du réseau structurant de transport en commun, et ce, même si de nouvelles analyses seront effectuées au cours des prochains mois.

Quatre immeubles

Le plan d’Industrielle Alliance prévoyait la sortie de terre de deux immeubles d’environ neuf étages sur le terrain entre le bâtiment du ministère de la Justice et la route de l’Église. Deux autres édifices d’une même hauteur étaient aussi prévus dans le stationnement à l’arrière du magasin Canadian Tire.

Industrielle Alliance n’était pas en mesure de fournir, jeudi, les coûts entourant ce projet. La société se dit toutefois prête à refaire ses devoirs pour y intégrer le tramway à son développement présenté en 2017. Cette année-là, il était question de l’aménagement d’un service rapide par bus.

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Projet - Tramway, Transport en commun.

Octobre 2019. Réseau structurant de transport en commun : état d’avancement du projet

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 3 octobre 2019 6 commentaires

Québec, le 3 octobre 2019 – Après la pause estivale, la Ville de Québec reprend ses rencontres régulières portant sur l’état d’avancement du projet de réseau structurant de transport en commun (RSTC). Des mises à jour sur les étapes de conception préliminaire de ce projet d’envergure et les études à réaliser ainsi que sur l’élargissement du boulevard Hochelaga, de même que la directive sur la gestion des projets majeurs d’infrastructure publique, ont été présentées aujourd’hui.

« Les travaux de conception préliminaire avancent bien, a déclaré M. Rémy Normand, vice-président du comité exécutif responsable des transports et de la mobilité durable. À terme, ces travaux guideront nos actions pour optimiser les étapes subséquentes, soit la conception détaillée et de réalisation du réseau, pour lesquelles la Ville lancera un appel de propositions pour sélectionner un consortium. »

Conception préliminaire

Amorcée en 2018, l’étape de la conception préliminaire se poursuivra jusqu’en 2021. Les efforts se concentrent actuellement sur le tracé du tramway. Chaque tronçon du tracé de 23 kilomètres est analysé finement afin de déterminer le déplacement des conduites d’aqueduc et d’égout et des réseaux d’utilités publiques, les revêtements de sol, les aménagements paysagers et les besoins de circulation des différents usagers. Cette planification optimisera l’insertion du tramway dans la trame urbaine afin de minimiser les impacts sur les propriétés riveraines au tracé et de fiabiliser le parcours.

D’autres analyses portant, entre autres, sur la circulation, le déneigement, la sécurité routière, la valorisation du patrimoine et de la forêt urbaine, l’intégration des arts, l’optimisation des réseaux existants de transport en commun ainsi que sur les modifications à apporter à la réglementation municipale sont aussi en cours.

La Ville travaille également à préciser les modalités du programme de compensation annoncé récemment.

Travaux préparatoires sur le boulevard Hochelaga dès 2020

Afin d’assurer la fluidité de la circulation pendant les travaux de construction du tramway sur le boulevard Laurier, la Ville élargira dès l’an prochain le boulevard Hochelaga de 4 à 6 voies sur une distance de 1,9 kilomètre, entre l’autoroute Robert-Bourassa et l’avenue De Rochebelle. Lors de la mise en service du tramway, ces deux voies supplémentaires seront alors dédiées au transport en commun.

Les travaux estimés à 61,7 M$ débuteront en juin 2020. Ils comprendront l’ajout d’une piste cyclable dans chaque direction, la réfection des infrastructures souterraines et des réseaux d’utilités publiques et l’amélioration des aménagements paysagers.

Des mesures d’atténuation (rencontres, communication constante, présence sur le terrain, etc.) seront mises en place durant les travaux afin de minimiser les impacts auprès des résidants, des commerçants et des travailleurs du secteur. Les travaux devraient être complétés au printemps 2022.

Directive sur la gestion des projets majeurs d’infrastructure publique

La Ville de Québec a également tenu à présenter la directive du gouvernement provincial concernant les projets majeurs d’infrastructure publique. Cette directive, à laquelle est soumis le projet, précise les mesures requises pour assurer la gestion rigoureuse d’un tel projet.

La Ville a rappelé que le dossier d’affaires est mis à jour pour obtenir l’autorisation du Conseil des ministres. Conformément à la directive, le dossier d’affaires demeure confidentiel puisqu’il comprend la stratégie commerciale du projet.

De plus, la Ville a demandé au vérificateur général de faire une vigie du projet. Ainsi, elle s’assurera de pratiquer une gestion exemplaire pour ce projet d’envergure.

«Nous dévoilerons dans les prochaines semaines les résultats de plusieurs études en cours, a rappelé M. Rémy Normand, vice-président du comité exécutif responsable des transports et de la mobilité durable. Durant l’été, nous avons pu constater l’intérêt marqué des citoyens pour le projet, notamment grâce au kiosque d’information mobile. Nous continuerons d’aller à la rencontre des citoyens et de les informer régulièrement sur l’avancement de ce projet.»

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N.B. Les deux vidéos ne proviennent pas du communiqué de la Ville de Québec. Merci

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Projet - Tramway.

«Partenaires» recherchés pour 16 sites liés au futur tramway

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 1er octobre 2019 1 commentaire

Jean-Luc Lavallée
Journal de Québec

La Ville de Québec veut s’associer au privé pour développer 16 sites stratégiques liés au futur réseau structurant de transport collectif.

Le Service du développement économique et des grands projets cherche des «partenaires» pour les quatre stations de tramway souterraines du centre-ville, les deux terminus en fin de ligne, les pôles d’échanges Saint-Roch et D’Estimauville, les Parc-O-Bus Bastien et Legendre puis sept autres stations extérieures du futur tramway dans Limoilou, à Sainte-Foy et en haute-ville.

«La construction de ces infrastructures générera un achalandage élevé et représente un potentiel de développement intéressant pour d’éventuels partenaires», peut-on lire dans un appel d’offres lancé hier.
La Ville cherche d’abord et avant tout à recruter une firme qui l’accompagnera dans l’évaluation du potentiel de développement immobilier des 16 sites ciblés ainsi que l’évaluation de leurs valeurs commerciales et foncières.

Chacun des sites devra faire l’objet d’une analyse poussée pour déterminer les usages (commercial, résidentiel, bureau, hôtellerie, etc.) qui seront priorisés.

Plusieurs formes de partenariat

Divers modèles de partenariat avec le secteur privé sont envisagés par la Ville en fonction de l’intérêt du marché pour chaque site (propriété des actifs, rente, location, etc.).

Le fournisseur qui sera sélectionné pour « accompagner » la Ville devra la conseiller sur les stratégies de développement, de démarchage et de sélection des partenaires.

«Les sites très variés attireront des partenariats tout aussi uniques. À titre d’exemple, pour le pôle d’échange D’Estimauville, le RTC détient un terrain d’une superficie approximative de 18 000 mètres carrés : un ou plusieurs partenaires pourraient manifester leur intérêt à développer ce site en partenariat avec le RTC, afin d’en faire une destination et un lieu prisé pour la communauté», expose-t-on dans la documentation.

Jusqu’à 20 000 clients par jour

Les pôles d’échanges seront les infrastructures les plus achalandées du réseau avec 10 000 à 20 000 clients par jour, selon les estimations de la Ville.

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Voir aussi : Projet - Tramway, Québec La cité, Transport en commun.

Réseau de transport structurant: l’autre scénario pour le pôle d’échanges de l’ouest

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 septembre 2019 Commentaires fermés sur Réseau de transport structurant: l’autre scénario pour le pôle d’échanges de l’ouest

François Bourque
Le Soleil

Québec a choisi d’installer un pôle d’échanges d’autobus au Phare avant de savoir qu’un tramway viendrait ajouter à un défi technique déjà considérable.

Le choix de ce pôle d’échanges a été fait à l’automne 2017. Le scénario était alors de le raccorder à un service rapide par bus (SRB) ou un autre mode de transport de forte capacité sur le boulevard Laurier.

Lorsque le projet de tramway est arrivé, au printemps 2018, ce choix n’a pas été remis en question.

Québec s’étant déjà commis pour un pôle d’échanges au Phare, on a dessiné un tracé de tramway qui allait pouvoir le desservir.

À vue de nez, cela impliquait de parcourir environ 600 mètres supplémentaires et de faire plusieurs virages, ce qui n’est pas anodin étant donné que tout cela va se faire en tunnel.

Ce «détour» impliquait de revenir sur ses pas pour aller rejoindre l’axe du marché public de Sainte-Foy et de la rue Roland-Beaudin par où passe la ligne de tramway à destination de la rue Legendre, près du IKEA.

On se souvient que la Ville a refusé un détour qui aurait été nécessaire pour desservir l’immeuble de l’Agence du Revenu afin de ne pas ajouter aux coûts et au temps de parcours du tramway.

Qu’à cela ne tienne, la Ville de Québec assure que la «localisation du futur pôle d’échanges … aurait été la même considérant l’axe du tramway».

«Le choix de cet emplacement, comme celui des autres pôles, a été fait avec attention, en fonction des principales destinations de la clientèle actuelle et future, et d’une analyse fine de l’enquête origine-destination», explique la ville en réponse à mes questions.

«Le processus de sélection est parti d’un grand quadrilatère et s’est raffiné avec tous les critères exigés», dit-elle.

«L’emplacement choisi demeure stratégique, hautement fonctionnel et répond aux grands flux de déplacement régionaux», ajoute la Ville.

C’est possible, mais il est intéressant de savoir qu’il y avait sur la table un autre emplacement possible que le Phare lorsque la ville a fait son choix de pôle d’échanges. Un emplacement qui aurait permis une ligne de tramway plus directe et moins sinueuse entre le boulevard Laurier et l’axe de la rue Roland-Beaudin.

Des documents obtenus par la Loi sur l’accès à l’information indiquent que deux propriétaires du secteur Laurier avaient été invités en juin 2017 à soumettre des propositions pour le pôle d’échanges : Groupe Dallaire et l’Industrielle Alliance.

La proposition de l’Industrielle Alliance visait un vaste terrain de plus de 300 000 pieds carrés près de l’intersection de la route de l’Église et du boulevard Laurier.

On retrouve sur ce terrain le ministère de la Justice, un espace vert inoccupé donnant sur Laurier et surtout, de grands stationnements de surface courant jusqu’au boulevard Hochelaga.

Un détail pertinent sachant que les autobus qui viendront finir leur route au pôle d’échanges arriveront par Hochelaga.

Il y avait là un grand potentiel pour un terminus et du développement immobilier loin des contraintes des bretelles d’autoroutes et des accès aux ponts que l’on retrouve au Phare.

Selon mes informations, la proposition de l’Industrielle Alliance aurait permis de construire un pôle d’échanges en surface ou en souterrain.

Un processus de sélection a été tenu à l’automne 2017. Les deux soumissionnaires ont été rencontrés le 14 novembre par le comité de sélection qui s’est réuni le lendemain pour trancher.

Il y a eu des «échanges riches et vigoureux», rapporte le professeur d’éthique Yves Boisvert de l’École national d’administration publique (ENAP), qui avait mandat de veiller au respect des règles d’équité.

«Force fut d’admettre que l’un des deux projets s’est démarqué dans l’évaluation du comité et un écart de notes très significatif a permis aux membres du comité de confirmer facilement le consensus du choix», écrit aussi M. Boisvert dans son rapport du 20 novembre 2017.

(…)

ÇA COINCE DANS LE SOUS-SOL DU PHARE

La Ville de Québec assure que «l’emplacement du pôle d’échanges au Phare n’est pas du tout complexe». Je vieux bien la croire, mais ce n’est pas ce que j’entends.

Il est vrai, comme le plaide la Ville, que construire un terminus d’autobus sous un complexe immobilier n’a rien en soi d’exceptionnel. C’est une pratique courante dans les centres-ville où passent des lignes de transport structurant.

Ce qui complique ici les choses, c’est l’exiguïté de l’espace dans le sous-sol du Phare et la proximité des autoroutes et accès aux ponts.

Il faut tenir compte aussi que les appuis souterrains des quatre immeubles du projet le Phare, dont ceux de la tour principale de 65 étages, «grugent» dans l’espace disponible.

Cela pose un défi de conception et d’ingénierie pour loger les rampes d’accès des autobus en provenance de Hochelaga au nord et de Lévis au sud, les quais de terminus, les infrastructures publiques requises (aqueduc, égout, etc.), la connexion avec la station de tramway souterraine de la rue Lavigerie, etc.

Les ingénieurs vous diront que rien n’est impossible en ingénierie, pour peu qu’on y mette le prix. Et le temps.

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Le projet de réseau structurant de transport en commun

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Le retour du tramway dans les rues de Québec: inconcevable

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 30 août 2019 26 commentaires

Jean Guilbault
Ex-conseiller municipal, district Laurentien
Point de vue
Journal Le Soleil
1er mars 2018

Les rues de la ville de Québec étaient sillonnées par un réseau de tramway sur rails il y a plus de 100 ans et jusqu’au cours des années 40, alors qu’il fut remplacé par un réseau d’autobus. Ce fut aussi le cas pour Montréal, qui l’a remplacé vers le milieu des années 50 par des autobus et 10 ans plus tard par l’addition d’un métro se rendant même jusqu’à Longueuil.

Je me souviens, comme si c’était hier, de l’effet étonnant et soudain de l’extraordinaire fluidité de la circulation sur les rues qui étaient desservies par des tramways lors de leurs disparitions et de l’émerveillement des Montréalais au moment de l’inauguration du métro de Montréal en 1967. Montréal s’est développée à une vitesse fulgurante depuis et personne n’a remis en cause ce choix de la Ville de Montréal de se doter d’un métro. Depuis lors, plusieurs lignes se sont ajoutées et madame Plante s’est même fait élire dernièrement avec la promesse d’une autre expansion. La ligne rose.

En même temps, on nous propose à Québec de revenir 100 ans en arrière avec un tramway comme base d’un réseau de transport en commun structurant! A-t-on au moins cherché à connaître les raisons pour lesquelles les réseaux de tramway de Québec et de Montréal avaient été éradiqués de nos rues à grands frais? Il y avait d’excellentes raisons pour le faire, mais on ne semble pas intéressé à les connaître.

Investir plus d’un milliard de dollars dans un réseau de tramway d’une trentaine de kilomètres qui compliquera davantage la mobilité urbaine, au moment où notre réseau de transport en commun est très déficient, voire inexistant dans plusieurs secteurs de la périphérie de la ville incluant la desserte de l’aéroport, qu’on n’améliore pas sous le prétexte que ce n’est pas rentable, est surprenant.

Que se passera-t-il si notre Ville décidait d’installer une première ligne de tramway? Elle devra enlever deux voies de circulation sur le boulevard Laurier jusque sur Grande Allée, ou sur René-Lévesque, ou sur le chemin Ste-Foy et la rue St-Jean, ou encore sur le boulevard Charest dans la direction est-ouest et sur les rues Dorchester ou de la Couronne dans la direction nord-sud avec toutes les conséquences que cela aura sur la fluidité de la circulation, sans oublier la fermeture nécessaire du tracé choisi, pendant quelques années, pour installer les infrastructures. A-t-on pensé un instant aux entreprises, aux commerçants et à notre industrie touristique qui seront tragiquement affectés par la diminution de leur clientèle pendant de longues périodes?

Advenant que la Ville décide de construire un tramway à grande vitesse avec seulement un point de départ, d’arrivée et quelques arrêts en cours de chemin, il faudra alors maintenir un réseau d’autobus en parallèle sur les mêmes voies. Où passeront donc alors les automobiles et les véhicules de service?

Par contre si le tramway remplace l’autobus, là où il passe, il devra s’arrêter à presque tous les coins de rue pour prendre la clientèle. Alors, qu’il soit situé au centre de la rue ou sur les côtés, les gens devront inévitablement traverser la rue pour le prendre, soit à l’aller soit au retour, avec les nombreux accidents engendrés par l’impatience des usagers et des automobilistes comme c’était le cas avant qu’ils soient mis hors d’usage à Montréal. Les tramways seront dans ce cas continuellement immobilisés pour desservir la clientèle et devront circuler à de faibles vitesses ainsi que tous les autres véhicules qui devront les suivre à la même vitesse. Fini les lumières synchronisées.

Qu’adviendra-t-il aussi à chaque fois qu’il y aura un accident sur une voie de tramway, pouvant aussi impliquer un tramway? Pendant combien d’heures à chaque fois notre réseau de transport en commun sera-t-il perturbé? Devrons-nous interdire les virages à gauche partout où circulera le tramway pour réduire les risques d’accident? Il le faudrait bien, mais c’est impensable.

Enfin, quels plaisirs auraient les citoyens à attendre un tramway l’hiver à des températures pouvant aller jusqu’à -35 avec le vent ou à enjamber des bancs de neiges, à moins que la Ville multiplie les abribus à 750 000$ sur tout le parcours? A-t-on pensé à notre population vieillissante et à mobilité réduite de plus en plus importante?

Le métro, seule option

Puisqu’on semble généralement convenir que la ville de Québec a besoin d’un réseau de transport en commun structurant, il faut donc penser à autre chose. On n‘a pas le choix. La seule alternative c’est un métro.

L’installation d’un métro éliminerait presque tous les désavantages d’un tramway à un coût égal ou même inférieur à moyen et à long terme tout en étant beaucoup plus convivial et facile à installer. Sa construction dans le roc ne serait pas problématique et la circulation serait beaucoup moins perturbée. En surface, il n’y aurait que les accès à construire et beaucoup moins d’expropriation à faire. Un métro est beaucoup plus rapide et confortable tout en permettant un meilleur tracé pour desservir une plus grande clientèle. À Montréal, il roule sur pneumatique alors qu’un tramway roule sur une voie ferrée avec des roues en métal. Les clients l’attendraient à l’abri des intempéries et du froid. Le cachet de notre ville ne serait pas modifié substantiellement alors que la fluidité de la circulation serait améliorée.

Puisque la construction d’un métro est toujours entièrement assumée par les gouvernements provincial et fédéral et que son entretien est normalement à la charge de l’agglomération, la Ville ferait des économies considérables si elle avait à gérer un réseau de métro plutôt qu’un réseau de tramway, puisque les infrastructures extérieures et les tramways se dégraderont rapidement au contact des intempéries, du froid, de la neige, du sel et du soleil, contrairement à celles d’un métro à l’abri. À titre d’exemple, les rames du métro de Montréal sont en cours de remplacement après plus de 45 ans d’usage. Pendant cette même période, combien de fois aurait-il été nécessaire de réparer les infrastructures et de remplacer les rames de tramways? Deux, trois fois?

La ville de Québec se développe rapidement et sera un jour une grande ville populeuse qui nécessitera un métro de toute façon. Entreprendre maintenant ce projet, 50 ans après Montréal, apparaît donc raisonnable, puisqu’on doit la densifier correctement et que bien d’autres villes de taille comparable ont déjà un métro ou en projettent un. Faut-il rappeler que la population de la Communauté Métropolitaine de Québec se situe maintenant autour d’un million de personnes?

Cessons d’être timide et de voir petit. Nos élus devraient se souvenir de la débandade spectaculaire du parti Démocratie Québec, l’automne dernier, dont la principale promesse électorale était justement de construire un tramway.

Voir aussi : Projet - Tramway.