Vincent Desbiens
Journal de Québec
Un regroupement de citoyens de Saint-Roch et Saint-Jean-Baptiste demande à la Ville de Québec d’agir pour faire respecter le plan particulier d’urbanisme (PPU) en vigueur en ce qui a trait au controversé projet de l’îlot Dorchester et sa tour de 20 étages.
«Il y a quand même pas mal de gens de Saint-Jean-Baptiste qui se sont présentés, parce qu’eux ne veulent pas perdre leur vue partielle sur les montagnes dans une crise du logement. […] Les gens ont de la difficulté à se loger, puis eux se présentent en disant: “Moi, je ne veux pas perdre mon coucher de soleil”», a pesté le président du Groupe Trudel, William Trudel, en entrevue à la station BLVD, le 20 janvier dernier.
Cette déclaration a fait fortement réagir le Collectif Saint-Roch/Saint-Jean-Baptiste, un regroupement composé de citoyens des deux quartiers centraux, qui soutient que «ce n’est pas le caprice de quelques personnes de Saint-Jean-Baptiste» et que le promoteur doit «cesser de diviser».
«Ce ne sont pas les citoyens qui disent qu’il ne faut pas nuire au panorama, mais bien le PPU secteur sud du centre-ville Saint-Roch, adopté en 2017 après quatre ans de consultations. Nous voulons que la Ville de Québec fasse preuve de cohérence et demande au promoteur de respecter ces exigences», explique Alice Guéricolas-Gagné, l’une des signataires d’une lettre ouverte à l’intention des médias portant sur le sujet.
Les membres du groupe rappellent que c’est l’administration municipale qui a qualifié de «panorama remarquable» le corridor visuel de la rue Dorchester depuis la Haute-Ville. «Ça nous semble absolument impensable de venir l’obstruer avec une tour de 20 étages.»
Îlot Dorchester : Le collectif citoyen Saint-Roch / Saint-Jean-Baptiste dénonce la folie des hauteurs et l’esprit de division du promoteur (Monsaintroch). Un extrait: « La rhétorique clivante de Trudel Corporation met dos à dos, d’un côté, la population soi-disant misérable de Saint-Roch qui a désespérément besoin de logements, et de l’autre, les privilégiés gras-dur de Saint-Jean Baptiste, qui, du haut de leur montagne de confort, n’en auraient que pour leur « coucher de soleil », privant les indigents du minimum vital que souhaiterait en toute bonne foi et générosité lui offrir le promoteur ». La suite