Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Projet – Tramway »

Pourquoi le tramway de Québec n’a toujours pas le feu vert?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 21 janvier 2021 28 commentaires

Julie Couture
Journal de Québec

Plusieurs points de friction subsistent toujours autour du tramway de la Ville de Québec, ce qui empêche le projet d’obtenir le feu vert. Tout d’abord, le gouvernement Legault et la Ville de Québec ne s’entendent toujours pas sur le tracé du projet de tramway du maire Labeaume. Au cours de discussions récentes, des craintes auraient encore été soulevées concernant le tronçon ouest, a appris TVA Nouvelles.

Même si le maire Labeaume a affirmé qu’il y a un consensus pour l’ouest, des voix dénoncent toujours que ce tronçon du tramway se ferait au détriment du secteur D’Estimauville, où les besoins en transport sont très grands.

Comme le rapportait TVA Nouvelles en décembre, certains sont en faveur d’un tracé, à l’ouest, sans la portion dans Charlesbourg, mais qui inclurait la desserte par autobus de banlieue annoncée par la Ville au coût de 144 millions $. Cette option permettrait d’épargner 200 millions $..

Ceux qui critiquent le tronçon ouest dans le secteur de Legendre sont d’avis que celui-ci est inutile et qu’il répond davantage aux besoins de la Ville en matière de développement urbain.

Ils soutiennent que la Ville favoriserait la construction de «grosses maisons» pour aller chercher des «taxes juteuses» au détriment des besoins en transport en commun criants dans le secteur D’Estimauville.
De plus, on ne considère pas que la Ville augmentera réellement le développement urbain en optant pour le secteur de Legendre, mais que celui-ci sera simplement déplacé et que la progression annuelle demeurera autour de 1,5 % ou 2 %.

Garage municipal

Il y a également des divergences d’opinion concernant l’argument du maire voulant qu’il ne peut pas délaisser le tronçon ouest du tramway, car c’est le seul endroit où il peut construire le garage municipal du tramway, a appris TVA Nouvelles. Certains pensent que cet argument ne tient pas la route et que d’autres terrains à Québec pourraient accueillir l’édifice. D’autres terrains auraient d’ailleurs déjà été identifiés.

De son côté, le maire Labeaume a assuré qu’il n’y pas d’autres terrains à Québec qui peut accueillir ce garage dans un aussi bon rapport qualité-prix. La solution n’est pas la même pour tous, mais il semble, à l’heure actuelle, y avoir consensus sur une ligne de tramway qui part de la tête des ponts jusqu’à la colline parlementaire.

Comme l’enveloppe est fixée à 3,3 milliards $, on envisagerait que la portion pour la colonne vertébrale du tramway soit réduite à 2 milliards $ et que celle pour les autobus pour la desserte des banlieues, comme les secteurs D’Estimauville, de Beauport, de Saint-Émile et de Val-Bélair soit augmentée à 1 milliard $.

À quand une décision?

Le bureau du ministère des Transports du Québec (MTQ) a indiqué qu’il n’est pas pressé de régler la question. Un porte-parole a affirmé qu’aucun échéancier n’a été donné et qu’une décision sera rendue en temps et lieu.

Le bureau du maire, quant à lui, a répété qu’il est pressé d’avoir le feu vert pour aller en appel de proposition, soulignant au passage que ce dossier affectera les thèmes de la campagne électorale municipale.

Le maire lie même son avenir politique au projet de tramway qu’il aimerait pouvoir lancer avant de partir.
L’opposition aimerait plutôt que le projet de tramway devienne la question de l’urne aux prochaines élections municipales pour que la population puisse se prononcer. La question devra être tranchée par le premier ministre qui ne semble pas pressé de se prononcer.

L’article

Tramway de Québec : Régis Labeaume frustré de voir Montréal priorisée Fanny Samson (Radio-Canada) avec les informations d’Olivier Lemieux. Un extrait: « En marge d’une conférence de presse sur le financement de logements abordables, le président du Conseil du Trésor, Jean-Yves Duclos, a admis que la situation était sérieuse. « J’entends mes concitoyens qui souhaitent que ça progresse, que ça avance, souligne-t-il, précisant tout de même que les trois ordres de gouvernement travaillent à l’unisson.» Il craint aussi, comme le maire, une augmentation des coûts si le projet continue d’être retardé. « On veut éviter de jouer à la roulette russe, parce qu’il y a d’autres régions au Canada qui aimeraient bien compétitionner pour cet argent-là, et d’autres régions au Québec».

Le projet de tramway fait du surplace. À qui la faute? Louise Boisvert (Radio-Canada). Un extrait: «Le gouvernement fédéral laisse entendre que le financement du réseau structurant ne sera pas réservé pour l’éternité. L’argent est convoité par d’autres municipalités. Le député de Québec ajoute que tous ces retards vont finir par faire gonfler la facture. Dans les faits, l’entente signée en 2018 avec le gouvernement du Québec est valide pour 5 ans. M. Duclos le sait.»

Voir aussi : Projet - Tramway.

Tramway : le maire Labeaume sommé de protéger les arbres en Haute-Ville

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 8 janvier 2021 Commentaires fermés sur Tramway : le maire Labeaume sommé de protéger les arbres en Haute-Ville

Olivier Lemieux
Radio-Canada

Des citoyens des secteurs Montcalm et Sainte-Sacrement somment le maire Régis Labeaume de s’engager formellement à protéger les arbres matures le long du tracé du tramway. Les résidents l’accusent de négocier la mouture finale du réseau structurant derrière des portes closes avec le gouvernement.

On fait ça pour notre ville, s’exclame Dorys Chabot, elle-même résidente du boulevard René-Lévesque dans Saint-Sacrement. On veut la garder belle longtemps.

Celle qui s’est fait connaître du grand public l’été dernier en lançant une pétition contre l’abattage des arbres de la Haute-Ville craint de voir le dossier scellé pour de bon, alors que les négociations entre l’administration Labeaume et le ministère des Transports du Québec doivent s’activer au début de l’année.

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Voir aussi : Arbres, Environnement, Projet - Tramway.

Axe Hamel–Laurentienne: des organismes citoyens veulent que la Ville de Québec soit «plus ambitieuse»

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 16 décembre 2020 22 commentaires

Taïeb Moalla
Journal de Québec

Si la Ville de Québec veut transformer l’autoroute Laurentienne en un véritable boulevard urbain, cela doit passer par la réduction des voies routières, la diminution du débit automobile et l’amélioration du transport en commun dans le secteur, plaident des groupes citoyens.

Divers organismes environnementaux et conseils de quartier ont uni leurs voix, mardi matin, pour appeler la municipalité à être «plus ambitieuse» pour ce projet qui pourrait métamorphoser ce coin de la ville.

«On ne peut pas faire les choses à moitié. Il faut bien réussir la revitalisation du secteur Hamel–Laurentienne. Si on a une autoroute déguisée en boulevard, on va avoir de la difficulté à atteindre les objectifs», a affirmé Étienne Grandmont, directeur général d’Accès transports viables.

Selon Alexandre Turgeon, directeur général du Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale, il faut absolument «alerter sur le fait qu’on s’enligne vers un choix médiocre qui viendrait consacrer l’autoroute, si on suit ce qu’il y a sur la table actuellement».

De leur côté, les conseils de quartier de Lairet, Saint-Roch, Saint-Sauveur et Vieux-Limoilou ont insisté sur «l’enclavement actuel que cause l’autoroute Laurentienne entre les quartiers limitrophes. Les impacts positifs qui découleraient de sa transformation profonde en boulevard urbain sont nombreux: réduction du bruit et de la pollution de l’air, réduction des îlots de chaleur, possibilités de verdissement, et surtout, bonification des liens entre les quartiers et multiplication des déplacements actifs».

Ces groupes affirment que la Ville devrait s’inspirer de boulevards urbains comme René-Lévesque ou Charest [dans sa portion centre-ville] pour limiter le débit automobile qui est actuellement de 67 000 véhicules par jour sur l’autoroute Laurentienne.

Appelé à réagir mardi après-midi, Régis Labeaume a pris une certaine distance avec les groupes citoyens. Selon lui, «l’objectif (de la Ville) n’est pas de diminuer le nombre d’automobiles qui empruntent cette voie-là. L’objectif est de faire en sorte que ce ne soit plus une piste de course et que Laurentienne soit aménagée d’une façon telle que ça élimine l’espèce d’effet d’enclavement des quartiers».

Pour le transport en commun, les organismes citoyens ne sont pas enjoués à l’idée que le tramway se rende dans le secteur de Lebourgneuf lors de la première phase de déploiement du réseau structurant. «L’idée est d’utiliser ce qui est prévu actuellement. Ce n’est pas un trambus. C’est un métrobus qui part du pôle Saint-Roch et qui s’en va vers ce secteur-là, en passant par Pierre-Bertrand», a précisé M. Grandmont.

Interrogé sur l’impact éventuel d’un troisième lien sur la revitalisation de l’axe Hamel–Laurentienne, ce dernier a ajouté que «ce projet-là n’existe pas encore officiellement […]. Il y a des chances qu’il ne se réalise pas non plus. On ne peut pas en tenir compte dans la planification de ce secteur-là».

Les regroupements citoyens se disent conscients que l’autoroute Laurentienne est sous la responsabilité du ministère des Transports du Québec et que des discussions devront être menées entre la Ville et le gouvernement pour réaliser les aménagements. Aucune prévision budgétaire n’a été fournie par les groupes quant aux coûts d’une telle transformation.

Début octobre, la Ville de Québec a dévoilé sa vision pour le réaménagement de l’axe Hamel-Laurentienne. Il y a notamment été question de faire plonger l’autoroute sous terre grâce à un tunnel de 200 mètres [sous le boulevard Hamel] et d’ajouter des immeubles résidentiels sur des hauteurs allant jusqu’à 14 étages sur le côté sud du boulevard Hamel.

L’article

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Projet - Tramway, Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.

Tramway: pourquoi le gouvernement ne veut pas se rendre à Le Gendre

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 décembre 2020 10 commentaires

Olivier Bossé
Le Soleil

Le gouvernement Legault est convaincu que l’extrémité ouest du tracé du tramway porte moins de potentiel de développement que le laisse croire la Ville de Québec. Les prévisions présentées par le maire Labeaume pour le secteur de l’avenue Le Gendre sont jovialistes et les données réelles ne justifient pas d’y installer un tramway, selon le provincial.
Dans leurs projections dévoilées cet automne, les autorités municipales prédisent l’arrivée dans ce secteur d’ici 10 ans de 9000 nouveaux résidents dans 4210 nouveaux logements. Y naîtraient aussi d’ici 2030 quelque 2000 emplois grâce à l’implantation d’entreprises surtout spécialisées en haute technologie.

Sauf qu’aucune compagnie de ce type ne s’est encore engagée à s’implanter dans le coin! révèle au Soleil une source gouvernementale.

Cette source qualifie d’«extrêmement ambitieux» ces chiffres publiés par la Ville de Québec sur le potentiel de développement économique du secteur Chaudière, nommé ainsi parce que traversé par le boulevard de la Chaudière.

Le quadrilatère, où logent les magasins à grande surface IKEA et Décathlon, est délimité par les autoroutes Félix-Leclerc, Duplessis, le boulevard du Versant-Nord et l’avenue Le Gendre, aux limites de Sainte-Foy et de Cap-Rouge.

Cette information va à l’encontre d’un article du Journal de Québec publié samedi, qui affirme que la portion ouest du tracé serait conservée telle quelle. Une annonce officielle à cet effet serait prévue avant les Fêtes.

Totalement faux! atteste pourtant la source du Soleil. Le projet de développement de la Ville pour Le Gendre ne justifie pas l’installation d’un tramway. Pas assez de travailleurs, selon le gouvernement.

Qui base une part de ses arguments sur le rapport IntenCité QC de l’Institut de développement urbain du Québec (IDU) sur le «potentiel de redéveloppement des pôles structurants» Chaudière, Sainte-Foy entrée ouest, Saint-Roch/ExpoCité et Lebourgneuf, produit en juin 2019. L’IDU parle plutôt de 7700 résidents dans 3850 logements et de 1924 emplois. Mais le tout sur un horizon de 20 ans au lieu de 10, soit pour 2040.

Parmi les éléments qui favoriseraient le désenclavement et le développement du secteur Chaudière, le document souligne entre autres «l’opportunité de liaison du pôle avec l’aéroport». Ce qui n’est pas encore au programme de la Ville.

Directeur régional de l’IDU et l’un des auteurs du rapport, Stéphane Dion maintient que le secteur Chaudière recèle «un potentiel extraordinaire pour un premier véritable TOD». Le transit oriented development (TOD) est un concept d’urbanisme où le développement résidentiel et commercial se réalise à moins de 400 mètres des stations de transport en commun, soit cinq minutes à pied.

Organisme représentant de l’industrie immobilière commerciale, l’IDU estime qu’il s’agirait d’une «grosse erreur d’escamoter la ligne de tramway au lieu de partir de Le Gendre», dit M. Dion.

Il attribue le gonflement de 10 % des unités de logement entre le rapport et les prévisions de la Ville au simple transfert d’une part de l’espace de bureaux en espace résidentiel. Les 360 logements de plus ne représentent rien de plus qu’«un bloc», illustre-t-il.

Quant à l’horizon de 2030 au lieu de 2040, donc la moitié moins de temps, M. Dion estime quand même «raisonnable» une période de 10 ans pour la réalisation d’un tel projet.

Des entreprises entretiennent un «grand intérêt» pour s’y installer, assure-t-il. «Mais les tergiversations n’aident pas.»

Développement Roussin, Cominar et Groupe Dallaire sont les principaux promoteurs immobiliers propriétaires de terrains dans le secteur Chaudière. Les trois sont représentés au sein du conseil régional ou du conseil d’administration provincial de l’IDU.

Oui au stationnement incitatif

Au sein des cabinets ministériels, on craint que l’endroit ne se transforme en champ de tours à condos pour retraités. Les clientèles plus enclines à prendre le tramway sont les travailleurs et les familles. On veut éviter d’installer le tramway dans un secteur où les gens ne l’utiliseront pas.

Si le tram s’arrêtait à la Pointe-Sainte-Foy, avenue McCartney, à l’intersection du chemin Sainte-Foy et du boulevard Pie-XII, on coupe environ 2,5 km du tracé.

Reste à trouver un nouvel endroit pour le garage d’entretien des wagons, immense bâtiment de 33 000 mètres carrés. Si la Ville martèle que Le Gendre est le seul secteur sur le tracé où l’on peut installer une aussi grande bâtisse, le gouvernement certifie que d’autres lieux sont possibles.

Le gouvernement retient toutefois l’idée d’un stationnement incitatif dans le secteur Chaudière. Comme à la Ville, on y voit un endroit stratégique pour intercepter les automobilistes arrivant de Saint-Augustin-de-Desmaures, Neuville, Portneuf ou Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Faudra ensuite les relier à la ligne de tramway par un autre moyen à définir.

Le tracé actuel de 22 km entre dans l’enveloppe imposée de 3,3 milliards $ pour l’ensemble du futur réseau structurant de transport en commun de Québec. Un peu plus de la moitié de la facture, soit 1,8 milliard $, sera acquittée par le gouvernement provincial. Le fédéral s’est engagé à payer 1,2 milliard $ et le municipal, 300 millions $.

L’article

Voir aussi : Projet - Tramway.

Projet de tramway: les dépenses au 31 octobre 2020

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 1er décembre 2020 Commentaires fermés sur Projet de tramway: les dépenses au 31 octobre 2020

Voir aussi : Projet - Tramway.

Tramway: remboursement des frais d’évaluation en cas d’expropriation

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 novembre 2020 Commentaires fermés sur Tramway: remboursement des frais d’évaluation en cas d’expropriation

Adoption des Exigences pour l’obtention d’un montant remboursable pour les honoraires professionnels des évaluateurs agréés engagés par les propriétaires, dans le cadre d’une entente d’acquisition relative au Réseau structurant de transport en commun de la Ville de Québec.

Expropriation.Frais

* Maximum: 15 000$ mais un excédent peut être quand même soumis à la Ville.

Voir aussi : Projet - Tramway.

Le tramway: Va-t-on vraiment mieux servir la banlieue?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 28 novembre 2020 50 commentaires

François Bourque
Le Soleil

Le plan du gouvernement Legault pour le tramway de Québec se précise.

Un tracé amputé de quelques kilomètres à chacune des extrémités pour réaffecter l’argent à mieux desservir D’Estimauville et Lebourgneuf.

Chiffres à l’appui, le gouvernement plaide que l’achalandage y serait plus élevé qu’aux extrémités de la ligne actuelle, vers Charlesbourg et dans le secteur Chaudière (près du IKEA).

C’est un bon argument, bien qu’il n’y a rien de réglé encore, la Ville de Québec s’accrochant à la ligne vers Chaudière où elle prévoit installer le garage du tramway.

D’Estimauville et Lebourgneuf sont déjà des pôles importants et le deviennent chaque jour davantage. Le mégahôpital de L’Enfant-Jésus, plus gros employeur de la région, est sur le chemin vers D’Estimauville, ce qui ajoute à l’argument.

Le secteur Chaudière a aussi du potentiel, mais pour l’heure tout est à faire. L’extrémité de la ligne vers Charlesbourg, entre la 41e Rue et la 76e, pourrait plus facilement être abandonnée.

Il sera toujours temps d’y revenir lors de phases ultérieures. Rome ne s’est pas faite en un jour. Les réseaux de transport des grandes villes non plus.

Si le gouvernement remporte son bras de fer, la ligne vers l’ouest pourrait s’arrêter au terminus Marly voire avant. À l’angle des Quatre-Bourgeois et Pie-XII par exemple, où se trouve déjà un petit stationnement incitatif.

Les banlieues se trouveraient-elles mieux desservies par ce tracé révisé, comme dit vouloir le faire le gouvernement?

La démonstration reste à faire.

Les extrémités Chaudière et Charlesbourg sont peu peuplées, mais le but est aussi d’intercepter des navetteurs des couronnes. Si ceux-ci doivent entrer en ville dans le trafic pour atteindre les stationnements incitatifs, le tramway deviendra moins attrayant.

La Ville de Québec soutient que Chaudière est le seul endroit où il y a des terrains assez grands pour le garage du tramway.

Pas convaincu, le gouvernement demande à voir. Il évoque d’autres endroits possibles. Les anciens terrains d’Hydro près de la 41e Rue, par exemple. Québec y avait d’ailleurs prévu un garage satellite, auquel elle a depuis renoncé pour réduire les coûts.

Il faudrait valider si le terrain y est assez grand, mais cela pose surtout un enjeu d’acceptabilité sociale. Le conseil de quartier Lairet s’était opposé à ce garage, lui préférant des projets résidentiels et espaces publics.

Un autre terrain «disponible» semble plus vraisemblable près du chemin de la Canardière et de Henri-Bourassa. Le secteur avait déjà été ciblé pour un garage dans une mouture précédente du tramway.

Québec insiste qu’il n’est pas assez grand, mais un coup d’œil sur Google Map suggère qu’on pourrait trouver l’espace, quitte à exproprier des voisins. Ce scénario impliquerait que D’Estimauville soit desservi par tramway.

Si j’avais à parier aujourd’hui, c’est sur ce scénario que je mettrais mon argent.

Resterait à voir par où passerait le tram.

Par le pôle Saint-Roch (rue de la Croix-Rouge) pour suivre ensuite le chemin de la Canardière jusqu’à D’Estimauville?

Ou par Charest, Jean-Lesage et des Capucins (parcours Métrobus 800), un trajet un peu plus long, mais qui a l’intérêt de desservir directement le palais de justice, la SAAQ et la gare du Palais?

Cela pose cependant un problème majeur. Un changement de trajet de cette ampleur provoquerait un retard.

On ne partirait pas de zéro, une ligne D’Estimauville ayant déjà été envisagée, mais il resterait beaucoup à faire, ce qui implique des délais et donc des coûts additionnels.

Améliorer le lien entre Lebourgneuf et le centre-ville par une ligne de tramway semble peu probable.

On parle d’une ligne entre Saint-Roch, ExpoCité, Fleur-de-Lys et Vanier qui remonterait ensuite le boulevard Pierre-Bertrand jusqu’à Lebourgneuf, avec un terminus aux Galeries de la Capitale.

Ça fait 5 km et beaucoup d’argent supplémentaire. À peu près impossible à assumer à même le budget actuel de 3,3 milliards $.

La logique voudrait que cette desserte se fasse par un trambus ou un Métrobus très performant.

C’est d’ailleurs ce qu’a proposé le Réseau de transport de la Capitale (RTC) dans son plan de desserte des couronnes présenté en juin dernier.

J’ai du mal à comprendre ici la posture politique du gouvernement Legault qui agit comme si ce plan du RTC n’existait pas.

Tout l’exercice de révision du tracé du tramway imposé par le gouvernement repose (officiellement) sur l’objectif de mieux desservir les banlieues.

Amener le tramway à L’Enfant-Jésus et à D’Estimauville est une bonne idée, mais ce n’est pas à proprement parler une banlieue.

Pour l’instant, je ne vois rien dans les hypothèses qui ont filtré qui servirait mieux les banlieues et la couronne que ce que propose déjà le RTC et le bureau de projet.

Ce serait même plutôt le contraire quand on parle de raccourcir la ligne de tramway par les deux bouts.

Peut-être y a-t-il d’autres enjeux à ce débat. Des tensions intestines par exemple.

Je ne doute pas de la bonne foi du ministère des Transports à essayer d’améliorer le projet de tramway.

Mais entre deux scénarios valables, il y a des députés locaux de la CAQ qui se réjouiraient qu’on retienne celui pouvant rappeler au maire Labeaume qu’il n’est plus le seul patron à Québec.

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Voir aussi : Projet - Tramway.

Tramway de Québec: des stations qui s’intègrent aux quartiers

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 27 novembre 2020 Commentaires fermés sur Tramway de Québec: des stations qui s’intègrent aux quartiers

Taieb Moalla
Journal de Québec

Après avoir dévoilé le design du futur tramway la semaine dernière, la Ville de Québec a présenté, vendredi, sa conception des 33 stations qu’elle entend bien intégrer aux différents quartiers.

Quelque 19 stations seront «semi-fermées» et chauffées. Ce choix a été surtout guidé par des contraintes d’espace, car il n’est pas possible d’avoir des stations entièrement fermées partout sur le tracé de 22 km, a expliqué le directeur de projet, Daniel Genest.

Cela dit, ce dernier a insisté sur le «confort» de toutes les stations. Même en hiver, la clientèle ne devrait pas avoir froid, puisque toutes les stations seront chauffées et que la fréquence de passage du tramway sera soutenue (entre quatre à huit minutes).

Conçues pour «assurer le confort et la sécurité des usagers», les stations seront constituées de verre et de bois. La structure de baguettes de support est un clin d’œil aux toitures à baguettes caractéristiques des constructions dans le Vieux-Québec, comme le Château Frontenac, a-t-on fait valoir.

Le bureau de projet dit par ailleurs assumer le fait d’imposer ce type de contraintes, très détaillées et très précises, au consortium qui sera sélectionné au début 2022. «À la Ville de Québec, on a une vision très claire de ce que nous voulons voir et on tient à imposer cette vision de design urbain au soumissionnaire», a revendiqué M. Genest.

Comme annoncé précédemment, la municipalité dispose d’une enveloppe budgétaire de 3,5 M$ pour intégrer des œuvres d’art au mégaprojet. Elle compte bien les utiliser pour créer «un projet signature», a-t-on répété.

Consciente que «les contextes urbains sont différents tout au long du tracé», la Ville a ajouté que «ces caractéristiques guident l’aménagement préconisé, que ce soit pour y soutenir les fonctions résidentielles ou commerciales, pour souligner le caractère distinctif des entrées de ville ou pour mettre en valeur les espaces naturels».

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Une centaine d’illustrations du projet.

Voir aussi : Projet - Tramway.

Tramway: Pas question de toucher au tracé à l’ouest, insiste le bureau de projet

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 25 novembre 2020 22 commentaires

Taïeb Moalla
Journal de Québec

Même si les discussions se poursuivent entre la Ville de Québec et le gouvernement Legault, le bureau de projet a prévenu qu’il n’est pas question de toucher à la portion ouest du tracé du tramway. Par contre, un raccourcissement à l’est est ouvertement envisagé. Le directeur de projet, Daniel Genest, a exprimé cette position mardi soir lors d’une séance d’information tenue de façon virtuelle avec des résidents du secteur du boulevard Pie-XII, à Sainte-Foy.

« On a établi très clairement qu’il n’y avait pas d’intérêt de la part de la Ville de Québec de raccourcir le tracé dans l’ouest, a-t-il insisté. En contrepartie, nécessairement, pour ce qui est du secteur à l’opposé, allant vers le nord de Charlesbourg [entre la 41e et la 76e Rue], il y a peut-être une plus grande flexibilité. »

Pour défendre l’intégralité de la portion ouest, M. Genest a avancé trois arguments. Selon lui, « la Ville a fait une démonstration claire d’une vision qui cherche à venir densifier l’ensemble du secteur Chaudière. Aussi, on veut intercepter les flux de circulation qui arrivent de l’ouest, de Portneuf et autres.
« Ces deux grandes raisons justifient d’apporter le tracé jusqu’au terminus Le Gendre. De plus, il faut venir trouver un endroit pour placer le garage, qui est de la grandeur de six terrains de football. »

Le bureau de projet a par ailleurs assuré que le niveau de bruit dans le secteur de Pie-XII sera à peine supérieur au niveau actuel. La mise en place d’un mur végétalisé et la limitation de la vitesse du tramway dans ce coin (50 km/h plutôt que les 70 km/h envisagés initialement) vont permettre de réaliser cet objectif, a-t-on glissé.

La Ville de Québec doit d’ailleurs prendre possession « d’ici quelques semaines » de l’emprise d’Hydro-Québec où passera le tramway. Des « discussions individuelles » seront entamées au printemps 2021 avec les propriétaires dans le secteur pour minimiser les impacts du passage du tramway, a-t-on promis.

D’autre part, la municipalité s’est dite consciente que la prolongation de la rue Mendel, jusqu’au boulevard du Versant-Nord, occasionnera un changement des habitudes de circulation et une augmentation du trafic routier à Sainte-Foy.

Encore là, des mesures de mitigation seront initiées. Cela passera notamment par la mise en place d’un terre-plein et par des interdictions de virage à gauche ou à droite à quelques endroits. Le but affiché est de continuer de concentrer l’essentiel de la circulation sur les grands axes routiers, comme le boulevard du Versant-Nord ou le chemin Sainte-Foy.

L’article

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Projet - Tramway.

Et si le réseau structurant de transport en commun est renvoyé à la planche à dessin ?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 18 novembre 2020 11 commentaires

Je suis un lecteur américain de QuébecUrbain (mais je n’ai jamais commenté). J’ai joint un article que j’ai écrit sur le sujet du RTSC et fourni un lien vers une carte que j’ai créée sur Google MyMaps pour illustrer mes idées. Si vous (ou un autre rédacteur) trouvez cet article pertinent à la discussion sur QU, envisageriez-vous de le publier?

Alex Berado

Je suis Américain. Je suis un récent diplômé d’une université du Maine (spécialisation en études Français) et un lecteur fidèle du carnet QuébecUrbain. En tant que personne qui trouve l’urbanisme (plus précisément le transport) fascinant, j’ai suivi l’évolution du futur réseau de transport en commun du Québec avec un grand intérêt au cours des dix dernières années. Je ne prétends pas connaître la ville aussi bien qu’un résident, mais j’y ai passé de nombreux week-ends durant de mes années universitaires et j’ai pratiqué mon français en lisant quotidiennement les nouvelles de Québec depuis que j’avais 14 ans. De plus, j’ai passé un semestre à l’étranger en Grenoble, utilisant le même réseau de tramway que Québec a étudié dans la conception de son propre RTSC. Pour ces raisons, je crois que je peux apporter une contribution intéressant au discours ici.

Comme d’autres, je crains que le rapport du BAPE, ainsi que le climat politique actuel, obligera une autre série d’études sur le mode de transport à choisir pour desservir la « colonne vertébrale » du futur RTSC, retardant ainsi le projet de plusieurs années. A mon avis, il est difficile d’envisager un réseau de transport avec une capacité viable à « structurer » le développement urbain sans un élément sur les rails. Le « transit-oriented development » (TOD) se pousse rarement autour des stations de bus, sauf peut-être de gares majeures desservis par plusieurs trajets de bus. Lorsqu’un gouvernement municipal pose des rails sur la terre, l’engagement à entretenir le tracé est beaucoup plus tangible – et souvent les promoteurs ont besoin de voir ce degré d’engagement de la part de la ville avant de vouloir s’engager à construire de nouveaux projets.

Tram, métro, SLR, monorail, train de banlieue – quel que soit le mode finalement choisi, je crains que plus le projet est retardé, plus il sera difficile de justifier la construction d’une ligne de transport ferroviaire comme colonne vertébrale du RTSC. Si l’enveloppe budgétaire est plafonnée à 3,3 milliards de dollars en termes nominaux, elle ne tiendra pas compte de l’augmentation des coûts réels avec le passage du temps. Des réductions additionnelles de la couverture géographique du réseau devront être effectuées pour ne pas dépasser le budget. Si la couverture du système de transport se rétrécit, son attrait politique pourrait en souffrir, en particulier auprès des résidents des banlieues qui estiment déjà que le projet ne les desservira pas de manière adéquate. En fin de compte, les contraintes budgétaires obligeront la Ville à choisir entre 1) un réseau plus petit avec un élément ferroviaire qui offre un plus grand potentiel pour le TOD et 2) un réseau plus grand sans élément ferroviaire qui améliore le service d’autobus existant mais n’a que peu d’impact sur le développement de la Ville.

Si la situation que j’ai décrite ci-dessus devait finalement devenir réalité, je vois deux mesures d’économie significatives qui pourraient être prises dans une première phase de construction : construire le tunnel TEC du centre-ville en utilisant des fonds de l’enveloppe budgétaire de la troisième lien (ce qui impliquent que le troisième lien lui-même passe par le centre-ville) et au nord de Saint-Roch, utiliser des deux voies ferrées existantes qui alimentent la Gare du Palais. Permettez-moi de décrire comment un tel réseau pourrait être construit. Vous saurez probablement mieux que moi si cela est réalisable, mais je vous le présente néanmoins pour considération :

PREMIERE PHASE

Pour la palatabilité politique et financière du projet, imitez la création de l’O-Train d’Ottawa, qui est lancé en tant que projet pilote pour évaluer la pertinence de la technologie SLR à Ottawa et qui n’a coûté que $ 21 millions de dollars à mettre en service. Faites circuler des rames hybrides DMU / EMU sur les lignes ferroviaires existantes vers Beauport (Chemin de Fer de Charlevoix) et Limoilou / Vanier (Canadien National / Chemin de Fer Québec-Gatineau) afin que l’électrification et le service à double voie ne soient pas nécessaires immédiatement, et aussi que les trains peut fonctionner à l’électricité dans le tunnel sous le centre-ville. Poursuivre les opportunités TOD dans des secteurs comme l’Ecoquartier d’Estimauville, ExpoCité, la Place Fleur-de-Lys et éventuellement les terres du Papiers White Birch. Service des grands centres d’emploi tels que d’Estimauville, l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, le Cégep de Limoilou, le Port de Québec et même le Parc industriel. Reliez d’importantes destinations touristiques / récréatives dont le Vieux-Port, les Chutes Montmorency, le Centre Vidéotron et le Grand-Marche, ainsi que des centres de transport comme la Gare du Palais et l’Aéroport. Localiser un premier centre d’entretien près des terrains d’Hydro-Québec à Vanier, sur une partie du site Fleur-de-Lys ou près du Port de Québec.

De l’enveloppe budgétaire de la Ville, construire un tunnel TEC de 1,1 km de la Gare du Palais à la Place d’Youville – la même longueur que la dernière version proposée du tunnel (avec portails de l’Avenue Trumbull et Jardin Jean-Paul l’Allier). Cela convertirait la Gare du Palais, avec ses quatre voies, d’une gare terminale à une gare de passage et relierait les arrondissements au nord de Saint-Roch à la Colline du Parlement. Le tunnel passerait sous le Boulevard Charest, le Jardin Jean-Paul l’Allier, la Côte d’Abraham et le Boulevard Honoré-Mercier pour desservir convenablement le cœur de Saint-Roch sur sa route la Haute-Ville.

En supposant qu’un mode de transport ferroviaire soit finalement choisi pour la troisième lien (je sais que l’idée actuelle est d’y rouler des bus électriques), permettre au gouvernement provincial de construire un autre tunnel de l’enveloppe budgétaire (illimitée) du troisième lien. Ce tunnel relierait Lévis à la Haute-Ville, avec une connexion à la station Place d’Youville, et continuerait sous le Boulevard René-Lévesque jusqu’à l’Avenue des Erables. De là, il courberait vers l’ouest et rejoindrait la voie ferrée existante du CFQG juste à l’extérieur du portail nord du tunnel de Wolfe’s Cove (sous l’Avenue Belvédère). La longueur totale de ce tunnel pourrait bien être plus courte que ce que le gouvernement provincial envisage actuellement. S’il devait y avoir une composante automobile du projet, le tunnel automobile pourrait continuer vers le nord sur 2,25 km additionnelles et rejoindre l’autoroute Laurentienne au nord de la rue Soumande tel que proposé. En utilisant l’estimation de septembre de la ville de $ 358 millions par km de tunnel, la ville profiterait des avantages d’un trajet plus long, séparé des autres modes du trafic, et à température contrôlée sans avoir à dépenser les $ 626,5 millions pour le construire – la valeur en chiffres de collaboration avec le gouvernement provincial pour construire ce segment de tunnel dans le cadre du projet de troisième lien. Poursuivre les opportunités de TOD à Lévis autour de son Centre des Congrès et à Québec à la limite de Saint-Sauveur et Saint-Malo (autour du Boulevard Charest). Desservir des centres d’emploi à Lévis (Desjardins) et à Québec (l’Hôtel de Ville, Colline Parlementaire, Parc industriel). (Faire circuler les trains vers l’Aéroport et le Parc industriel exclusivement par la voie CFQG une fois que cette connexion de tunnel est établie. Terminer les trains à Vanier sur la ligne CN pour une future extension vers le nord jusqu’à Lebourgneuf.)

PHASES SUIVANTES

Construire une ligne de tramway de surface de la Colline Parlementaire à Sainte-Foy. Localisez un portail pour entrer dans le tunnel TEC de la Haute-Ville (le « tunnel troisième lien ») autour de l’Avenue des Érables. Il devrait suivre le tracé actuellement envisagé, le long du Boulevard René-Lévesque et du Boulevard Laurier, mais se terminer à l’Avenue Lavigerie. Je n’ai pas besoin d’expliquer l’intérêt de relier le centre d’affaires à Sainte-Foy et l’Université Laval à la Colline Parlementaire aux lecteurs du blogue QuébecUrbain.

Prolonger le tramway/tram-train/SLR jusqu’à Charlesbourg en construisant une nouvelle voie dans l’emprise de l’ancienne Chemin de Fer de Québec et Lake Saint-John (maintenant occupée par la piste cyclable du Corridor des Cheminots) jusqu’à l’intersection de 1ère Avenue. De là, posez les rails sur la 1ère Avenue / Avenue Isaac-Bédard / Boulevard Henri-Bourassa. Terminez la ligne au chemin Samuel, près du Trait-Carré, comme prévu. Les possibilités de nouveaux TOD sont limitées le long de cette ligne à la zone dans laquelle Henri-Bourassa passe au-dessus de Félix-Leclerc, mais cela place une grande partie de la population de Charlesbourg à portée de main de ce service.

Assurer le transport ferroviaire vers Lebourgneuf en construisant de nouvelles voies divergeant de la ligne CN juste à l’ouest de l’autoroute Laurentienne. Cette route emprunterait le nord entre Vanier et les terrains d’Hydro-Québec, puis l’ouest le long de l’emprise électrique jusqu’à rejoindre le Boulevard Pierre-Bertrand. Par l’insertion axiale dans Pierre-Bertrand, la ligne se déplacera vers le nord jusqu’à son intersection avec le Boulevard Lebourgneuf. Enfin, la ligne passera vers l’ouest par insertion axiale sur Lebourgneuf et vers le sud sur le Boulevard des Galeries où il se terminerait aux Galeries de la Capitale. Les stationnements abondants à cet endroit en fait un site idéal de stationnement incitatif pour intercepter les automobilistes du nord et de l’ouest. Lebourgneuf est un centre d’emploi en croissance et mérite un service bonifié de TEC. Une ligne de tramway pourrait avoir un impact profond sur le développement urbain de Lebourgneuf et l’organiser sous une forme plus dense et plus cohérente.
Poursuivre l’électrification des lignes ferroviaires existantes par étapes et dans toute la mesure du possible. Dans certains cas, il peut être impossible d’installer des câbles caténaires sur des lignes de fret actives, mais pour des avantages environnementaux et opérationnels, l’électrification est l’objectif. Enfin, le système réalisé pourrait compter trois lignes de SLR: Levis—Lebourgneuf, Sainte-Foy—Charlesbourg et Aéroport—Beauport.

De futures extensions pourraient desservir le secteur Chaudière à Québec et / ou Charny à Lévis, si la demande justifie le service. Si ma proposition devenait réalité, et que la ligne Aéroport-Beauport se terminait à la Route de l’Aéroport — 1,5 km d’IKEA — je pense qu’un autre terminus a IKEA serait redondant, car l’une des justifications pour amener le service si loin du centre-ville était que cet endroit offrait assez de place pour un stationnement incitatif près de l’autoroute. Un autre stationnement incitatif pourrait être situé au coin de Wilfrid-Hamel et de l’Aéroport et intercepter les automobilistes venons de l’ouest aussi efficacement. Quant à Charny, peut-être qu’un jour un service TEC sur rails sera justifié pour remplacer des bus. Si le tramway est le meilleur mode pour desservir cette population, il devrait commencer à la gare de Charny, emprunter la voie ferroviaire existante, traverser le Pont du Québec (en supposant qu’elle existe toujours à cette date) et coïncider avec l’Avenue des Hôtels pour rejoindre la ligne Sainte-Foy–Charlesbourg à Lavigerie.

Quelques notes…

Ma préférence pour un réseau de tunnels plus long et l’utilisation de corridors ferroviaires existants.

J’ai aimé prendre le tramway pendant mes mois à Grenoble, mais je ne suis pas entièrement convaincu que ce soit le choix optimal pour Québec. Je me souviens de quelques occasions à Grenoble où un tramway entrait en collision avec une voiture ou un cycliste au centre-ville, et pendant le temps qu’il fallait pour effacer l’accident (1-2 heures), les tramways ne circulaient pas sur une grande partie de la ligne. Les « cultures de navettage » sont différentes entre l’Europe (France) et l’Amérique du Nord (Québec) ; je crains qu’il suffirait de quelques interruptions de cette nature à Québec pour convaincre les usagers potentiels ou nouveaux du transport en commun que le tramway n’est pas une option fiable. L’environnement dans lequel ces incidents se produisaient souvent à Grenoble ressemblait beaucoup aux maquettes de la rue de la Couronne révélées en mai. Si le futur RTSC traverse des zones à fort trafic comme la Colline Parlementaire ou Saint-Roch, il devra le faire dans un tunnel ou il sera sujet à des retards.

Mon choix de différer le service de tramway vers Sainte-Foy jusqu’à la phase 2.

Même si le tronçon Sainte-Foy — Colline Parlementaire transporte actuellement le plus grand nombre de passagers, je commencerais par construire les tunnels de transit sous le centre-ville (et relier les voies ferrées existantes à travers eux) car ils constitueront le cœur du réseau, quel que soit le nombre d’extensions mises en service. J’espère que ce tronçon sera construit dans la même phase initiale que les tunnels, mais si les fonds restants sont insuffisants pour payer un tramway, peut-être nous commençons avec une ligne SRB sur le même tracé. Je suis sûr que je peux être convaincu du contraire sur ce point.

Et les Métrobus ?

J’ai écrit cet article pour expliquer comment un réseau SLR/tramway/métro pourrait se développer au Québec en utilisant une approche par étapes. Une discussion plus large sur le RTSC en sa totalité dépasse la portée de cet article, mais je reconnais volontiers que les Métrobus (et les autres bus) jouent également un rôle essentiel dans un système de transport efficace. Le thème des transferts modaux suscite de nombreux débats. Bien que certains affirment que les passagers retourneront à leur voiture si on leur demande d’effectuer plus d’un transfert, je pense qu’il vaut la peine d’établir quelques itinéraires Métrobus pour alimenter les lignes ferroviaires tant qu’il y a de la place pour une croissance de la capacité de passagers à bord des rames du SLR/tramway/métro. Toutes les lignes Métrobus ne doivent pas compléter les lignes ferroviaires, mais certaines le devraient. Une ligne de Métrobus pourrait former un anneau autour de la périphérie du centre-ville et permettre aux passagers de passer plus rapidement d’une ligne de tramway à l’autre. Un tel tracé pourrait suivre l’avenue d’Estimauville, le boulevard de l’Atrium / Lebourgneuf, le boulevard Pierre-Bertrand et l’avenue Saint-Sacrement. Un passager à Beauport pouvait rejoindre Charlesbourg à bord de cette route sans entrer dans la Gare du Palais pour son transfert.

En faveur de l’incrémentalisme

Pour construire le RTSC tel que proposé (avant l’élimination du trambus), la mairesse de Montréal a généreusement décidé de céder $ 800 millions de dollars en financement fédéral qui avait été affecté à Montréal. Si le réseau de TEC a Québec est renvoyé à la planche à dessin pour cinq ou dix ans de plus, on ne peut pas supposer que le successeur de Valérie Plante fera une offre aussi généreuse. Dans cette même logique, nous ne pouvons pas supposer que la CAQ dirigera toujours le gouvernement provincial et imposera une limite budgétaire de $ 3.3 milliards au projet du RTSC. Si je comprends bien que les fonds fédéraux sont alloués aux municipalités du Québec au prorata de l’achalandage de leurs réseaux, Québec devrait être admissible à des sommes plus importantes à mesure que son achalandage augmente. Par conséquent, d’un point de vue fiscal, je pense qu’il est plus réaliste de s’attendre à obtenir des enveloppes plus petites pour financer l’extension des lignes individuellement que de sécuriser une ou deux enveloppes majeures. Dans une phase initiale, un soutien politique plus large sera probablement en corrélation avec une couverture géographique plus large du réseau. Peut-être que dans les phases ultérieures, après avoir vu un réseau performant en opération pendant plusieurs années, suffisamment de citoyens seront enclins à soutenir des extensions des lignes qui pourraient ne pas améliorer le service de transport en commun dans leur propre arrondissement.

La carte du système proposé

Veuillez noter que la carte que j’ai créée représente ce à quoi j’imagine qu’un système entièrement construit ressemblerait. Je m’excuse de ne pas avoir eu le temps de créer des calques qui illustrent l’évolution du réseau par les étapes que j’ai décrit. Cependant, il y a des calques pour montrer les lignes distinctes de SLR / tramway / métro, toutes les stations, le type de voie dans laquelle les rames circuleront et les principaux trajets de Métrobus.

Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.