Source: Pier-Luc Dupont, Le Soleil, 25 février 2008.
Avec ses 250 000 habitants, son économie touristique et son chômage élevé, la ville espagnole de Grenade n’est pas le genre d’endroit où l’on s’attendrait à voir surgir un tramway de 500 millions $. C’est pourtant le joujou sur lequel la mairie et le gouvernement provincial ont misé pour donner un second souffle à cet ancien bastion arabe, encore un peu figé dans sa splendeur passée. (…)
Ce «caprice» du maire Torres Hurtado n’est pas sans rappeler le controversé jardin qui a initié la résurrection du quartier Saint-Roch, à Québec, dans les années 90. Flanquée d’immeubles aux façades fatiguées, de magasins à un dollar et de grappes de motos stationnées sur les trottoirs, l’artère principale sous laquelle passera le tram est loin de la Grenade idyllique vendue par les agences de voyages. Mais à en croire le maire, d’ici quelques années, elle sera méconnaissable.
«Nous allons la remodeler complètement, rafraîchir les jardins, élargir les trottoirs, changer les lampadaires et éliminer des espaces de stationnement, qui seront remplacés par des souterrains. Le tramway facilitera la circulation, réduira la pollution sonore et atmosphérique. Les commerces et les résidences s’amélioreront aussi», énumère-t-il, enthousiaste. (…)
La suite. À consulter aussi, ce billet: Le tramway sur la voie d’évitement.