Source : David Rémillard, Ici Québec, le 23 mai 2022
Après deux ans de tergiversations, l’église du Très-Saint-Sacrement est désormais classée et protégée par le ministère de la Culture, a appris Radio-Canada. Une décision qui va à l’encontre de la volonté de la paroisse Bienheureuse-Dina-Bélanger et du diocèse de Québec.
L’information a pu être confirmée auprès de deux sources près du dossier. La nouvelle devrait être officialisée lundi.
L’église du Très-Saint-Sacrement, située sur le chemin Sainte-Foy, est fermée au culte et désacralisée depuis 2019. Cette année-là, la paroisse avait dû condamner le bâtiment d’urgence après avoir décelé des problèmes de structure menaçant la sécurité des usagers. Deux ans plus tôt, des pierres du parement de l’église s’étaient effondrées.
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Pourtant en 2018 :
La démolition de l’église du Très-Saint-Sacrement envisagée.
Une décision pour l’avenir La Fabrique doit pouvoir conclure la vente projetée en mai 2020 de l’ancienne église du Très-Saint-Sacrement. Cette vente est essentielle pour rembourser les dettes de la Fabrique encourues pour assurer sa sécurisation et son entretien, 1,8 M$ à ce jour, et pour générer des revenus de placement permettant d’assurer l’entretien et la préservation de l’église Saint-Michel. Il est impératif que la ministre de la Culture et des Communications ne classe pas bien patrimonial l’ancienne église du Très-Saint-Sacrement. Un classement rendrait impossible toute vente à la valeur du marché et condamnerait la Fabrique à la faillite. Cela entraînerait la fermeture des églises Saint-Michel et Saint-Charles-Garnier.
Mise à jour: Le communiqué officiel classant l’église comme bien patrimonial La ministre annonce également qu’elle compte octroyer une somme de 4 M$ pour permettre la réalisation des travaux les plus urgents qui pourraient permettre la réouverture au public de ce bâtiment d’exception
Le communiqué de la Ville de Québec en réaction au classement La Ville tend la main au Diocèse, aux acteurs de la communauté ainsi qu’aux gouvernements du Québec et du Canada, pour qu’une réflexion soit menée rapidement de manière concertée sur cet enjeu, en amont des fermetures, pour éviter de se retrouver devant des périodes de transition de plusieurs années. « La ville de Québec peut jouer un rôle de catalyseur en favorisant l’émergence de projets dont les retombées seront bénéfiques pour la vitalité des quartiers où sont situés les bâtiments, mais elle ne pourra pas en assumer tous les coûts, rappelle Mme Coulombe-Leduc. »