Source: JLR Une société d’Équifax
Source: JLR Une société d’Équifax
Voir aussi : Condo, Résidentiel.
Québec, le 11 novembre 2020 — Accompagné du Réseau de transport de la Capitale (RTC), le Bureau de projet du réseau structurant de transport en commun a fait le point sur les principales conclusions du rapport du BAPE et les avis portant sur le projet de construction d’un tramway à Québec. Des 91 avis formulés par la commission, 93 % étaient déjà sous contrôle ou en voie d’être répondus par le Bureau de projet.
« J’ai été surpris par les conclusions et la nature des avis quand on considère toute l’expertise de haut niveau dévolue à ce projet depuis toutes ces années ainsi que la collaboration que nous avons eue avec le BAPE », a déclaré M. Daniel Genest, directeur du Bureau de projet. Depuis décembre 2019, la Ville de Québec a déposé une étude d’impact sur l’environnement et des études sectorielles au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), a répondu à 253 questions, a participé à l’audience publique du BAPE, en y déposant notamment 67 documents additionnels, et a répondu à 169 questions de la commission. Au total, près de 19 000 pages de documents ont été fournies.
M. Genest a tenu à souligner la rigueur du travail accompli par son équipe qui a évalué toutes les options et qui a su bonifier le projet au fil des ans. De plus, l’ensemble des parties prenantes impliquées dans le projet, tant au niveau régional, provincial, national qu’international, ont su faire profiter la Ville de leur expertise. Dans la planification minutieuse de ce projet, le Bureau de projet est en échange régulier avec des organismes gouvernementaux, tels que la Société québécoise des infrastructures (SQI) et le ministère des Transports du Québec (MTQ), des experts et des groupes environnementaux.
Une planification du territoire et du transport en commun intégrée
La planification de l’aménagement du territoire est une démarche rigoureuse et aboutie. La Ville rappelle que le schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération de Québec, entré en vigueur en février 2020, place le réseau structurant de transport en commun (RSTC) au cœur de la stratégie d’aménagement de l’agglomération de Québec. Ce schéma poursuit divers objectifs, dont, entre autres, de consolider la desserte en transport en commun, de générer une hausse de l’utilisation des services du RTC, de densifier et de bonifier les secteurs les mieux desservis par le transport en commun et de bonifier et consolider les liens piétonniers et cyclables donnant accès aux pôles d’échanges et stations. Suivant l’adoption de ce schéma, la Ville de Québec a jusqu’en 2022 pour mettre à jour son plan directeur d’aménagement et de développement (PDAD), incluant les secteurs bordant le futur tramway.
C’est dans ce contexte qu’elle a lancé la démarche consultative de vision d’aménagement pour le développement du secteur Chaudière. La localisation de la fin de ligne de tramway au Terminus Le Gendre permet de desservir ce secteur à requalifier avec une solution de transport performante et d’intercepter d’importants flux de déplacement de l’ouest du territoire. On estime à plus de 17 000 les déplacements provenant de ce secteur en pointe du matin. Soulignons que la station à l’intérieur du Terminus Le Gendre sera celle où il y aura le plus grand nombre de montées sur la ligne de tramway en pointe du matin, selon l’étude d’achalandage actualisée, dont la méthodologie a été reconnue et approuvée par le MTQ. Il s’agit d’un achalandage aussi important que ce que l’on retrouve aux pôles de Sainte-Foy et de Saint-Roch.
Le RSTC s’inscrit donc dans une perspective régionale : il relie non seulement les pôles d’activités majeurs de la ville de Québec, mais jumelé au projet de couronne périphérique présenté en juin dernier, il permet également de capter les flux de déplacements en provenance des banlieues et des MRC limitrophes, tissant ainsi une véritable toile qui assurera la connectivité régionale.Le tramway et son tracé : le bon mode au bon endroit
Un service de transport en commun efficace se fonde sur une fréquence, une amplitude de service et un tracé optimal. Le réseau structurant de transport en commun incarne l’équilibre entre ces paramètres et s’appuie sur d’autres composantes tout aussi cruciales, soit la densité et l’accès à pied au réseau, qui réfèrent au milieu construit, ainsi que le nombre d’usagers, soit l’achalandage. Le projet actuel prévoit le bon mode de transport au bon endroit et intègre l’ensemble de ces composantes interreliées. Il a été démontré, une fois de plus, que le tramway, comme colonne vertébrale du réseau structurant, est le mode adapté pour répondre techniquement au tracé et à la capacité requise pour déplacer les voyageurs, tout en s’intégrant harmonieusement à son milieu. Le choix technologique du tramway est le fruit d’analyses rigoureuses et toutes les itérations au projet au fil des ans ont pointé vers le tramway comme mode privilégié. En 2015, les conclusions de l’étude de faisabilité Tramway / SRB démontraient que le mode service rapide par bus (SRB) ne permettait pas de répondre aux besoins de déplacements. Le projet du tramway, par la suite, a été bonifié pour arriver au projet connu aujourd’hui, qui s’inscrit dans le Plan stratégique du RTC adopté par la Communauté métropolitaine de Québec et approuvé par le gouvernement du Québec. Ce projet, dans sa portée et ses choix technologiques, a reçu l’aval des gouvernements supérieurs.
Quant au tracé du tramway, il est au bon endroit pour répondre aux besoins identifiés et s’appuie sur 40 ans d’études. Le tracé permet de bien desservir et relier les grands générateurs de déplacements, en s’implantant là où les densités d’activité humaine et les volumes de déplacements sont les plus forts.
Milieu biophysique, milieu humain et gouvernance
Sur la question des milieux biophysique et humain, le Bureau de projet souligne qu’il est déjà en contrôle de la grande majorité des avis formulés par la commission dans cette catégorie. Parmi les gestes qui sont en suivi actuellement, soulignons l’amélioration de l’expertise en foresterie urbaine, les considérations environnementales dans la vision d’aménagement du secteur Chaudière et certains éléments de communication en phase de réalisation.
Quant à la gouvernance, celle mise en place répond parfaitement aux besoins d’un projet d’envergure tel le réseau structurant de transport en commun.
Prochaines étapes
Au final, 69 avis formulés par le BAPE sont sous contrôle et 16 sont en suivi donc en voie de l’être. Six avis ne satisfaisant pas les exigences du BAPE font l’objet d’une justification ou sont jugés inapplicables.
Le Bureau de projet poursuit donc son travail tout en maintenant le dialogue avec les citoyens, les diverses parties prenantes et les consortiums qualifiés. Dès l’autorisation du Conseil des ministres obtenue et les modifications législatives nécessaires apportées, l’appel de propositions pourra être lancé.
À propos du réseau structurant de transport en commun
Après des années de consultation et d’études, la Ville de Québec s’apprête à mettre en œuvre le plus important projet de transport en commun de son histoire. Fonctionnel dès 2026, le réseau structurant de transport en commun améliorera la qualité de vie des citoyens, favorisera une meilleure fluidité de la circulation et assurera une cohabitation harmonieuse entre l’ensemble des usagers de la route.
Avis.BAPE.Tramway Les avis du BAPE et les réponses du bureau de projet. Très intéressant !
Mise à jour: Une entrevue à Radio-Canada du directeur-général (Daniel Genest) du bureau de proje. Il y précise, entre autres choses, que la dernière demande du ministre Bonnardel demanderait un délai additionnel de 30 mois pour le projet de transport structurant à Québec.
«Aucun sens» de couper la portion ouest du tramway Stéphanie Martin (Journal de Québec)
Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.
L’équipe de Sublime Archiecture est heureuse de vous présenter le résultat bâti du projet Les Mélèzes! Situé sur la rue Mgr-Grandin dans l’arrondissement de Ste-Foy, l’objectif était de procéder à une densification de bon goût en remplaçant deux bungalows par des bâtiments de 6 logements de qualité. L’utilisation du bois en double peau allie les qualités esthétiques et fonctionnelles, en faisant office de brise-soleil et en donnant plus d’intimité aux balcons des locataires. Merci à notre client, OÏKOS Construction pour sa confiance. Que pensez-vous du résultat?
Le projet sur le site de OÏKOS Construction
* Merci à un fidèle lecteur qui a partagé l’information sur la page FB de Québec Urbain.
Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Logement locatif ou social.
La Société historique de Québec est très heureuse de vous annoncer que la 40e édition de son calendrier de Vues anciennes de Québec est prête. Ceux qui le connaissent seront heureux d’y retrouver les quelques centaines d’éphémérides qui, par tranches de 25 ans, permettent de (re)découvrir notre histoire locale, régionale, nationale et, dans certains cas, internationale. Le calendrier est en vente au coût de 12,95 $; les membres de la Société en obtiennent un exemplaire gratuit et des copies additionnelles au coût de 7,00 $.
Voir aussi : Histoire.
Les rénovations sont complétés au cottage Ross et ce tout près de quatre ans après son déménagement (spectaculaire) du terrain près du Jeffrey Hale. Avouons qu’elle a bien meilleure mine depuis cette cure de jeunesse.
Voir aussi : Arrondissement La Cité - Haute-ville, Projet - Cité verte.
Source : Taïeb Moalla, Journal de Québec, le 9 novembre 2020
Dans un rapport très critique rendu public lundi matin, le BAPE estime que le futur tramway de Québec ne répond pas «de façon optimale» aux besoins de la région de la Capitale-Nationale. Il suggère à la Ville de Québec d’examiner d’autres options pour un réseau de transport structurant. «La commission considère qu’il est nécessaire que l’initiateur procède à une nouvelle analyse des options permettant, le cas échéant, de développer un projet qui réponde davantage aux défis de mobilité sur le territoire, dans une perspective régionale, en mobilisant, notamment, certaines des études réalisées ces dernières années», concluent les commissaires du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) dans leur rapport de 441 pages.
D’après eux, «même si le projet de tramway proposé constitue incontestablement une amélioration du réseau de transport collectif de la ville sur le plan de l’offre de service, sa capacité à répondre de manière optimale aux défis de mobilité de la ville, et plus largement à ceux de la Communauté métropolitaine de Québec, n’est pas démontrée. Cela est d’autant plus préoccupant lorsque l’on considère le montant des fonds publics engagés et les importantes répercussions du projet sur le milieu».
La réponse de la Ville de Québec:
Publication du rapport du BAPE sur le tramway : un rapport tronqué, biaisé et incohérent juge la Ville de Québec
Québec, le 9 novembre 2020 — La Ville de Québec a réagi à la publication, ce matin, du rapport du BAPE portant sur le projet de construction d’un tramway à Québec. Contre toute attente, la Ville y a trouvé peu de propositions ou d’orientations qui lui permettraient de faire progresser le volet tramway de son réseau structurant de transport en commun. La Ville a plutôt relevé une série d’affirmations erronées et contradictoires. Elle en vient ainsi à la conclusion qu’il ne s’agit pas d’un rapport d’analyse, mais plutôt d’un rapport de consultation tronqué, biaisé et rempli d’incohérences.
« Je suis renversé, s’est exprimé M. Régis Labeaume, maire de Québec. Après des travaux de seulement quatre mois, avec une équipe réduite d’analystes, la commission prétend que le projet n’est pas optimal pour la ville de Québec, tant du point de vue de la planification du transport en commun que de celui de l’aménagement du territoire. La commission n’a pas tenu compte des efforts rigoureux de planification réalisés depuis maintenant 10 ans. Ces efforts sont imbriqués dans nos planifications territoriales en termes d’aménagement et de transport et découlent de l’expertise de haut niveau de nos équipes. Plusieurs itérations et propositions ont vu le jour avant d’en arriver au projet de réseau structurant de transport en commun proposé par la Ville. Tous ces exercices ont considéré le tramway comme mode privilégié, puisqu’il répond à la fois aux contraintes géographiques de Québec et à la demande en transport en commun. »
« De plus, le rapport de la commission tronque complètement les bénéfices positifs permanents, qui sont explicitement démontrés dans l’étude d’impact sur l’environnement. Ce sont plus de 1000 pages, ainsi que plusieurs études sectorielles, qui ont été déposées auprès du MELCC, a ajouté M. Labeaume. Ces documents ont d’ailleurs été jugés recevables par le MELCC, et ce, avec la perspective de l’ensemble des ministères impliqués. À ce titre, depuis des mois, la Ville collabore avec plusieurs ministères et organismes du gouvernement du Québec, qui l’ont accompagnée stratégiquement dans la planification et la conception du projet et qui ont endossé les différentes étapes franchies. Elle a également compté sur l’apport de nombreux spécialistes internationaux. »
« Les conclusions du rapport discréditent également complètement les appuis gouvernementaux déjà reçus. Tant les gouvernements libéral et caquiste au niveau provincial que le gouvernement fédéral ont déjà consenti à financer le réseau structurant, rappelle M. Labeaume. La Ville a également reçu l’appui des organismes en développement durable du Québec et de la région, de la communauté d’affaires et des organisations jeunesse. Ce sont 126 mémoires favorables au projet qui ont été déposés dans le cadre de l’audience publique, soit 68 % de tous les mémoires reçus, une majorité claire. Certains des avis contenus dans le rapport se retrouvent également en complète contradiction avec le projet de loi n°66 qui vise à accélérer la réalisation de grands projets d’infrastructures publiques, essentiels à notre relance économique. »
Des incohérences et des faussetés
À la lecture du rapport de plus de 400 pages et des 14 pages composant son sommaire et sa conclusion, plusieurs éléments soulevés par la commission méritent d’être précisés ou rectifiés, notamment en regard du cadre budgétaire, de la portée régionale du projet ainsi que de l’arrimage avec le Tunnel Québec-Lévis, de l’aménagement du territoire et du développement de la ville, des prémisses à considérer pour la configuration d’un réseau de transport en commun, du choix du mode de transport, du tracé retenu ainsi que de la consultation citoyenne.
À ce titre, et ce, malgré les insinuations de la commission, la réalisation du projet du Tunnel Québec-Lévis n’a jamais été une condition du gouvernement provincial pour que la Ville de Québec réalise son projet. Le tramway et le réseau structurant ont toute leur raison d’être, avec ou sans cette infrastructure. De même, les 22 km du tracé du tramway visent à desservir les axes où l’on retrouve la plus forte concentration d’activités et de déplacements. Il s’agit de la colonne vertébrale sur laquelle les services en périphérie, incluant ceux des MRC limitrophes et de la Rive-Sud, se grefferont. Le mandat de la commission était de mener une audience publique concernant la construction d’un tramway sur le territoire de la ville de Québec. Il est ainsi surprenant que la portée de ses conclusions s’effectue à l’échelle du territoire de la Communauté métropolitaine de Québec. Il importe également de rappeler que le réseau structurant est inscrit au Schéma d’aménagement et de développement révisé de l’agglomération qui a d’ailleurs été approuvé par le gouvernement du Québec. Finalement, le rapport laisse croire que la Ville s’astreint à un budget de 3,3 milliards de dollars, alors que le respect du budget est plutôt un impératif fixé par le gouvernement du Québec. Ce dernier a répété à de multiples reprises qu’il financerait le projet à hauteur maximale du 1,8 milliard de dollars.
Une commission qui déborde de son mandat
La Ville de Québec considère que la commission a élargi le mandat qui lui a été confié par le ministre. Rappelons que le mandat reçu par le BAPE consistait à :
[…] tenir une audience publique concernant le projet de construction d’un tramway sur le territoire de la ville de Québec dans le cadre du projet de réseau structurant de transport en commun par la Ville de Québec et de […] faire rapport de ses constatations ainsi que de l’analyse qu’il en aura faite. En effet, les enjeux que soulève le projet, notamment en lien avec le choix du tracé, la circulation, les nuisances potentielles associées au chantier et l’acceptabilité sociale, justifient la tenue d’une audience publique […]
La commission a plutôt choisi d’analyser le projet de réseau structurant dans son ensemble, dans lequel s’inscrit le tramway, ce qui dépassait déjà la portée de son mandat. En aucun cas, celui-ci ne consistait à revoir le mode de transport en tant que tel, mais bien plutôt à analyser les enjeux soulevés par le projet de tramway proposé. La commission s’est également attardée à plusieurs autres aspects qui excédait le cadre de son mandat, dont la tarification sociale, l’incidence du projet sur les femmes ainsi que l’aménagement du territoire sur lequel elle met une emphase démesurée.
Prochaines étapes
La Ville rappelle qu’elle a demandé elle-même de se présenter en audience publique auprès du BAPE, dans le cadre du processus d’évaluation environnementale. Elle s’attendait à un exercice du BAPE constructif qui lui aurait permis d’améliorer le projet. La Ville estime que toutes les questions relatives à la pertinence du tramway comme mode de transport, à la complexité de son insertion dans la trame urbaine et au choix des secteurs desservis ont été traitées dans le cadre de l’étude d’impact sur l’environnement, de l’audience publique de même que dans les réponses fournies aux 422 questions reçues, dont 253 questions du MELCC et 169 questions de la commission. À ce titre, elle a fait preuve d’une grande collaboration en répondant à toutes les questions de la commission d’enquête, autant lors de l’audience publique que dans ses demandes ponctuelles postérieures. La Ville considère qu’elle a agi avec transparence et diligence tout au long du processus.
« La Ville ne reviendra pas à l’étape de l’analyse des options, a conclu M. Labeaume. À vouloir suranalyser, nous paralysons notre société. Il est maintenant temps d’agir. Faire autrement se résumerait à pénaliser les citoyens de Québec, d’aujourd’hui et de demain, qui méritent un réseau structurant de transport en commun. L’étude d’impact sur l’environnement, jugée recevable par le MELCC, démontre clairement les bénéfices importants, positifs et permanents pour Québec et ses citoyens. Le tramway et son réseau répondent aux besoins de mobilité et aux défis de notre territoire. Les citoyens de la merveilleuse ville de Québec, mais également de toute la grande région, bénéficieront d’un service attrayant ainsi que d’une intégration urbaine de qualité et sensible aux quartiers traversés. La Ville de Québec poursuit son travail, sous le signe de la collaboration avec le gouvernement et les parties prenantes impliquées, et continuera à faire preuve d’ouverture et de transparence. »
Le communiqué du REM suite à leur rapport du BAPE avec annotations ajoutées par la Ville de Québec. A lire.
Réaction des Jeunes de Québec pour la mobilité durable au depôt du rapport du BAPE
La job de bras du BAPE François Bourque (Le Soleil)
La CAQ rejette l’actuel projet de tramway Jean-François Néron (Le Soleil). Un extrait: Le ministre des Transports a tranché. Son gouvernement n’appuie pas le projet de tramway si la Ville n’y apporte aucune amélioration pour desservir les banlieues. François Bonnardel a confirmé les intentions de la CAQ mardi matin au lendemain du dépôt d’un rapport dévastateur du Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE), déconseillant le gouvernement d’y donner son aval. «Ce projet ne sera pas appuyé par le gouvernement s’il n’y a pas d’améliorations, de bonifications pour les banlieues de Québec», a déclaré le ministre.
La réaction d’Anne Guérette au rapport du BAPE lors d’une entrevue à Radio-Canada
Labeaume a raison : ce rapport est une honte François Cardinal, éditorialiste, La Presse. Un extrait: Le maire Labeaume a raison : ce rapport est une « honte ». Il rappelle en ce sens le rapport du BAPE de 2017 sur le Réseau express métropolitain (REM). Un rapport qui démolissait le projet de train électrique comme s’il s’agissait d’une usine de liquéfaction de gaz naturel (on est d’ailleurs impatient de lire le rapport sur GNL Québec après ces deux rapports…). Le problème du REM : il n’était pas parfait et ne réglait pas tous les problèmes. Le problème du tramway de Québec : même chose. Il « ne permet pas à lui seul d’atteindre tous les objectifs de mobilité durable », selon les commissaires, donc sa contribution s’avère « incertaine, voire limitée » ! Manifestement, on oublie que la perfection n’est pas de ce monde. Et que le mieux est l’ennemi du bien. Le tramway de Québec, comme le REM à Montréal, a ses défauts. Mais les deux projets ont le mérite de desservir des milieux denses où le potentiel de transfert de l’auto au transport collectif est fort. Ils font également le lien avec le réseau routier et les parcours existants de bus, de métro ou de métrobus. Mais de ça, les commissaires ne font rien. Comme s’ils n’avaient pas plus d’intérêt pour la partie « environnement » de leur mandat que pour celle portant sur les « audiences publiques ».
Voir aussi : Tramway à Québec, Transport, Transport en commun.
Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
Un an après la fin de la démolition de l’église Saint-Cœur-de-Marie de la Grande Allée Est, le promoteur immobilier Louis Lessard maintient le cap. Il affirme avoir mis sur la glace son projet de tour de 18 étages le temps qu’un juge tranche finalement sa poursuite de 17,5 millions $ contre la Ville.
«Présentement, il n’y a pas de projet, j’ai plutôt un procès avec la Ville de Québec», laisse-t-il tomber au cours d’un entretien avec Le Soleil. Le tribunal devait entendre les belligérants en octobre, dit-il, mais l’audition aurait été reportée du 15 au 30 mars à cause de la pandémie de COVID-19. «Les dossiers ont tous été repoussés. […] On va avoir un jugement dans l’année 2021.»
En gros, l’entrepreneur affirme avoir été trompé par les autorités publiques depuis 2010, depuis qu’il a mis la main sur l’église fermée au culte en 1997. Il allègue notamment que les politiciens ont interféré dans le processus d’acceptation des plans de sa tour de 130 logements de luxe, le Cinq-30 Grande Allée. Et qu’on a voulu lui imposer des partenaires d’affaires.
Des allégations que le maire de Québec a vivement réfutées en 2017, quand une première version de la poursuite a été ébruitée dans les médias. «C’est vraiment un tissu de mensonges. Pour nous, c’est une espèce de geste d’intimidation.»
Disons que l’harmonie ne règne pas. Louis Lessard évalue donc qu’il ne serait pas opportun de cogner aujourd’hui à la porte de la mairie pour obtenir un permis de construction : «Je ne me vois pas déposer un projet alors que la Ville m’a bloqué, qu’il y a une procédure. […] Tant on n’a pas réglé le procès avec la Ville de Québec, ce serait bien embêtant d’aller déposer autre chose. […] On est mieux d’attendre un jugement. Ça va être clair pour tout le monde.»
Même s’il a obtenu le droit de démolir l’église en décrépitude, Louis Lessard réclame toujours un peu plus de 16,8 millions $, «la valeur nette du projet si ce dernier avait été réalisé comme il devait l’être». Il ajoute 603 052,57 $ «correspondant aux dépenses encourues en lien avec le projet».
«C’est parce que je n’ai pas pu faire mon projet, qui, de toute évidence, serait déjà vendu.»
De 2 $ à 2 millions $
Entre-temps, la valeur du terrain gazonné a explosé. Louis Lessard avait acheté l’église pour environ 1,8 million $ en 2010. Mais elle figurait à 620 000 $ dans le rôle d’évaluation municipal.
En 2018, le promoteur avait toutefois réussi à faire tomber la valeur du bâtiment et du terrain à 2$ en plaidant qu’il ne pouvait plus rien en tirer. Il avait reçu un compte de taxes de 0,02 $.
Maintenant que l’église est démolie, que le terrain est libre, l’administration municipale a révisé son évaluation. Le lot dégarni est inscrit à 2,3 millions $. La facture de taxes vient de bondir à 41 629,98 $.
Voilà la preuve que l’église nuisait à la valeur de sa propriété, plaide Louis Lessard.
Le promoteur affirme qu’il est capable d’attendre que le tribunal se prononce sur sa cause, qu’il a d’autres chantiers pour s’occuper. «Je fais du développement résidentiel sur la Rive-Sud.» Il a aussi une entreprise d’entreposage avec ses enfants.
«On a hâte au 15 mars ! […] Je pense que je vais gagner.» Surtout, Louis Lessard espère que cet hypothétique gain fera jurisprudence pour tous les promoteurs immobiliers qui doivent interagir avec la Ville de Québec.
Nous avons voulu vérifier auprès de l’administration municipale si Louis Lessard a essayé d’obtenir des permis de construction depuis l’an dernier. «Après vérification pour le terrain situé au 530, Grande Allée Est, il n’y a pas de permis de délivré pour ce lot en date d’aujourd’hui», nous a répondu la conseillère en communication Audrey Perreault. «Comme à l’habitude, nous ne pouvons confirmer si une demande est déposée ou en analyse étant donné que ces renseignements sont protégés. Pour obtenir plus de renseignements sur les projets éventuels du propriétaire, il faut le contacter.»
Un billet précédent avec illustrations des 9 projets déposés par le promoteur auprès de la Ville de Québec.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Église, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.
Québec, le 9 novembre 2020 – Après avoir annoncé en septembre dernier la construction de son 22e et plus récent parc immobilier, La Consolata, la Société immobilière Huot, par sa filiale Millénum Construction, confirme qu’un investissement de 300 M$ sera consacré à de nouveaux projets d’ici 2023, en parallèle aux quatre importants chantiers en cours actuellement. Malgré la pandémie, l’année 2020 marque définitivement une étape importante du développement de l’entreprise, présidée par Stephan Huot, qui fait travailler actuellement plus de 3000 personnes, faisant d’elle un acteur majeur du développement immobilier et économique sur le territoire de la Capitale-Nationale.
QUATRE PROJETS D’ENVERGURE EN COURS
Par son plus récent projet de condos locatifs haut de gamme à Saint-Augustin-de-Desmaures, La Consolata, la Société immobilière Huot confirme sa position comme l’un des leaders de l’immobilier dans l’est du Québec. Ce complexe résidentiel s’ajoute aux trois autres chantiers en cours de la Société, qui n’accusent d’ailleurs aucun retard et promettent, comme toujours, un rendu impeccable ainsi que des milieux de vie distinctifs.
Le projet Les Diplomates en est à sa quatrième et dernière phase qui sera livrée en mai prochain. C’est au printemps et à l’été que les troisième et quatrième phases de La Cité M, présentement en construction, seront finalisées. Ce chantier du quartier du Mesnil Vert totalisera 140 M$.
La Société immobilière Huot poursuit également en ce moment son plus important projet immobilier, L’Aventura, dont les phases 7 à 10 sont actuellement en construction. En mai 2022, les 10 phases du complexe seront finalisées, représentant plus de 1000 unités d’habitation et 330 M$ d’investissement total.
UN PROJET RÉCEMMENT COMPLÉTÉ
La Société immobilière Huot vient tout juste de compléter la dernière étape du luxueux projet Les 7 Éléments dans le secteur Lebourgneuf. Malgré la fermeture des chantiers imposée par les mesures sanitaires au printemps dernier, toutes les unités de cette ultime phase ont été livrées aux dates prévues, au grand bonheur de ses résidents. L’entreprise se fait un devoir de respecter les délais de livraison de ses projets, malgré tous les défis et imprévus que connaissent de tels projets d’envergure.
UNE IMPORTANTE CONTRIBUTION ÉCONOMIQUE
Dans le contexte actuel de pandémie, la Société immobilière Huot est fière de contribuer au développement économique de la grande région de Québec. L’entreprise génère plusieurs milliers d’emplois directs et indirects par ses nombreuses relations avec différents fournisseurs et sous-traitants. Stephan Huot, président du Groupe Huot, est confiant pour l’avenir : « La Société immobilière Huot est plus active que jamais! Nous n’avons pas terminé de lever des projets de qualité et 300 M$ seront injectés au cours des prochaines années afin de continuer de faire croître notre portefeuille immobilier », affirme-t-il.
À PROPOS DE LA SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE HUOT
La Société immobilière Huot représente un bâtisseur important dans la région de Québec, où elle développe et gère des projets immobiliers résidentiels et commerciaux de grande envergure. En 30 ans d’existence, Stephan Huot et son équipe ont imaginé et construit plus de 6000 unités d’habitation dans des secteurs stratégiques, dont Lebourgneuf, Duberger, Saint-Augustin-de-Desmaures, Beauport, L’Ancienne-Lorette, Charlesbourg, la haute-ville et la Rive-Sud de Québec, contribuant ainsi considérablement au développement de plusieurs quartiers résidentiels.
Voir aussi : Condo, Logement locatif ou social.
Jérémy Bernier
Journal de Québec
L’avocat François Marchand demande à la Commission municipale de mener une enquête sur le maire de Québec concernant le dossier de la Maison Pollack.
Dans le cadre de l’expropriation de ce bâtiment, située sur Grande Allée Est, la Ville de Québec devait déposer 603 000 $ au tribunal dans ses démarches pour acquérir l’immeuble centenaire. Une résolution qui a été adoptée à l’unanimité par les membres du conseil de ville le 2 décembre 2019.
Or, dans un communiqué, l’avocat municipal et ex-candidat à la chefferie de Démocratie Québec François Marchand indique que le dépôt n’a toujours pas été fait.
« Près d’un an plus tard, le montant voté par le conseil n’a toujours pas été versé et la Ville n’est toujours pas propriétaire de la Maison Pollack qui continue de se détériorer », soutient-il. Me Marchand estime que le maire contrevient, entre autres, à la Loi sur les cités et villes en ne mettant pas à exécution « fidèlement et impartialement » les règlements et les ordonnances du conseil.
Il demande donc à la Commission municipale de mener une enquête « sur le non-respect de la loi et de la volonté du conseil » par le maire Labeaume. Me Marchand exige également qu’un blâme ou une suspension maximale de 90 jours soit appliqué à l’endroit du maire de Québec.
Rappelons que la Maison Pollack, de style néo-baroque, a été identifiée par la Ville de Québec comme ayant une valeur patrimoniale supérieure. Étant en décrépitude et à l’abandon depuis huit ans, des échafaudages retiennent les colonnes qui sont dans un très mauvais état.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.
Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
La Ville lancera sous peu un chantier pentu! Les tuyaux d’égout et d’aqueduc du Cap-Blanc, ceux qui longent le grand escalier reliant les plaines d’Abraham et le boulevard Champlain, devront être retapés en deux temps, cet automne et au printemps.
«Les conduites sont dégradées et elles nécessitent une réhabilitation pour prolonger leur durée de vie utile», explique au Soleil la conseillère en communication municipale Wendy Whittom. «En plus de la réhabilitation, des travaux préparatoires comprennent l’aménagement d’une voie d’accès temporaire sur le lieu des travaux pour la machinerie et l’installation de regards pour accéder aux conduites.»
Il y aura donc des perturbations pour les habitués des plaines. Selon les plans que nous avons consultés, le site où est érigée une scène à l’occasion de la fête nationale et du Festival d’été de Québec servira de base d’opérations pour les ouvriers. Sur l’avenue Ontario et dans les sentiers pédestres sera aménagée une route pour les véhicules. L’escalier du Cap-Blanc se trouve au coeur du chantier.
«Les travaux préparatoires, soit l’aménagement de la voie d’accès et l’installation des regards, seront effectués cet automne, pour une durée d’environ quatre semaines, en novembre et décembre», précise Wendy Whittom. «Les travaux de réhabilitation seront effectués au printemps, pour une durée d’environ huit semaines, en avril et mai.»
Arbres coupés
Malheureusement pour les amateurs de verdure, des végétaux ne survivront pas au passage des pelleteuses. «Au total, 16 arbres risquent d’être retirés», lit-on dans des documents remis aux élus municipaux. La Ville devra donc indemniser (un peu) la Commission des champs de bataille nationaux, gestionnaire des plaines : «Ces arbres ont une valeur monétaire totale de 3 378 $.»
«Les arbres ont pris de l’ampleur au fil des ans et leurs racines mettent à risque l’intégrité des conduites», justifie Wendy Whittom. «Également, certains arbres sont situés dans la zone d’accès et dans la zone du chantier. Une fois les travaux complétés, le site sera renaturalisé, c’est-à-dire qu’il sera réaménagé par de nouvelles plantations.»
La Ville ne veut pas dévoiler le coût des travaux : «Le contrat n’est pas encore octroyé, le prix sera disponible lorsque le contrat sera attribué.»
Ressortir le contrat de 1931
Afin de réaliser des travaux sur les terres de la Reine, sur les plaines d’Abraham, il a fallu sortir des archives un contrat signé en 1931 par les autorités municipales et le gouvernement canadien.
À l’époque, la Ville s’est entendue avec le fédéral afin de construire un immense réservoir d’eau potable sous les plaines d’Abraham, près de l’hôtel Le Concorde. En 2012, nous avions publié une histoire de cette cathédrale souterraine creusée à la pelle afin de donner du travail au plus grand nombre après le krach boursier de 1929.
Donc, il a fallu dépoussiérer l’entente ratifiée le 23 juillet 1931 afin de réaliser le chantier de 2020-2021. «Cette convention a autorisé la Cité de Québec à construire un réservoir municipal de 30 millions de gallons, à raccorder au réservoir des conduites d’eau et de drainage ainsi qu’à réaliser tous travaux d’entretien et de réparation», lit-on dans des documents municipaux. «Toutefois, dans le cadre des présents travaux, la Ville a besoin temporairement d’une plus grande superficie de terrain que ce qui est prévu à la convention de 1931 et doit également intervenir sur une conduite unitaire, non incluse dans la convention.»
Le document ancien avait été signé devant le notaire Charles Delagrave par le négociant et politique sir Georges Garneau, président de la Commission des champs de bataille nationaux, et par le maire de Québec Henri Lavigueur.
Un escalier construit en 1869
Vous trouverez de belles photos anciennes de l’escalier du Cap-Blanc dans le site internet de la Ville. Surprenant de voir la falaise presque nue.
Il y a aussi une capsule historique audio. On y apprend notamment que 398 marches en bois composent le plus grand escalier de la capitale. Il a été construit en 1869.
Quand les chantiers maritimes ont investi les battures du fleuve, plusieurs ouvriers habitant dans le faubourg Saint-Jean empruntaient l’escalier.
Plus tard, il a été utilisé par la population ouvrière du quartier Cap-Blanc devant se rendre à pied à leur travail dans les usines de munitions de la Ross Riffle plantées sur les Cove Fields (les plaines d’Abraham), raconte l’Office du tourisme du Québec ici.
L’escalier actuel date de 1980.
De gros sous
Pour l’anecdote, soulignons que les plaines d’Abraham ont une valeur, selon le rôle municipal d’évaluation, de 54 085 000 $. Le réservoir d’eau potable de la Ville de Québec caché sous le gazon situé entre le jardin Jeanne-d’Arc et la tour Martello 1 vaudrait plus ou moins 2,3 millions $. Il avait coûté la coquette somme de 516 000 $ durant les années 1930.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Plaines d’Abraham.