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Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
Aujourd’hui, nous vous offrons un quatre pour un dans le cadre de notre série. Quatre propriétés du Vieux-Port ayant une valeur historique, toutes mal en point c’est le moins que l’on puisse dire. Et toutes rachetées par un même entrepreneur qui promet d’éliminer d’un coup ces «verrues» de la rue Saint-Paul, à coup de millions de dollars.
QUELQUES VESTIGES DÉSOLANTS
Dans cette rue touristique faite de petits restos, d’antiquaires et de galeristes, le quatuor négligé détonne.
De la première propriété, apparue en 1820, il ne subsiste presque rien; un incendie a porté le coup de grâce au 141, rue Saint-Paul fin 2017. Le terrain est sommairement clôturé, un grand placard publicitaire annonce un nouveau projet immobilier.
De la seconde, au 196, il ne reste que la façade! À l’arrière, l’immeuble érigé vers 1860 a été rasé. Une structure temporaire de béton et de métal soutient le seul mur de vieilles pierres encore debout.
La troisième, au 209, est très abîmée. Cette maison jaune de 1847 a reçu quelques soins d’urgence pour éviter l’effondrement, mais on attend le véritable traitement-choc.
La quatrième, finalement, au 213, rue Saint-Paul, témoigne du passé plus industriel du quartier. Durant près de 60 ans, le bâtiment a logé un atelier de gravure. Mais il a été démoli il y a déjà plus de cinq ans. Récemment, une grande fondation de béton a été coulée sur le lot… sans qu’on sache avec précision ce qui poussera dessus. Le propriétaire est engagé dans un bras de fer avec le ministère de la Culture qui a refusé toutes les versions de son projet soumises jusqu’ici.
PRÊT À CONSTRUIRE «IMMÉDIATEMENT»
Au téléphone, l’homme d’affaires Nicolas Paradis laisse transparaître son exaspération. Il a des plans pour les quatre propriétés et se dit prêt à construire «immédiatement»… si le ministère de la Culture lâche du lest.
C’est que les fonctionnaires n’apprécient pas les dessins architecturaux présentés pour les 209 et 213, rue Saint-Paul. Au début du mois, le patron de l’entreprise G Paradis a encaissé une autre rebuffade : «Nous vous informons que le Ministère n’a pas l’intention d’accorder l’autorisation tel que demandé.»
Puisque nous sommes dans le site patrimonial du Vieux-Québec, inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, cette autorisation est essentielle.
Nicolas Paradis s’affiche ferme : si ses plans ne sont pas approuvés, les quatre constructions seront sur la glace. «C’est un projet global.»
Hébergement touristique
Voilà déjà un petit moment que l’entrepreneur tente de s’implanter sur la rue Saint-Paul. Il a fait parler de lui dans les médias parce qu’il désire une cinquantaine de logements touristique de type Airbnb à l’adresse 196.
Le dossier passait toutefois mal, des citoyens se plaignaient du manque de logements pour des résidents. Et la Ville a limité le développement de ce type d’hôtellerie dans le secteur.
M. Paradis a fait une offre. «J’ai dit : “Acceptez mon changement de zonage. Et si vous acceptez, je m’engage, moi Nicolas Paradis, à acheter tous les autres immeubles et à faire un projet d’ensemble”.»
«Je leur disais que j’allais me porter acquéreur des verrues urbaines qu’il y avait sur la rue Saint-Paul pour les raviver, pour les reconstruire. […] Je vais tout arranger votre rue comme il faut.»
Raviver Saint-Paul
Le concept Raviver Saint-Paul était né. Quatre lots, quatre bâtiments : 45 appartements touristiques, un restaurant, quatre locaux commerciaux, 27 logements en location longue durée.
Nicolas Paradis conçoit, construit puis gère ses immeubles. Sans donner le détail du budget, il offre une évaluation : «Une fois les projets faits, on peut parler d’une valeur d’une trentaine de millions $»
213, RUE SAINT-PAUL
Le 213, rue Saint-Paul a été démoli après le départ de Gravure Universelle en 2014. Le promoteur n’a pas encore obtenu l’autorisation du ministère de la Culture pour construire dessus.
«Dans années 50-60, c’était quasiment toutes des industries dans le Vieux-Québec», se remémore Simon Guay. «On aimait bien l’emplacement.»
Nous l’avons joint à Saint-Jean-Chrysostome. C’est là que Gravure Universelle est déménagée en 2014. Avant, cependant, son entreprise brassait des affaires au 213, rue Saint-Paul.
Son père avait installé sa «shop» là en 1958. Le fils a commencé à y bosser au milieu des années 80. À l’époque, se souvient-il, il y avait plusieurs ateliers dans le quartier, des compagnies maritimes aussi, même un marchand d’armes à feu.
Puis, le tourisme s’est développé, les bâtiments ont été retapés, des boutiques différentes ont fait leur apparition. «Ce n’était plus adéquat pour une industrie.»
Simon Guay est donc parti trouver plus d’espace sur la Rive-Sud, plus près de sa résidence. Peu après son départ, le 213, rue Saint-Paul a été démoli.
LE PROJET: Nicolas Paradis voit ici un immeuble de 6 étages comptant 21 logements et 2 commerces. La construction envelopperait la maison jaune du coin de la rue Saint-Thomas. Même qu’une partie de l’immeuble neuf serait érigée en porte-à-faux par-dessus le 209, rue Saint-Paul. C’est ce qui déplaît au ministère de la Culture qui bloque le projet. M. Paradis, lui, invoque des normes de construction, plaide que ces étages au-dessus de la maison patrimoniale la protégeraient de la neige. La fondation est coulée, mais il manque l’autorisation du ministère pour poursuivre. «J’avais commencé les travaux, mais je vais être obligé d’arrêter très très bientôt. […] Si dans deux, trois semaines je n’ai pas de solution, je vais être obligé d’arrêter, c’est sûr.»
Le ministère de la Culture n’a pas répondu à nos questions avant la publication de cet article.
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209, RUE SAINT-PAUL
Cette maison jaune de 1847 a reçu quelques soins d’urgence pour éviter l’effondrement, mais on attend le véritable traitement-choc.
La maison jaune de trois étages de l’intersection des rues Saint-Paul et Saint-Thomas a droit à une fiche au Répertoire du patrimoine culturel du Québec.
Elle n’a toutefois pas hébergé de personnage de renom ni été au cœur de grands événements. Sa valeur réside plutôt dans son âge (1847), peu d’immeubles du secteur étant plus vieux, explique la Ville de Québec dans son Répertoire du patrimoine bâti.
«L’immeuble est plutôt sans histoire», lit-on. «Il a cependant accueilli durant son premier siècle d’existence des activités de restauration au rez-de-chaussée, dont le restaurant Globe de 1880 environ à 1943, qui était une véritable institution de ce quartier portuaire. Le bâtiment a aussi été témoin de la période de grande effervescence commerciale du port au 19e siècle, puis de son déclin au profit des activités industrielles et, enfin, de la réhabilitation du Vieux-Port à partir des années 1980 avec la venue du marché et de la consolidation de la fonction résidentielle et récréotouristique.»
En 2011, Dominique Albernhe a acheté la propriété qui a été endommagée par un incendie au cours des années suivantes. Elle a ensuite dénoncé l’intransigeance de la Ville qui refusait la démolition et l’érection d’un hôtel, notamment.
LE PROJET: «Je me suis engagé à restaurer le 209, Saint-Paul, à le remettre sur pied.» Nicolas Paradis a acheté le bâtiment et l’a retapé en partie. Notamment en reconstruisant des planchers et en stabilisant la fondation. S’il convainc le ministère de la Culture, le rez-de-chaussée accueillera une galerie d’art, dit-il. Deux ou trois logements seraient aménagés aux étages.
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196, RUE SAINT-PAUL
Le 196, rue Saint-Paul avait été construit en 1860.
En 1860, Georges-Honoré Simard rachète les parts de ses associés afin de devenir l’unique propriétaire du moulin à plâtre Quebec Plaster Mill, apprend-on dans cet historique diffusé par la Ville de Québec.
Il a embauché le célèbre architecte Charles Baillargé pour concevoir, juste à côté, un bâtiment où installer le magasin et les bureaux. De cet édifice, il ne subsiste plus que la façade, au 196, rue Saint-Paul.
D’aucuns se souviendront qu’un restaurant de fruits de mer a déjà logé sur le lot, mais du côté du bassin Louise. Nous avons retrouvé des photos du Poisson D’Avril et de La Cabane qui ont occupé le local ouvrant sur la rue Quai Saint-André.
LE PROJET: Il y aura un nouveau restaurant ici, si le plan du promoteur Nicolas Paradis se concrétise. Le Clandestin, c’est son nom, sera accessible par les deux faces de l’immeuble, rue Saint-Paul et rue Quai Saint-André. Il offrira un décor de l’époque de la prohibition, selon le prospectus promotionnel. Dessus seront aménagés 45 appartements touristiques. La clientèle cible sera des entreprises qui cherchent un logis pour des employés, durant un à trois mois environ. Mais il sera aussi possible de louer pour une nuit. À la Ville, la conseillère en communication Audrey Perreault confirme que les opposants au projet, qui avaient contacté Le Soleil, n’étaient pas assez nombreux pour l’organisation d’un référendum; donc, le zonage a été modifié et M. Paradis pourra demander un permis de construction pour son établissement de type Airbnb.
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141, RUE SAINT-PAUL
Le 141, rue Saint-Paul, tel que veut le construire le promoteur Nicolas Paradis.
La maison Tremain-Stuart a été érigée en 1820 par l’entrepreneur maçon James Stuart, à la demande du promoteur immobilier Benjamin Tremain.
Au fil des ans, entre autres, un notaire, un épicier, un ferblantier puis un cordonnier devinrent successivement propriétaires. D’ailleurs, dans Le Soleil du 10 janvier 1966, on relate un vol à main armée survenu chez le cordonnier Blouin du 141, rue Saint-Paul. Les deux bandits masqués avaient ligoté l’homme; «[Ils] ont raflé le contenu de la caisse, soit environ 40$».
La maison a changé de main plusieurs fois. Puis a défrayé la manchette parce que laissée à l’abandon durant de nombreuses années. Quand elle a brûlé, en décembre 2017, la Ville de Québec envoyait des avis d’infraction et des amendes depuis cinq ans pour dénoncer le manque d’entretien et la salubrité douteuse. En 2015, un expert avait recommandé sa démolition. Une entreprise l’avait acquise après l’incendie pour y aménager des lofts touristiques, mais le projet est tombé.
LE PROJET: Le permis de construction a été octroyé, confirme Audrey Perreault, de la Ville. Il est question d’un nouvel immeuble. Il y aura un commerce au rez-de-chaussée et trois logements aux étages supérieurs. Le bail commercial n’a pas encore été signé, note Nicolas Paradis.
Le 196, rue Saint-Paul aura une façade sur la rue Quai Saint-André. Quelque 45 appartements touristiques et un restaurant seront construits.
Le dernière version de l’immeuble que veut ériger l’entrepreneur sur le 213, rue Saint-Paul. Une partie se trouve au-dessus de la maison jaune du coin.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial, Condo, Histoire, Logement locatif ou social, Patrimoine et lieux historiques.
Québec, le 25 mars 2021 — En vue de l’implantation du tramway dans la rue de la Couronne, la Ville de Québec amorcera une série de travaux, dès cette année, dans le quartier Saint-Roch. La rue Dorchester sera complètement réaménagée afin d’y permettre la circulation à double sens. Des interventions visant à déplacer des réseaux techniques urbains (électricité, télécommunication et gaz naturel) seront aussi effectuées dans certains secteurs. La Ville déploiera de nombreuses actions pour animer le quartier pendant ces travaux et pour soutenir les commerçants et les résidants.
« Nous atteignons aujourd’hui un nouveau jalon dans la concrétisation du plus important projet d’infrastructure de l’histoire de notre ville, a déclaré M. Régis Labeaume, maire de Québec. Ces premiers grands chantiers faciliteront la construction du tramway et nous assureront un meilleur contrôle de son échéancier de réalisation, et ce, au bénéfice de tous les citoyens. À terme, nous profiterons tous d’une rue de la Couronne transformée avec plus d’espace pour les piétons, d’une circulation facilitée dans la rue Dorchester et d’un milieu de vie bonifié par l’accès à un service de transport en commun performant et électrique. »
Les rues de la Couronne et Dorchester complètement transformées
Au printemps 2020, la Ville de Québec a dévoilé sa vision pour la rue de la Couronne où elle entend créer un axe fort de mobilité dédié au tramway, au transport actif et à la circulation locale. Implanté au centre de la voie, le tramway sera bordé par de larges trottoirs. Quelques sections aménagées en rue partagée assureront l’accès aux résidences et aux commerces du secteur.Afin de concrétiser cette vision, les véhicules empruntant actuellement la rue de la Couronne en direction nord seront transférés vers la rue Dorchester. Le réaménagement débutant en mai garantira que ce nouvel axe à double sens soit fonctionnel avant que ne s’amorce la construction du tramway dans Saint-Roch. Les interventions réalisées visent notamment à reconfigurer la chaussée et à améliorer les traverses piétonnes, à remplacer les réseaux d’eau potable et d’égout et à augmenter la capacité des réseaux techniques urbains. La réfection des lampadaires et des signaux lumineux ainsi que la plantation d’une centaine d’arbres s’inscrivent aussi au programme.
« La réfection de la rue Dorchester, qui à terme accueillera la circulation nord-sud dans le secteur, représente une occasion de remettre à neuf nos infrastructures municipales qui arrivaient à la fin de leur vie utile, a précisé M. Steeve Verret, membre du comité exécutif responsable de l’ingénierie. La Ville déploiera plusieurs mesures pour maintenir une circulation fluide et sécuritaire pour tous pendant ces interventions. Les résidants de Saint-Roch bénéficieront ainsi d’un axe complètement réaménagé et verdi ainsi que d’infrastructures neuves pour les décennies à venir. »
Des mesures pour limiter les impacts sur la circulation
Les travaux dans la rue Dorchester seront effectués en alternance d’un côté à l’autre de manière à pouvoir y conserver deux voies de circulation automobile. Des trottoirs temporaires seront aussi aménagés pour assurer la sécurité des piétons dans le secteur. Le chantier se déroulera selon les plages permises à la réglementation municipale. L’intersection du boulevard Charest et de la rue Dorchester pourrait cependant connaître une concentration de travaux dans le temps afin d’y limiter les impacts sur la circulation.Les déplacements des réseaux techniques urbains, quant à eux, seront effectués par petits tronçons de 50 à 100 mètres. Ces interventions visent à dévier les réseaux actuels vers les rues Dorchester et du Parvis. Cela assurera la fiabilisation de la plateforme du tramway, c’est-à-dire qu’aucun réseau souterrain ne sera présent sous cette infrastructure. Ces travaux entraîneront certaines entraves temporaires dans la rue de la Couronne, le boulevard Charest et la rue du Prince-Édouard. L’information à cet égard sera diffusée à la population selon l’avancement du chantier.
Saint-Roch : un quartier vivant et animé
La Ville de Québec entend également redoubler d’efforts pour animer le quartier Saint-Roch pendant ces travaux. L’aménagement de huit places éphémères, le déploiement d’une programmation riche et diversifiée en activités estivales et en animations ludiques et le retour des rues partagées participeront au dynamisme et à la vie du quartier.
Dans l’objectif de soutenir les commerçants et les citoyens, la Ville poursuivra son approche de relation de proximité. Inspiré de l’expérience de l’an dernier sur les chantiers du boulevard Hochelaga et de l’avenue Cartier, un bureau d’information sera mis sur pied dès avril pour offrir un service de première ligne et répondre de façon proactive aux enjeux qui pourraient survenir.
Les commerçants situés dans les zones touchées par ces travaux seront également admissibles au programme de compensation mis en place par la Ville et pourront recevoir une contribution allant jusqu’à 30 000 $. Au total, 139 commerces se situent dans le territoire d’application et pourraient ainsi bénéficier de ce soutien financier. Par ailleurs, afin de faciliter l’accès à cette subvention, la Ville abaissera le seuil de perte de bénéfice brut que l’entreprise doit connaître pour y être admissible. Ce seuil passera de 15 % à 5 %. L’utilisation des états financiers déjà déposés aux agences du revenu sera aussi permise pour l’obtention du deuxième versement de l’aide financière de manière à faciliter le processus de demande.
« En cette période de reprise de l’activité économique, nous souhaitons appuyer nos commerçants et faire rayonner l’achat local, a ajouté M. Régis Labeaume. C’est pourquoi nos équipes ont travaillé à adapter notre programme de compensation à la réalité des travaux prévus dans Saint-Roch. Les commerçants du quartier seront rencontrés prochainement afin de répondre à leurs questions et de les épauler pendant ces chantiers. Tous les efforts nécessaires sont mis en place pour assurer un déroulement harmonieux des travaux et pour en réduire les impacts sur nos citoyens. »
Modifications aux services du RTC pendant les travaux
Afin d’assurer la fiabilité des parcours qui transitent par le secteur du quartier Saint-Roch, les clients du RTC seront redirigés vers un terminus temporaire situé dans la rue de la Pointe-aux-Lièvres pour toute la durée des travaux. De cet endroit, il sera possible de faire une correspondance avec le Métrobus 801. Pour informer la clientèle, le RTC utilisera l’ensemble de ses outils de communication et sera présent sur le terrain. Les clients sont invités à consulter la page Info-Chantier pour connaître les détails des modifications apportées à chaque parcours touché par ces changements.
Rue Dorchester: la ville peut faire mieux Catherine Lefrançois, Point de vue (Le Soleil)
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou.
Québec, le 23 mars 2021– La Ville de Québec souhaite informer la population que les poursuites intentées par le propriétaire du terrain de l’ancienne église Saint-Cœur-de-Marie ont été abandonnées. Ainsi, la société 9222-9293 Québec inc., représentée par M. Louis Lessard, s’est désistée des recours intentés contre la Ville alors qu’un procès de deux semaines s’était ouvert le 15 mars 2021 devant la Cour supérieure.
« Bien que toute la situation et la médiatisation de ce dossier ont causé du tort à la réputation de la Ville, de fonctionnaires et d’élus, qui ont toujours agi de bonne foi, nous sommes satisfaits de ce dénouement qui permettra de tourner la page sur cet épisode navrant, a réagi le maire de Québec, M. Régis Labeaume. »
Dans ce dossier, une poursuite avait été déposée en 2017 pour réclamer à la Ville les profits d’un projet non conforme à la réglementation d’urbanisme. Une seconde poursuite avait été signifiée à la Ville en janvier 2020 pour lui réclamer les coûts de démolition de l’église, en 2019.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou.
Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
Annoncée depuis deux décennies, la transformation de plus de 100 millions $ de Place Québec attendra encore. Les proprios, Industrielle Alliance (IA) et la FTQ, ont mis les plans de la future tour d’au moins 15 étages sur une tablette, indéfiniment.
«Le projet de Place Québec est sur la glace», confirme au Soleil le responsable des relations publiques chez IA, Pierre Picard. «Pour l’instant, nous préférons attendre.»
Attendre jusqu’à quand? En fait, ce chantier ne figure plus à l’agenda des deux joueurs d’impact du marché immobilier québécois. «Il n’y a plus d’échéancier du tout.»
M. Picard demeure flou quand on aborde la raison de ce remisage. «La porte n’est pas fermée du tout de notre côté à développer Place Québec, loin de là, mais le contexte n’est pas propice en ce moment.»
Pourtant, le concept avait été développé : «On avait avancé, on avait progressé dans ce projet-là. On avait un beau projet à présenter.»
Ascenseur public
Oubliez, donc, l’immeuble de bureaux qui devait pousser à l’intersection de la rue Saint-Joachim et de l’avenue Honoré-Mercier, à l’ombre du Hilton de la colline Parlementaire.
Oubliez aussi le lien qui aurait été créé entre le secteur de l’Assemblée nationale, en haut, et le faubourg Saint-Jean-Baptiste, au bas. Sur les croquis figurait la pièce maîtresse de l’aménagement : un ascenseur public grimpant directement vers le belvédère situé entre l’hôtel et le centre des congrès, note Pierre Picard.
Oubliez finalement le remodelage complet des halles commerciales de Place Québec.
Depuis 2000
Ce revirement est étonnant puisque la construction a été annoncée à plusieurs reprises.
Déjà en 2000, 2001, il était question d’ériger une quinzaine d’étages sur le basilaire de Place Québec. Le complexe venait d’être acheté au privé par la Société immobilière du Québec, donc par l’État québécois, pour 13,8 millions $, lit-on dans des articles du Soleil. Le gouvernement évoquait alors un budget de 20 à 30 millions $ pour la future tour.
En 2008, il était encore question d’un investissement d’envergure imminent dans les journaux. Cette année-là, le Fonds immobilier de solidarité de la FTQ et l’entrepreneur Tony Accurso avaient décaissé 45 millions $ pour mettre la main sur la bâtisse. Les nouveaux maîtres des lieux planifiaient une expansion de Place Québec évaluée à 50 millions $.
Mais, deux ans plus tard, la FTQ et Tony Accurso se sont séparés.
Le projet de tour n’était toutefois pas enterré. En 2013, l’Industrielle Alliance a signé avec la FTQ pour le relancer.
Les médias de la région titraient que les permis avaient été octroyés, que les ouvriers allaient se mettre à l’ouvrage. Aussi, des plans avaient été présentés aux regroupements de citoyens et de gens d’affaires du quartier pour garantir l’acceptabilité sociale de l’entreprise. On évoquait maintenant une enveloppe de 100 millions $, parfois 150 millions $.
Le calendrier a toutefois été étiré. Mais le désir de construire demeurait intact. En 2017, la maquette finale était peaufinée en prévision des travaux, lisait-on dans Le Soleil.
Puis, le dossier s’est retrouvé sur une voie de garage.
Et maintenant?
IA ne ferme pas la porte complètement, indique Pierre Picard. «On reconnaît tout le potentiel qu’il y a à Place Québec pour du développement futur. C’est un site exceptionnel.»
Mais le contexte pandémique ne serait pas propice à reprendre la réflexion sur l’avenir du bâtiment. «On n’a aucun projet, en ce moment, pour Place Québec.»
Selon le rôle municipal d’évaluation, Place Québec vaut 29 395 000 $. Le zonage autorise déjà un bâtiment de 77 mètres. Mais il arrive périodiquement que des promoteurs obtiennent la permission de bâtir plus haut que permis, après négociation avec la Ville.
Un billet précédent en août 2017
Un billet précédent en novembre 2007
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial.
Quartier NUVO est un projet d’envergure qui comprendra 426 condos locatifs. La première phase sera prête pour habitation à compter de l’été 2022.
Le Quartier NUVO sera localisé à proximité des bureaux gouvernementaux d’Estimauville, des voies d’accès principales dont le Tramway, piste cyclable, autobus, etc. À moins de 15 minutes de la Colline Parlementaire, de la Baie-de-Beauport et du Vieux-Québec, ce projet offrira une localisation sans pareil permettant un équilibre parfait entre le travail et les loisirs.
Le lancement des locations se fera à compter du printemps 2021.
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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Condo.
Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
Un nouvel immeuble poussera bientôt dans l’écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres. Quelque 89 appartements et maisons de ville seront répartis sur les six étages. Un projet locatif de 26 millions $.
«La construction débutera dans trois semaines», annonce au Soleil le président de Terrain DevTerrain Dev, Patrick Bragoli. «On prévoit partir le chantier probablement le mardi de Pâques.» Et la location sera lancée en juin, un an avant la livraison annoncée en juillet 2022.
L’immeuble sera posté à l’intersection des rues Lee et de la Pointe-aux-Lièvres, sur un ancien terrain industriel nettoyé puis revendu par la Ville. «Nous sommes situés […] directement en face du parc et du nouveau pavillon d’accueil et à quelque pas de la nouvelle passerelle qui reliera le parc à la 3e Avenue», note M. Bragoli.
L’immeuble, nommé Viridi — «vert» en latin, une référence écologique —, abritera des logis de superficies fort variées : de 560 pieds carrés à 1884 pieds carrés, plus les balcons.
Les 9 maisons de ville sur deux étages, ayant entre deux et quatre chambres chacune, seront les résidences les plus spacieuses. Celles-ci auront une entrée privée sur rue ainsi qu’un accès tout aussi privé au stationnement intérieur de 65 places.
Il y aura également quelques studios, mais la majorité des autres appartements compteront une ou deux chambres.
Entre autres commodités, l’immeuble sera doté d’un salon commun, d’une salle d’entraînement, d’une terrasse avec barbecue, d’un espace pour vélo et de casiers de rangement pour tous les locataires. Plus de détails seront offerts en juin lors de la mise en marché.
Aussi, souligne Patrick Bragoli, la Ville a réservé un espace sur le coin de la rue afin d’installer un arrêt du futur réseau structurant de transport en commun.
Terrain Dev est le promoteur du Viridi. Le bâtiment sera construit par L’Intendant. Un bureau de location sera aménagé sur le site.
Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Logement locatif ou social.