Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Une arche urbaine à l’entrée du sentier pédestre du parc Chauveau

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 juin 2019 Commentaires fermés sur Une arche urbaine à l’entrée du sentier pédestre du parc Chauveau

Québec, le 11 juin 2019 – La Ville de Québec et le gouvernement du Québec ont inauguré l’œuvre d’art Entre les lignes, située à l’entrée du parc Chauveau. La création de l’artiste Luca Fortin permet une zone transition entre les espaces urbains et naturels qui bordent la rivière Saint-Charles.

« Cette arche se dresse à merveille à l’entrée du sentier pédestre : comme si soudain, la nature nous attendait derrière un passage secret, a mentionné Mme Dominique Tanguay, conseillère municipale du district Les Saules et présidente de l’arrondissement des Rivières. L’œuvre a été réalisée grâce à la bourse de mentorat en art public de Première Ovation. Ce programme permet de soutenir les artistes de la relève en leur faisant une place dans notre paysage culturel. »

« L’art public permet non seulement de rapprocher la création artistique de la nature et de l’environnement urbain, mais de la mettre directement en relation avec le citoyen. L’œuvre inaugurée aujourd’hui nous permet de découvrir un jeune artiste, elle embellit un quartier, et elle s’inscrit dans une démarche de votre gouvernement de rendre l’art accessible à tous », a souligné M. Mario Asselin, député de Vanier-Les Rivières et vice-président de la Commission de la culture et de l’éducation.

Entre les lignes accueille les marcheurs au début et à la fin de leur promenade. Pour s’avancer sur le sentier pédestre du parc Chauveau, les marcheurs doivent traverser l’œuvre, attirés par la vue de la forêt à travers le portail. Le sentier étant linéaire, ils doivent revenir sur leurs pas pour regagner la sortie, nous laissant entrevoir l’arche, tel un passage vers le monde urbain.

L’œuvre d’art est composée de deux monolithes de béton de 4 mètres de haut par 8 mètres de long. Coulés dans un coffrage fait de planches de bois récupéré, les murs portent les empreintes de leurs moules d’origine. Des colorations diffuses, des stries linéaires et des textures organiques issues des différentes essences de bois surgissent à la surface de l’installation, sortes d’écritures abstraites qui s’offrent à l’imaginaire des marcheurs. Au fil des saisons, la neige, le gel, la pluie, le soleil et les feuilles, entre autres, imprimeront d’autres patines sur le béton.

Cette œuvre a été réalisée dans le cadre de la Bourse de mentorat en art public de Première Ovation au coût de 35 000 $, dont 20 000 $ provient de l’Entente de développement culturel entre le gouvernement du Québec et la Ville de Québec et 15 000 $ provient du Conseil des arts et des lettres du Québec.

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Voir aussi : Arrondissement Les Rivières, Art urbain.

Tramway: beaucoup de questions, peu de réponses

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 14 juin 2019 6 commentaires

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Taïeb Moalla
Journal de Québec

Déneigement des rails, expropriations, stationnements, sécurité des piétons : les questions ont fusé de toutes parts, jeudi, lors de la deuxième rencontre d’information sur le Réseau structurant de transport en commun. Les réponses n’ont pas toujours été au rendez-vous.

Vers 19 h, quelque 300 personnes remplissaient une salle de l’École secondaire Québec High School, sur l’avenue Belvédère. La séance était consacrée au secteur « centre » du Réseau, entre le quartier Saint-Roch et le campus de l’Université Laval.

Comme les premiers échanges traînaient en longueur et qu’ils portaient sur des éléments très techniques, la salle s’est vidée petit à petit. À 21 h 30, il restait à peine une cinquantaine de personnes sur place.

L’administration municipale n’a pas voulu donner de détails sur les expropriations, même si le maire lui-même les avait chiffrées à 18 au printemps 2018. Les citoyens étaient simplement invités à laisser leurs adresses. La Ville s’est engagée à les prévenir « d’ici deux semaines » si leur secteur risque ou non d’être touché par des expropriations.

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Québec Urbain était présent. Après une présentation d’une heure (trop longue), les micros ont accaparé un ex-conseiller municipal qui voulait connaître la profondeur du tunnel sur René-Lévesque, un militant de Saint-Sauveur qui voulait un tarif réduit pour les gens démunis, un intervenant inquiet pour l’effet de la neige sur le tramway, et finalement, après des longueurs, la salle s’est vidée. Ces séances sont manifestement une réponse à certains médias reprochant un manque d’informations sur le réseau de transport structurant, mais elles sont aussi incapables de satisfaire plusieurs interrogations car trop tôt dans ce très long projet à venir. La Ville est manifestement en rattrapage. On verra.

Voir aussi : Projet - Tramway.

Tramway : la Ville dévoile une douzaine de stations, dont six sur René-Lévesque

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 14 juin 2019 Commentaires fermés sur Tramway : la Ville dévoile une douzaine de stations, dont six sur René-Lévesque

Radio-Canada

Le Ville de Québec prévoit l’aménagement de six stations de tramway sur le boulevard René-Lévesque, selon des plans présentés lors d’une rencontre d’information tenue jeudi soir.

La Ville de Québec a tenu jeudi soir une deuxième rencontre publique d’information concernant l’avancement du projet de Réseau structurant de transport en commun. La présentation concernait le secteur centre.

Le tunnel de 2,6 km commencera au Jardin Jean-Paul-L’Allier. Le tramway circulera sous la côte d’Abraham jusqu’au boulevard René-Lévesque où il y aura quatre stations souterraines : Place D’Youville, le Centre des congrès, le Grand Théâtre et Cartier.

D’importants travaux sont donc à prévoir sur la Colline parlementaire. La Ville précise qu’une étude géologique est en cours et que le tracé final du tunnel n’a pas encore été finalisé.

Après la station souterraine Cartier, six stations sont prévues sur le boulevard René-Lévesque. Le tramway circulera au centre de la chaussée.

L’insertion du tramway dans le secteur des cimetières, entre l’avenue Painchaud et l’avenue Myrand, est à déterminer étant donné l’espace restreint. Une analyse est en cours pour explorer les possibilités de partage de la plateforme entre le tramway et la circulation.

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Projet - Tramway.

Schéma d’aménagement et de développement révisé de l’agglomération de Québec : dépôt de la version finale

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 14 juin 2019 Commentaires fermés sur Schéma d’aménagement et de développement révisé de l’agglomération de Québec : dépôt de la version finale

Québec, le 14 juin 2019 – L’Agglomération de Québec a présenté aujourd’hui la version finale du Schéma d’aménagement et de développement révisé de l’agglomération de Québec (SAD). Des changements ont été apportés à la version adoptée en juin 2018 afin de répondre aux orientations gouvernementales mentionnées dans l’avis transmis à la Ville le 19 octobre 2018 par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH).

« L’Agglomération de Québec a bonifié de façon considérable le plan d’action dédié à la détermination de nouvelles zones inondables sur son territoire, a mentionné Mme Marie-Josée Savard, présidente de la Commission consultative sur le schéma d’aménagement et de développement et vice-présidente du comité exécutif responsable de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Étant donné les dernières crues printanières, la Ville profite de cette mise à jour du SAD afin de proposer des actions concrètes qui seront réalisées d’ici un horizon de cinq ans. »

Modifications apportées

Les changements concernent les points abordés dans l’avis gouvernemental, regroupés sous quatre grands thèmes :

Protection du territoire et des activités agricoles :
changement des affectations de certains lots qui sont désormais couverts par la grande affectation du territoire Agriculture;
modifications à l’égard de l’agriculture à forte charge d’odeur : ajustement de la définition de la grande affectation du territoire et des mesures de contingentement de ce type d’agriculture.

Conservation, protection et mise en valeur des éléments d’intérêt :
interdiction des installations de prélèvement d’eau de surface composées de deux types de canaux à des fins non agricoles;
clarification concernant l’assujettissement de certaines interventions à l’intérieur des bassins versants des prises d’eau potable aux dispositions de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables;
modifications afin de tenir compte des changements récents à la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables;
ajout de deux sites à la liste des territoires d’intérêt.

Santé, sécurité et bien-être publics :
modifications au plan d’action afin d’accélérer la cartographie des nouvelles zones inondables de quatre rivières principales et la révision des cartes actuelles des autres cours d’eau;
changements concernant les normes de lotissement en bordure d’un lac ou d’un cours d’eau.

Gestion intégrée des ressources :
restriction des usages permis au sein de la grande affectation du territoire Hameau mixte (agricole et forestier);
modifications concernant les activités d’extraction.

Une précision a aussi été apportée à l’effet que les territoires visés par les agrandissements du périmètre d’urbanisation conservent une grande affectation du territoire Agriculture ou Forêt. Pour que le développement urbain total ou partiel soit possible, une modification du Schéma d’aménagement et de développement révisé sera nécessaire, conformément à la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme.

De plus, il a été précisé que les distances d’éloignement requises entre un poste de transformation électrique et un usage sensible ne s’appliquent pas aux postes existants appartenant à Hydro-Québec ou à une société d’État.

Quelques données techniques ont aussi été mises à jour.

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Voir aussi : Publications & ressources Internet.

Appel à contribution au recensement des bâtiments du patrimoine moderne (1940-1980)

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 13 juin 2019 Commentaires fermés sur Appel à contribution au recensement des bâtiments du patrimoine moderne (1940-1980)

La Ville de Québec procède en ce moment au recensement des bâtiments du patrimoine moderne (1940-1980) sur son territoire. Pour prendre part à l’exercice, faites parvenir des informations, des photos ou encore des documents d’archives de bâtiments de cette époque à l’adresse : patrimoineurbain@ville.quebec.qc.ca.

La banlieue, un nouveau mode de vie

Il est presque impossible d’aborder la modernisation de la Ville de Québec sans parler de ses infrastructures routières. Ce réseau imprime alors son influence sur l’aménagement de la Ville, mais aussi et surtout sur le développement des banlieues. En 1929, en plein contexte de crise économique, les infrastructures sont à l’origine des premières initiatives de modernisation du centre-ville. L’érection de l’édifice Price (Ross et Macdonald, 1931) de style Art déco marque cette période.

Comme dans le reste de l’Amérique, les années quarante marquent la croissance spectaculaire de la population dans les banlieues. Durant cette période de baby-boom, l’exode des jeunes familles vers les banlieues est facilité par l’essor de l’automobile et la construction de grands axes. L’aménagement du campus de l’université Laval à Sainte-Foy (Édouard Fiset, 1950 à 1960) et la construction de son premier centre d’achat (Place Sainte-Foy, 1957) contribuent à ce développement. À cette époque, la création de la Société centrale d’hypothèque et de logement (SCHL) est vouée à favoriser la construction de résidences unifamiliales pour la classe moyenne. Le type dominant des banlieues, le bungalow (1947-1963) est une petite maison de tradition californienne inspirée du modèle des Prairie Houses de Frank Lloyd Wright. L’aménagement de ces villes nouvelles permet la création de nombreux groupes résidentiels coopératifs comme le Parc Boudreau (1954-1965) dont le plan d’ensemble est alors dessiné par l’urbaniste Jean-Claude La Haye, le même qui présidera au réaménagement de la colline Parlementaire dans le contexte des années soixante. Le parc Boudreau est identifié comme un aménagement exemplaire de cette époque avec son échelle humaine, ses rues au tracé sinueux et son noyau religieux institutionnel et communautaire.

Dans le même registre, il est pertinent de mentionner la contribution de la première femme architecte au Québec, Pauline Roy-Rouillard, qui a ouvert son propre bureau en 1961 et qui réalisera de nombreux plans d’intérieurs et les plans de plusieurs résidences de Sillery.

L’émergence d’un nouveau paysage

Nombre d’édifices civiques et commerciaux sont aujourd’hui reconnus comme ayant participé à la modernité architecturale du paysage la Ville de Québec, ainsi que de son environnement urbain. En plus des hôtels de ville et bâtiments institutionnels, ces réalisations comptent aussi des installations sportives (Colisée de Québec, Blatter et Caron, Rinfret et Bouchard, 1950 ), des équipements et des caisses populaires à l’architecture audacieuse (la Caisse Notre-Dame-du-Chemin, 1963, Jacques Racicot et la Caisse populaire Saint-Pascal de Maizerets, 1972, André Robitaille). Les églises modernes font elles aussi partie du paysage architectural des banlieues. L’originalité de certaines réalisations révèle l’existence de « bâtisseurs d’églises » novateurs et incontournables pour l’histoire de l’architecture moderne à Québec. C’est le cas de Jean-Marie Roy ou du groupe d’architectes Laroche Richtot Déry. À Québec comme ailleurs dans la province, les églises modernes connaissent les défis contemporains que présente leur reconversion. Certaines de ces réalisations prouvent que ces lieux connaissent l’affection de la population. Par exemple, la reconversion de l’ancienne église Saint-Denys du Plateau à Sainte-Foy (Jean-Marie Roy, 1964) en bibliothèque Monique Corriveau (2014, Dan Hanganu architectes) est considérée comme exemplaire.

Les précurseurs de la modernité à Québec

Parmi les réalisations novatrices, il faut mentionner les villas réalisées par des architectes précurseurs de la modernité à Québec. Parmi les plus connues, la maison Kerhulu de l’architecte suisse Robert Blatter et Fernand Caron. Cette villa située dans le site patrimonial de Sillery est érigée entre 1939 et 1945. Elle présente une esthétique cubiste alors peu répandue au Québec. Entre autres exemples remarquables, la résidence d’André Robitaille (1957) présente aussi une esthétique en phase avec celle du mouvement moderne à l’échelle occidentale (pilotis, dalles continues, plan libre, abondante fenestration et intégration au site). Enfin, la résidence du ministre de l’Éducation Paul Gérin-Lajoie (1964) figure parmi les résidences modernes remarquables du site patrimonial de Sillery. Elle est conçue par la firme Papineau Gérin-Lajoie Leblanc architectes qui réalisent alors d’importants projets, notamment le pavillon du Québec à l’Expo 67.

Après un exode obligé des étudiants vers Montréal depuis la fin des années 1920, le renouveau moderniste à Québec prend un nouveau souffle lors de l’ouverture de l’école d’architecture à Québec en 1960 sous la direction de Noël Mainguy. Le programme emploie alors une équipe de professeurs-architectes qui figurent parmi les protagonistes modernes de la Capitale : Evans Saint-Gelais, Jean-Marie Roy et André Robitaille.

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Voir aussi : Architecture urbaine, Québec La cité.

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