Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Arrondissement La Cité-Limoilou »

Saint-Roch: un hôtel de 11 M$ coiffera-t-il le bureau du coroner ?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 février 2021 1 commentaire

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

CES BÂTIMENTS NÉGLIGÉS / Aujourd’hui, faisons un arrêt dans Saint-Roch. Il s’y trouve une propriété vide, en partie barricadée, qui raconte une histoire d’hôtellerie, de musique, de bouffe, d’émissions de télévision et d’enquêtes sur des incendies. Intrigués ? Suivez-nous !

Lecteurs du Soleil, vous êtes en feu ! Vous nous avez proposé plusieurs adresses de bâtiments mal-en-point. Toujours avec la même interrogation : «Cet immeuble abandonné, ils vont en faire quoi?»

Dans l’épisode du jour, attardons-nous à la proposition de Christian Audy : «Le 455, rue du Pont, pas très loin des bureaux du Soleil».

Située dans la Basse-Ville, la petite maison a longtemps, très longtemps été occupée par les Delâge. Comme dans Cyrille Fraser Delâge, notaire et député libéral de Québec, qui l’aurait achetée en 1891. Comme dans Cyrille Delâge, notaire et coroner, petit-fils de l’autre, décédé en mars 2016 à 80 ans alors qu’il travaillait toujours dans son étude de Saint-Roch.

Presque 5 ans plus tard, des fenêtres sont couvertes de contreplaqué; d’ailleurs la porte vitrée au lettrage doré ancien n’est plus visible. L’accès à la petite cour arrière est fermé par une structure temporaire. Des artistes de rue ont laissé leur marque jusqu’au sommet de la cheminée.

Aussi, quelques explorateurs urbains semblent avoir visité l’intérieur. Du moins, depuis les étages supérieurs du stationnement Place Cartier situé juste derrière, nous avons aperçu une porte brisée.

«Inoccupés et probablement squattés vu les vitres cassées, les panneaux de plywood et les graffitis, je trouve surprenant le destin de ces murs qui ont entendu tant d’histoires d’incendie, d’enquêtes et autres anecdotes croustillantes étalées sur autant de décennies», écrit Christian Audy. «Tenez-moi informé si vous trouvez des choses concernant son sort…»

Connaissez-vous Marie-Jeanne Rivard ?

Mars 2020, l’entrepreneure en construction Marie-Jeanne Rivard était prête. Toutes les approbations en poche, le financement bouclé, la construction de son rêve allait commencer… quand le Québec a été mis sur pause, quand le secteur hôtelier a frappé le mur COVID-19.

Peut-être la connaissez-vous. Surtout si vous aimez les émissions de rénovations ! Celle qui se destinait d’abord à la psychiatrie a bifurqué radicalement de parcours au début des années 2010. Puis on lui a offert l’animation de Flip de fille à Moi et cie en 2015. On la retrouve encore à l’écran : la juge dans Viens voir mes rénos, à CASA, c’est elle.

Le lien avec l’ancien bureau du coroner Delâge, rue du Pont ? Marie-Jeanne Rivard l’a acheté. Tout comme le bâtiment contigu, celui de l’intersection avec le boulevard Charest Est. Lui aussi est abandonné.

C’est là qu’a déjà logé une antenne de Musique Richard Gendreau, commerce qui a quitté Saint-Roch après 35 ans à la suite de son rachat par Long and McQuade.

Les gourmands se souviendront peut-être plus des restaurants qui s’y sont succédé. Le Bac, Les Délices de Grand-Maman puis T&B’s (déménagé dans la Pyramide en 2018).

Fusion de lots

Donc, Marie-Jeanne Rivard et son partenaire financier ont mis la main sur les deux propriétés du coin de rue stratégique en 2018. Avec un plan bien précis : bâtir un deuxième Boxotel, deux fois plus gros que celui de Montréal.

Car la femme d’affaires a une deuxième carrière : hôtelière.

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial.

La Maison Pollack: développement

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 janvier 2021 Commentaires fermés sur La Maison Pollack: développement

Québec, le 15 janvier 2021

La Ville de Québec franchit une étape de plus vers l’acquisition de la Maison Pollack située au 1, Grande Allée Est. Rappelons que la Ville entend rénover le bâtiment une fois le transfert officialisé.

Le Tribunal administratif du Québec a déterminé, en novembre 2020, l’indemnité provisionnelle pour l’expropriation de la Maison Pollack au montant de 896 000 $. Afin de se conformer à cette décision, le comité exécutif a entériné hier une somme supplémentaire de 293 000 $ à la provision déjà versée en décembre 2019. D’autres étapes sont nécessaires avant la prise de possession officielle par la Ville, dont l’enregistrement de l’avis de transfert de propriété relié à l’expropriation, accompagné de délais prévus à la loi. L’indemnité finale de l’expropriation reste toutefois à déterminer à la suite des procédures judiciaires toujours en cours.

Plusieurs étapes nécessaires

Rappelons que le 18 septembre 2017, le conseil municipal approuvait l’acquisition, de gré à gré ou par expropriation, de l’immeuble. Plusieurs étapes étaient nécessaires avant que la Ville ne puisse prendre possession de l’immeuble. Un avis d’expropriation avait été publié le 13 mars 2019 au bureau de la publicité des droits, suivi du processus judiciaire d’expropriation.

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.

Le nouvel édifice de Lauberivière prêt à la mi-février

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 8 janvier 2021 Commentaires fermés sur Le nouvel édifice de Lauberivière prêt à la mi-février

Source : Normand Provencher, Le Soleil, le 8 janvier 2021

Lauberivière, le plus important refuge pour itinérants de la capitale, prendra possession de son nouveau bâtiment le mois prochain. Actuellement dans sa dernière phase de construction, l’immeuble du quartier Saint-Roch sera terminé à temps pour la mi-février, au grand soulagement du directeur général Éric Boulay. Assis devant son téléviseur, mercredi soir, comme à peu près toute la province, M. Boulay avait surtout envie de savoir si le secteur de la construction allait être en mis en pause forcée pour un moment, ce qui aurait retardé le calendrier du déménagement. Le premier ministre Legault a finalement fait savoir qu’il allait «reporter la production de tout ce qui n’est pas essentiel».

«Je me préoccupais surtout de savoir si le chantier pouvait continuer. Dans le contexte actuel, je pense que c’était essentiel» laisse tomber M. Boulay.

Si tout va comme prévu, la direction de Lauberivière prendra possession le 16 février du nouvel immeuble situé sur la rue Xi’an, sur un terrain appartenant à la Ville, à deux pas du YMCA (ancien cinéma Place Charest).

«On aura alors les clés, mais ça va prendre quelques jours pour ‘partir’ l’édifice comme on dit. Dans la dernière semaine de février et la première de mars, ce sera le déménagement, qui devrait durer sept ou huit jours.»

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Institutionnel.

Axe Hamel–Laurentienne: des organismes citoyens veulent que la Ville de Québec soit «plus ambitieuse»

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 16 décembre 2020 22 commentaires

Taïeb Moalla
Journal de Québec

Si la Ville de Québec veut transformer l’autoroute Laurentienne en un véritable boulevard urbain, cela doit passer par la réduction des voies routières, la diminution du débit automobile et l’amélioration du transport en commun dans le secteur, plaident des groupes citoyens.

Divers organismes environnementaux et conseils de quartier ont uni leurs voix, mardi matin, pour appeler la municipalité à être «plus ambitieuse» pour ce projet qui pourrait métamorphoser ce coin de la ville.

«On ne peut pas faire les choses à moitié. Il faut bien réussir la revitalisation du secteur Hamel–Laurentienne. Si on a une autoroute déguisée en boulevard, on va avoir de la difficulté à atteindre les objectifs», a affirmé Étienne Grandmont, directeur général d’Accès transports viables.

Selon Alexandre Turgeon, directeur général du Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale, il faut absolument «alerter sur le fait qu’on s’enligne vers un choix médiocre qui viendrait consacrer l’autoroute, si on suit ce qu’il y a sur la table actuellement».

De leur côté, les conseils de quartier de Lairet, Saint-Roch, Saint-Sauveur et Vieux-Limoilou ont insisté sur «l’enclavement actuel que cause l’autoroute Laurentienne entre les quartiers limitrophes. Les impacts positifs qui découleraient de sa transformation profonde en boulevard urbain sont nombreux: réduction du bruit et de la pollution de l’air, réduction des îlots de chaleur, possibilités de verdissement, et surtout, bonification des liens entre les quartiers et multiplication des déplacements actifs».

Ces groupes affirment que la Ville devrait s’inspirer de boulevards urbains comme René-Lévesque ou Charest [dans sa portion centre-ville] pour limiter le débit automobile qui est actuellement de 67 000 véhicules par jour sur l’autoroute Laurentienne.

Appelé à réagir mardi après-midi, Régis Labeaume a pris une certaine distance avec les groupes citoyens. Selon lui, «l’objectif (de la Ville) n’est pas de diminuer le nombre d’automobiles qui empruntent cette voie-là. L’objectif est de faire en sorte que ce ne soit plus une piste de course et que Laurentienne soit aménagée d’une façon telle que ça élimine l’espèce d’effet d’enclavement des quartiers».

Pour le transport en commun, les organismes citoyens ne sont pas enjoués à l’idée que le tramway se rende dans le secteur de Lebourgneuf lors de la première phase de déploiement du réseau structurant. «L’idée est d’utiliser ce qui est prévu actuellement. Ce n’est pas un trambus. C’est un métrobus qui part du pôle Saint-Roch et qui s’en va vers ce secteur-là, en passant par Pierre-Bertrand», a précisé M. Grandmont.

Interrogé sur l’impact éventuel d’un troisième lien sur la revitalisation de l’axe Hamel–Laurentienne, ce dernier a ajouté que «ce projet-là n’existe pas encore officiellement […]. Il y a des chances qu’il ne se réalise pas non plus. On ne peut pas en tenir compte dans la planification de ce secteur-là».

Les regroupements citoyens se disent conscients que l’autoroute Laurentienne est sous la responsabilité du ministère des Transports du Québec et que des discussions devront être menées entre la Ville et le gouvernement pour réaliser les aménagements. Aucune prévision budgétaire n’a été fournie par les groupes quant aux coûts d’une telle transformation.

Début octobre, la Ville de Québec a dévoilé sa vision pour le réaménagement de l’axe Hamel-Laurentienne. Il y a notamment été question de faire plonger l’autoroute sous terre grâce à un tunnel de 200 mètres [sous le boulevard Hamel] et d’ajouter des immeubles résidentiels sur des hauteurs allant jusqu’à 14 étages sur le côté sud du boulevard Hamel.

L’article

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Projet - Tramway, Projet - Troisième lien, Transport, Transport en commun.

Labeaume propose de la hauteur sur la 1ère avenue

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 10 décembre 2020 11 commentaires

Source : Stéphanie Martin, Journal de Québec, le 10 décembre 2020

Le maire de Québec croit qu’il faudra construire plus haut que trois étages, sur la 1re Avenue dans Limoilou, et que le passage du tramway est l’occasion, pour les résidents, d’avoir un débat sur cette question.

Régis Labeaume s’exprimait jeudi devant les membres de l’Institut de développement urbain (IDU) sur divers sujets qui touchent sa vision de l’aménagement de la ville. Il a bien sûr été question du projet de tramway de 3,3 G$. Le directeur régional de l’IDU, Stéphane Dion, a demandé: «comment la Ville peut[-elle] s’assurer que le réflexe “pas dans ma cour” n’empêchera pas le projet de 3 milliards de se réaliser» dans Limoilou?

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Densification.

Saint-Sauveur, un quartier de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 28 novembre 2020 Commentaires fermés sur Saint-Sauveur, un quartier de Québec

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou.

Nouveau projet au 82 Saint-Paul

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 novembre 2020 1 commentaire

Le 82 Saint-Paul est un projet résidentiel en cours de réalisation se trouvant sur un lot traversant du Vieux-Port de Québec dont la façade sud est marquée par la présence de l’ancien édifice Renaud. En plus d’être un témoin construit d’une époque effervescente de Québec, le bâtiment affiche une façade néo-renaissance généreusement ornementée et unique à la ville. Toutefois, la détérioration avancée et irréversible, et le très mauvais état de l’immeuble existant le voue d’ailleurs à une inévitable démolition. Désirant perpétuer la mémoire physique du bâtiment et le cachet historique, notre équipe a retenu le scénario de reconstruire une façade identique à celle de l’ancien bâtiment. Du côté opposé du lot, il a été décidé d’ériger une aile à l’architecture résolument contemporaine dont le rythme est assuré au moyen de loggias orientées de façon variée. En cœur d’îlot, une immense cour intérieure offrira lumière et verdure aux condominiums.

Source Atelier Guy Architectes

P.S. Merci à un lecteur. Est-ce que quelqu’un a passé par là et aurait des photos ? Est-ce que le tout est en réalisation ?

Mise à jour (24 novembre 2020): Après avoir communiqué avec des sources sûres, il semble que ce projet est suspendu et que sa réalisation sera très difficile, car le terrain est situé en zone inondable. Les discussions avec le Ministère de l’environnement, le Ministère de la Culture ainsi qu’avec la Ville de Québec sont manifestement très compliquées.

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Condo.

Le Grand Marché dévoile son plan de développement

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 novembre 2020 6 commentaires

Québec, le vendredi 20 novembre 2020 – Le Grand Marché de Québec dévoilait ce matin à ses membres son plan de développement à venir. Rédigé par Jean-Paul Desjardins, directeur général par intérim, et réalisé avec l’équipe de gestion, le conseil d’administration et les comités de travail du Grand Marché, avec la collaboration de la Coopérative des Horticulteurs de Québec, l’équipe d’Inno-Centre, Mycélium, ExpoCité, l’Université Laval, AG-Bio Centre, la Communauté métropolitaine de Québec et la Ville de Québec, dans le cadre du comité de suivi mis en place en conformité avec les modalités de l’entente, ce document expose le plan d’action du marché à court terme, soit sur les 14 prochains mois, bien que sa portée globale soit étendue sur 3 ans.

« Préparer maintenant l’avenir. Ensemble. » : loin d’être uniquement un slogan publicitaire, ces mots qui représentent la vocation du Grand Marché reflètent les ambitions de ce plan de développement, soit l’idée de fédérer l’ensemble des acteurs engagés dans le développement du marché.

À travers ce nouveau plan, Le Grand Marché souligne ses quatre principaux objectifs, soit (1) continuer de développer le sentiment d’appartenance de la population à son égard, (2) rendre plus que jamais son espace chaleureux, humain et savoureux, (3) concrétiser son rôle à titre d’attraction touristique reconnue à et au Québec et (4) accroître l’expérience client, à l’intérieur de ses murs comme sur son terrain extérieur.

Afin d’atteindre ces objectifs, la direction du Grand Marché met en lumière, dans son plan, différents axes d’intervention et indicateurs de performance concrets pour l’équipe en place, afin de répondre aux principaux enjeux auxquels elle fait face. Sous la forme d’un plan d’action détaillé, ceux-ci sont présentés clairement dans l’optique (1) d’assurer la pérennité et la rentabilité du marché, (2) d’entretenir des partenariats forts avec des acteurs clés, (3) de développer une expérience client inoubliable et (4) de favoriser l’innovation en continu.

Le plan propose également de faire évoluer la gouvernance et le modèle d’affaires actuel du Grand Marché, afin d’élargir ses horizons et d’épouser pertinemment tous les objectifs du plan de développement.

Dans le but de continuer à positionner positivement Le Grand Marché comme une référence au sein de la communauté d’affaires, le plan présenté mise également sur le renfort des partenariats commerciaux actuels du marché, sur l’intégration à de nouvelles organisations et associations parentes, ainsi que sur des développements avec les partenaires de proximité.

Tel que mentionné dans le plan, Le Grand Marché de Québec pourra profiter de l’évolution urbaine de son quartier en pleine effervescence grâce à la création d’une expérience hivernale, de l’écoquartier, du réaménagement de Fleur de Lys, et même de l’arrivée du campus universitaire tout près.

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Voir aussi : Agriculture urbaine, Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial.

Sillery: pourquoi une «maison monstre» sur les ruines d’un «cottage»?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 12 novembre 2020 Commentaires fermés sur Sillery: pourquoi une «maison monstre» sur les ruines d’un «cottage»?

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Des citoyens du secteur Sillery veulent relancer le débat sur la transformation de leur quartier par l’implantation de «maisons monstres» sur les ruines de demeures anciennes au gabarit moins ostentatoire. Il est aussi question d’arbres matures abattus.

«On dirait que notre quartier est train de nous glisser comme un tapis sous les pieds», s’inquiète Louise Maheux, copropriétaire d’un bungalow. «Je vois le quartier qui est en train de se transformer complètement. On se demande de quoi ça va avoir l’air dans 10, 15 ans.»

La démolition récente de la maison à deux étages (cottage) du 1300, avenue Pasteur a ravivé les craintes, la colère même. La pelle mécanique a mangé le bâtiment de 1953 il y a peu, puis les émondeurs ont découpé les arbres matures de la cour avant. Voici que la fondation de la future structure donne une bonne idée de ce qui s’en vient.

Rien à redire contre les propriétaires, cependant. Mme Maheux convient qu’ils sont dans leur droit, qu’ils ont obtenu les permis nécessaires.

C’est quoi le problème alors? «C’est la Ville qui ne surveille pas ce que le quartier est en train de devenir», balance Louise Maheux. «Les gens qui veulent de grosses, grosses maisons, on leur permet d’enlever les arbres.»

«Nous on a un bungalow des années 60 qui a été restauré. On a fait un agrandissement vers l’arrière, sans que ça paraisse de la rue», ajoute-t-elle. «C’est une rue de maisons assez raisonnables dans le gabarit.»

Sauf que ces maisons sont assises sur des terrains qui ont pris beaucoup, beaucoup, de valeur. L’ancienne propriété du 1300, avenue Pasteur, par exemple, figurait au rôle municipal à 635 000 $ : 500 000 $ pour le lot, 135 000 $ pour le bâtiment dessus.

Autre exemple, la maison de Louise Maheux, évaluée par la Ville à 725 000 $, dont 575 000 $ pour le sol.

«Je trouve que ça encourage la démolition.»

Toutefois. Plus nous discutons, plus nous comprenons que ce qui a le plus secoué le voisinage, c’est la disparition de deux arbres matures en façade : «C’est ça qui a principalement choqué tout le monde.»

«On ne comprend pas que la ville ait permis l’abattage de ces deux arbres.»

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Résidentiel.

Église Saint-Cœur-de-Marie: un projet immobilier sur la glace, un jugement en attente

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 novembre 2020 Commentaires fermés sur Église Saint-Cœur-de-Marie: un projet immobilier sur la glace, un jugement en attente

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Un an après la fin de la démolition de l’église Saint-Cœur-de-Marie de la Grande Allée Est, le promoteur immobilier Louis Lessard maintient le cap. Il affirme avoir mis sur la glace son projet de tour de 18 étages le temps qu’un juge tranche finalement sa poursuite de 17,5 millions $ contre la Ville.

«Présentement, il n’y a pas de projet, j’ai plutôt un procès avec la Ville de Québec», laisse-t-il tomber au cours d’un entretien avec Le Soleil. Le tribunal devait entendre les belligérants en octobre, dit-il, mais l’audition aurait été reportée du 15 au 30 mars à cause de la pandémie de COVID-19. «Les dossiers ont tous été repoussés. […] On va avoir un jugement dans l’année 2021.»

En gros, l’entrepreneur affirme avoir été trompé par les autorités publiques depuis 2010, depuis qu’il a mis la main sur l’église fermée au culte en 1997. Il allègue notamment que les politiciens ont interféré dans le processus d’acceptation des plans de sa tour de 130 logements de luxe, le Cinq-30 Grande Allée. Et qu’on a voulu lui imposer des partenaires d’affaires.

Des allégations que le maire de Québec a vivement réfutées en 2017, quand une première version de la poursuite a été ébruitée dans les médias. «C’est vraiment un tissu de mensonges. Pour nous, c’est une espèce de geste d’intimidation.»

Disons que l’harmonie ne règne pas. Louis Lessard évalue donc qu’il ne serait pas opportun de cogner aujourd’hui à la porte de la mairie pour obtenir un permis de construction : «Je ne me vois pas déposer un projet alors que la Ville m’a bloqué, qu’il y a une procédure. […] Tant on n’a pas réglé le procès avec la Ville de Québec, ce serait bien embêtant d’aller déposer autre chose. […] On est mieux d’attendre un jugement. Ça va être clair pour tout le monde.»

Même s’il a obtenu le droit de démolir l’église en décrépitude, Louis Lessard réclame toujours un peu plus de 16,8 millions $, «la valeur nette du projet si ce dernier avait été réalisé comme il devait l’être». Il ajoute 603 052,57 $ «correspondant aux dépenses encourues en lien avec le projet».

«C’est parce que je n’ai pas pu faire mon projet, qui, de toute évidence, serait déjà vendu.»

De 2 $ à 2 millions $

Entre-temps, la valeur du terrain gazonné a explosé. Louis Lessard avait acheté l’église pour environ 1,8 million $ en 2010. Mais elle figurait à 620 000 $ dans le rôle d’évaluation municipal.

En 2018, le promoteur avait toutefois réussi à faire tomber la valeur du bâtiment et du terrain à 2$ en plaidant qu’il ne pouvait plus rien en tirer. Il avait reçu un compte de taxes de 0,02 $.

Maintenant que l’église est démolie, que le terrain est libre, l’administration municipale a révisé son évaluation. Le lot dégarni est inscrit à 2,3 millions $. La facture de taxes vient de bondir à 41 629,98 $.

Voilà la preuve que l’église nuisait à la valeur de sa propriété, plaide Louis Lessard.

Le promoteur affirme qu’il est capable d’attendre que le tribunal se prononce sur sa cause, qu’il a d’autres chantiers pour s’occuper. «Je fais du développement résidentiel sur la Rive-Sud.» Il a aussi une entreprise d’entreposage avec ses enfants.

«On a hâte au 15 mars ! […] Je pense que je vais gagner.» Surtout, Louis Lessard espère que cet hypothétique gain fera jurisprudence pour tous les promoteurs immobiliers qui doivent interagir avec la Ville de Québec.

Nous avons voulu vérifier auprès de l’administration municipale si Louis Lessard a essayé d’obtenir des permis de construction depuis l’an dernier. «Après vérification pour le terrain situé au 530, Grande Allée Est, il n’y a pas de permis de délivré pour ce lot en date d’aujourd’hui», nous a répondu la conseillère en communication Audrey Perreault. «Comme à l’habitude, nous ne pouvons confirmer si une demande est déposée ou en analyse étant donné que ces renseignements sont protégés. Pour obtenir plus de renseignements sur les projets éventuels du propriétaire, il faut le contacter.»

L’article

Un billet précédent avec illustrations des 9 projets déposés par le promoteur auprès de la Ville de Québec.

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Église, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.