Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Réseau de transport structurant: l’autre scénario pour le pôle d’échanges de l’ouest

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 septembre 2019 Commentaires fermés sur Réseau de transport structurant: l’autre scénario pour le pôle d’échanges de l’ouest

François Bourque
Le Soleil

Québec a choisi d’installer un pôle d’échanges d’autobus au Phare avant de savoir qu’un tramway viendrait ajouter à un défi technique déjà considérable.

Le choix de ce pôle d’échanges a été fait à l’automne 2017. Le scénario était alors de le raccorder à un service rapide par bus (SRB) ou un autre mode de transport de forte capacité sur le boulevard Laurier.

Lorsque le projet de tramway est arrivé, au printemps 2018, ce choix n’a pas été remis en question.

Québec s’étant déjà commis pour un pôle d’échanges au Phare, on a dessiné un tracé de tramway qui allait pouvoir le desservir.

À vue de nez, cela impliquait de parcourir environ 600 mètres supplémentaires et de faire plusieurs virages, ce qui n’est pas anodin étant donné que tout cela va se faire en tunnel.

Ce «détour» impliquait de revenir sur ses pas pour aller rejoindre l’axe du marché public de Sainte-Foy et de la rue Roland-Beaudin par où passe la ligne de tramway à destination de la rue Legendre, près du IKEA.

On se souvient que la Ville a refusé un détour qui aurait été nécessaire pour desservir l’immeuble de l’Agence du Revenu afin de ne pas ajouter aux coûts et au temps de parcours du tramway.

Qu’à cela ne tienne, la Ville de Québec assure que la «localisation du futur pôle d’échanges … aurait été la même considérant l’axe du tramway».

«Le choix de cet emplacement, comme celui des autres pôles, a été fait avec attention, en fonction des principales destinations de la clientèle actuelle et future, et d’une analyse fine de l’enquête origine-destination», explique la ville en réponse à mes questions.

«Le processus de sélection est parti d’un grand quadrilatère et s’est raffiné avec tous les critères exigés», dit-elle.

«L’emplacement choisi demeure stratégique, hautement fonctionnel et répond aux grands flux de déplacement régionaux», ajoute la Ville.

C’est possible, mais il est intéressant de savoir qu’il y avait sur la table un autre emplacement possible que le Phare lorsque la ville a fait son choix de pôle d’échanges. Un emplacement qui aurait permis une ligne de tramway plus directe et moins sinueuse entre le boulevard Laurier et l’axe de la rue Roland-Beaudin.

Des documents obtenus par la Loi sur l’accès à l’information indiquent que deux propriétaires du secteur Laurier avaient été invités en juin 2017 à soumettre des propositions pour le pôle d’échanges : Groupe Dallaire et l’Industrielle Alliance.

La proposition de l’Industrielle Alliance visait un vaste terrain de plus de 300 000 pieds carrés près de l’intersection de la route de l’Église et du boulevard Laurier.

On retrouve sur ce terrain le ministère de la Justice, un espace vert inoccupé donnant sur Laurier et surtout, de grands stationnements de surface courant jusqu’au boulevard Hochelaga.

Un détail pertinent sachant que les autobus qui viendront finir leur route au pôle d’échanges arriveront par Hochelaga.

Il y avait là un grand potentiel pour un terminus et du développement immobilier loin des contraintes des bretelles d’autoroutes et des accès aux ponts que l’on retrouve au Phare.

Selon mes informations, la proposition de l’Industrielle Alliance aurait permis de construire un pôle d’échanges en surface ou en souterrain.

Un processus de sélection a été tenu à l’automne 2017. Les deux soumissionnaires ont été rencontrés le 14 novembre par le comité de sélection qui s’est réuni le lendemain pour trancher.

Il y a eu des «échanges riches et vigoureux», rapporte le professeur d’éthique Yves Boisvert de l’École national d’administration publique (ENAP), qui avait mandat de veiller au respect des règles d’équité.

«Force fut d’admettre que l’un des deux projets s’est démarqué dans l’évaluation du comité et un écart de notes très significatif a permis aux membres du comité de confirmer facilement le consensus du choix», écrit aussi M. Boisvert dans son rapport du 20 novembre 2017.

(…)

ÇA COINCE DANS LE SOUS-SOL DU PHARE

La Ville de Québec assure que «l’emplacement du pôle d’échanges au Phare n’est pas du tout complexe». Je vieux bien la croire, mais ce n’est pas ce que j’entends.

Il est vrai, comme le plaide la Ville, que construire un terminus d’autobus sous un complexe immobilier n’a rien en soi d’exceptionnel. C’est une pratique courante dans les centres-ville où passent des lignes de transport structurant.

Ce qui complique ici les choses, c’est l’exiguïté de l’espace dans le sous-sol du Phare et la proximité des autoroutes et accès aux ponts.

Il faut tenir compte aussi que les appuis souterrains des quatre immeubles du projet le Phare, dont ceux de la tour principale de 65 étages, «grugent» dans l’espace disponible.

Cela pose un défi de conception et d’ingénierie pour loger les rampes d’accès des autobus en provenance de Hochelaga au nord et de Lévis au sud, les quais de terminus, les infrastructures publiques requises (aqueduc, égout, etc.), la connexion avec la station de tramway souterraine de la rue Lavigerie, etc.

Les ingénieurs vous diront que rien n’est impossible en ingénierie, pour peu qu’on y mette le prix. Et le temps.

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Le projet de réseau structurant de transport en commun

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Un nouveau quartier de 200 M$ à Boischatel

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 septembre 2019 Commentaires fermés sur Un nouveau quartier de 200 M$ à Boischatel

Jean-Michel Genois-Gagnon
Journal de Québec

Un nouveau quartier évalué à environ 200 millions $ sortira de terre au cours des prochaines années à Boischatel. Plus de 500 résidences y seront construites.

Au cours des dernières semaines, les promoteurs qui pilotent le projet, soit le Groupe McKeet et Développements Boischatel, ont complété la construction des rues pour la première phase du projet.
«Notre développement va comprendre de l’unifamiliale et des jumelés. Il n’y aura pas de condo», indique au Journal le président de Groupe McKeet, Douglas Keet.

Ce dernier tiendra un point de presse pour lancer officiellement son projet domiciliaire, mercredi prochain. Des représentants de la ville devraient être sur place.

«Ce sont 500 terrains qui pourront être développés. Nous avons quatre maisons modèles qui ont été construites au cours de la première phase. Une quinzaine d’unités sont actuellement en chantier», note l’homme d’affaires.

Il faut dire que plusieurs constructeurs québécois participent à l’aventure, soit Construction McKinley, Construction CRD, CSTL Construction et Constructions Beaubois.

15 ans à développer

Ce dernier, rappelons-le, a récemment acheté les anciens terrains de la Scierie Leduc, à Saint-Émile, pour y ériger un nouveau quartier résidentiel.

Les promoteurs estiment que le nouveau site, baptisé Havre Boischatel, devrait prendre environ 15 ans à développer. On devrait y retrouver plusieurs parcs ainsi que des espaces verts. Une garderie a aussi récemment été construite, et un projet de terrain de soccer extérieur est présentement à l’étude.
Selon M. Keet, à terme, environ 400 maisons et une centaine de jumelés pourraient être érigés sur le site. Ce nombre pourrait toutefois varier dans le temps en fonction de la demande des consommateurs.

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Voir aussi : Résidentiel.

L’étau du foncier se resserre sur les villes

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 21 septembre 2019 Commentaires fermés sur L’étau du foncier se resserre sur les villes

François Bourque
Le Soleil

CHRONIQUE / La montée du commerce électronique, le vieillissement de la population et la faible démographie vont freiner le rythme des mises en chantier au cours des décennies à venir.

Le Conference Board s’attend à une diminution des mises en chantier de 40 % en 15 ans, tous secteurs confondus.

Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les villes du Québec qui tirent l’essentiel de leurs revenus de la taxe foncière.

Il leur deviendra plus difficile de boucler les budgets, ce qui risque d’avoir un impact sur les taxes et sur le niveau des services.

Le Conference Board prévoit que le nombre de nouveaux ménages au Québec va diminuer de 4 % par an pendant les 15 prochaines années.

Moins de nouveaux ménages signifient moins de besoins pour de nouveaux logements.

Les divorces qui ont pour effet que les couples utilisent deux logements plutôt qu’un ne suffiront pas à compenser la faible démographie.

Le vieillissement de la population aura pour effet d’accroître la demande pour des logements plus petits ou en résidence. Ces logements plus petits rapportent moins de taxes foncières que de grandes maisons.

Les secteurs commercial et industriel seront aussi touchés.

Les nouveaux modèles d’affaires reposent sur des actifs de plus en plus intangibles.

Une économie de plus en plus «immatérielle» va réduire le besoin de surfaces commerciales «physiques». Dans les journaux, on est bien placés pour le savoir. Nos salles de rédaction occupent moins d’espace, résultat d’une baisse d’effectifs.

Le jour où ces journaux abandonneraient le papier, les imprimeries n’auront plus besoin d’autant de rotatives et réduiront à leur tour leurs pieds carrés. Et leurs taxes municipales.

Les rues commerciales et centres d’achat souffrent déjà des effets du commerce en ligne et cette réalité va s’amplifier. Les exemples sont déjà nombreux.

Les caisses populaires et banques réduisent leurs surfaces d’accueil. Les clubs vidéo ont presque tous fermé leurs portes, etc.

Une étude du groupe-conseil Aviseo produite l’an dernier pour l’Union des municipalités du Québec indique que le commerce en ligne aurait causé la fermeture de 2000 commerces en 2016 seulement.

Cela représentait environ 3 milliards $ en valeur foncière pour des pertes de revenus annuels de 65 millions $, l’équivalent de 350 magasins Walmart.

Des commerces tentent de résister en diversifiant leur offre et en proposant à leurs clients une meilleure «expérience» sur place avec un plus beau décor, une restauration d’appoint, du divertissement, etc.

Cela ne suffira cependant pas à freiner l’essor des transactions électroniques pour les biens et les services. Les ventes en ligne pourraient doubler d’ici cinq ans, prévoyait-on l’an dernier.

Il y a encore un plaisir à aller au cinéma, au spectacle, au bar ou au resto. Mais la concurrence électronique est un bulldozer impossible à stopper.

Les salles de montre et surfaces commerciales avec stationnement cèdent le pas à des services de livraison qui ne paient pas de taxes foncières, sinon pour l’espace où sont garés les camions.

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Voir aussi : Commercial, Québec La cité.

Mise à jour dans le dossier de la nouvelle centrale de police

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 septembre 2019 Commentaires fermés sur Mise à jour dans le dossier de la nouvelle centrale de police

Source : Olivier Lemieux, Radio-Canada, le 20 septembre 2019

La Ville de Québec exclut désormais la possibilité de fermer les postes de police de Charlesbourg et de La Haute-Saint-Charles cet automne. Selon des informations obtenues par Radio-Canada, le déménagement des patrouilleurs dans la vieille centrale du parc Victoria n’est plus envisagé avant le printemps prochain.
Si ça ne fonctionne pas cet automne, ça ne fonctionnera pas plus au printemps, tranche Marc Richard, président de la Fraternité des policiers de Québec.
En juin dernier, le directeur du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), Robert Pigeon, affirmait qu’il était souhaitable de rapatrier les patrouilleurs des postes du nord vers le centre-ville, et ce, dès le mois d’octobre pour travailler en synergie.
Le déménagement devait permettre d’accélérer la refonte du plan de couverture du territoire avant la construction d’une nouvelle centrale de police dans le quartier Lebourgneuf, à l’angle du boulevard Louis-XIV et de l’autoroute Laurentienne.
Or, le budget de la nouvelle construction n’est pas encore fixé et aucune date pour une première pelletée de terre n’a été arrêtée.

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La nouvelle centrale du SPVQ sera située à Charlesbourg.

Voir aussi : Nouvelle centrale de police.

Une placette publique pour immortaliser l’ancienne église St-Joseph

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 septembre 2019 1 commentaire

Source : Alexandre Duval, Radio-Canada, le 20 septembre 2019

L’ancienne église Saint-Joseph sera bel et bien immortalisée dans le quartier Saint-Sauveur grâce à un projet de placette publique. La Ville de Québec compte y intégrer une plaque commémorative, mais les croix qui trônaient au sommet du clocher et du clocheton ne seront finalement pas réutilisées.
Le projet a été présenté mercredi soir au conseil de quartier de Saint-Sauveur. La placette sera conçue comme un petit îlot de fraîcheur, avec des arbres et une surface gazonnée.
Les anciennes croix de l’église, que la Ville avait récupérées à la fin août, ne feront toutefois pas partie de l’aménagement. Le conseiller municipal du district de Saint-Roch-Saint-Sauveur affirme que le verdissement a été privilégié dans la réflexion.

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Début des travaux sur le site de l’ancienne église Saint-Joseph.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - St-Sauveur, Patrimoine et lieux historiques.

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