Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives pour la catégorie « Agriculture urbaine »

Un projet se présente pour les terres des Sœurs de la Charité

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 4 août 2023 Commentaires fermés sur Un projet se présente pour les terres des Sœurs de la Charité

Estelle Lévêque
Le Carrefour de Québec

Un collectif d’organismes présente le projet FUSÉ, Ferme Urbaine Sociocommunautaire et Écologique, pensé pour s’implanter sur une partie des terres des Sœurs de la Charité.

D’une superficie de 203 hectares, les terres des Sœurs de la Charité sont l’un des plus grands espaces verts sur le territoire de la ville de Québec. L’année dernière, le gouvernement Legault en faisait l’acquisition et faisait part à la population de son projet d’Agroparc sur celles-ci.

De son côté, un collectif d’organismes et institutions travaille depuis deux ans sur un projet de Ferme Urbaine Sociocommunautaire et Écologique. Afin de préserver la vocation agricole de ces terres, dont la qualité est jugée exceptionnelle, ainsi que la mission sociale des Sœurs de la Charité, l’OBNL fait une proposition à la croisée de ces objectifs.

En entrevue, Jean Blanchet, chargé du projet FUSÉ, nous en dévoile les tenants et aboutissants.

Sécurité alimentaire et écologie

En 2021, la CDC Beauport, le CJE Montmorency et l’organisme Le Pivot s’attèlent à développer une entreprise d’économie sociale destinée à soutenir les moins favorisés du territoire. Pour ce faire, ils construisent le projet autour de six objectifs destinés à répondre à des problématiques sociales et écologiques.

Pour commencer, sur les 33 hectares visés par le projet FUSÉ, l’OBNL souhaiterait dédier 15 à 18 hectares, soit la moitié, à des espaces de production agricole. « Au cours des réflexions menées au sujet des besoins de la collectivité, la sécurité alimentaire est arrivée dans les principaux enjeux », souligne M. Blanchet.

Ainsi, les récoltes issues des terres seraient distribuées à la clientèle d’aide alimentaire. « On veut compléter l’offre déjà présente et cohabiter avec les entreprises du territoire », poursuit-il, en citant notamment l’organisme Moisson Québec et les producteurs environnants. « Notre projet n’est pas de vendre, mais d’offrir. Aussi, si [Moissonneurs Solidaires] produit des carottes, on va produire du céleri. »

Porté par une démarche respectueuse de l’environnement, le projet accorde une place primordiale à l’écologie.

« L’utilisation de pesticides serait prohibée sur l’entièreté du site. La participation de Craque-Bitume inclurait des sites de compostage sur l’espace. Enfin, nos réflexions portent sur une culture en rotation, pour aller chercher le maximum de la qualité de la terre, tout en la conservant. » Jean Blanchet, chargé du projet FUSÉ.

Par et pour la communauté

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Voir aussi : 0 - Revue de presse, Agriculture urbaine, Arrondissement Beauport.

Le gouvernement du Québec acquiert les terres des Sœurs de la Charité pour en faire un «agroparc»

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 28 avril 2022 1 commentaire

Jean-Luc Lavallée
Journal de Québec

Le gouvernement du Québec a confirmé, jeudi matin, son acquisition de la quasi-totalité des terres agricoles des Sœurs de la Charité, au cœur de l’arrondissement à Beauport à Québec, pour aménager un «agroparc».

L’annonce a eu lieu en grande pompe dans un chapiteau aménagé à l’extérieur de la Maison Généralice des Sœurs. La transaction devra être officialisée par l’Église catholique à Rome, ce qui pourrait prendre encore quelques mois, a-t-on précisé.

L’État québécois déboursera 28,7 M$, ce qui est légèrement inférieur au montant inscrit au rôle d’évaluation. Les Sœurs ont évoqué l’importance du «legs» à la communauté, bien conscientes qu’elles auraient pu empocher davantage. Le gouvernement Legault met la main sur 203 hectares de terres. Les religieuses conserveront environ une douzaine d’hectares autour de la Maison généralice.

Ces terres étaient convoitées depuis plusieurs années pour du développement immobilier. Le Groupe Dallaire avait dû abandonner son projet de «miniville» de 6500 unités d’habitation, en 2020, en raison du refus du gouvernement du Québec qui a dit non à deux reprises à l’administration Labeaume, qui appuyait ce projet.

Les terres avaient alors été rétrocédées aux Sœurs. «Pour nous, il était important de poser un geste fort pour assurer leur pérennité. La pression pour venir les manger allait toujours s’accroître. Pouvoir les exclure de cette convoitise-là, c’est une grande réussite», a déclaré le ministre de l’Agriculture André Lamontagne.

La population sera consultée

Le projet n’est pas encore clairement défini. La ministre responsable de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault, a rappelé l’importance d’impliquer la population dans l’élaboration du concept. «On veut que ça soit un projet par et pour la population. C’est comme ça qu’on veut le faire atterrir», a-t-elle insisté.

Déjà, on évoque le développement d’un «pôle pour la recherche dans le domaine bioalimentaire». Québec veut créer une «vitrine agricole d’exception».

Le maire de Québec Bruno Marchand, a salué l’annonce. «On va s’assurer d’avoir un magnifique projet et aujourd’hui, on ne peut pas être plus fiers de la manière dont il se lance. C’est une très belle journée pour la Ville de Québec et pour l’arrondissement de Beauport», a-t-il déclaré.

L’article

Un exemple à Londres

Le communiqué de la Ville de Québec

Pour le territoire de 10 hectares à conserver par les Sœurs de la Charité, il est requis d’élargir le périmètre d’urbanisation par l’agrandissement d’une aire de grande affectation Urbain–Québec à même une aire de grande affectation Agriculture (exclusion de la zone agricole provinciale)

Voir aussi : Agriculture urbaine, Arrondissement Beauport, Art de vivre en ville, Consultation publique, Institutionnel, Parc.

Projet d’agro-parc: Québec veut acheter les terres des Sœurs de la Charité

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 septembre 2021 2 commentaires

Marc-André Gagnon
Journal de Québec

Le gouvernement Legault veut acheter les terres des Sœurs de la Charité pour y réaliser un projet novateur.

Après s’être opposé au dézonage des terres des Sœurs de la Charité à Québec, il y a deux ans, le gouvernement Legault a déposé une offre d’achat formelle pour y développer un parc d’innovation agricole, a appris Le Journal.

Si la congrégation religieuse accepte cette proposition déposée jeudi — elle dispose de 21 jours pour le faire — le gouvernement du Québec deviendra l’unique propriétaire des 211 hectares de terres agricoles enclavées au cœur de l’arrondissement Beauport.

Selon nos informations, le ministère de l’Agriculture souhaite s’inspirer de l’Espagne (Sabadell) et du Vermont (Intervale Center) pour y implanter un « agro-parc » axé sur l’autonomie alimentaire, l’enseignement, la recherche et la préservation de l’héritage historique des lieux.

Bien qu’il ait été impossible de connaître la valeur précise de l’offre, notre Bureau parlementaire a appris qu’elle correspondrait essentiellement à l’évaluation municipale.

La valeur foncière de ces terres anciennes frôlait les 30 millions $ lorsqu’elles ont été rétrocédées en décembre dernier aux Sœurs de la Charité, après l’abandon du projet de « mini-ville » de 6500 unités résidentielles, qui était porté par le promoteur Michel Dallaire, avec l’appui de l’administration Labeaume.

La réalisation de ce projet controversé, sur la table à dessin depuis 2014, passait d’abord par une modification à la vocation agricole des terres, ce que le gouvernement a toujours refusé, deux fois plutôt qu’une, au grand dam de Régis Labeaume.

Enjeu électoral

Avec son offre d’achat, le gouvernement Legault s’invite en quelque sorte dans la campagne électorale municipale, dont l’avenir des terres des Sœurs de la Charité de Québec est un des enjeux.
En mai dernier, le chef de Québec forte et fière, Bruno Marchand, avait promis, advenant sa victoire à la mairie, d’acheter le terrain pour y développer « le plus grand jardin de la ville ».

L’objectif recherché se résumait toutefois à celui d’y empêcher tout développement résidentiel ou commercial.

Québec veut impliquer la Ville et les Sœurs de la Charité dans le développement de son concept.

Le ministère envisage notamment la possibilité de vendre les produits agricoles du futur agro-parc au Grand Marché de Québec et d’utiliser les fertilisants provenant du Centre de biométhanisation de l’agglomération de Québec.

Il suggère également d’intégrer un parcours historique et pédagogique sur l’héritage agricole des Sœurs de la Charité et souhaite d’éventuels partenariats de recherche avec l’Université Laval.

Il s’agirait d’un jalon posé par le gouvernement afin d’accroître l’autonomie alimentaire du Québec, dont le besoin a été exacerbé avec la fermeture des frontières, pendant la première vague de pandémie.

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Voir aussi : Agriculture urbaine, Arrondissement Beauport.

Les terres des Soeurs de la Charité

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 21 juin 2021 Commentaires fermés sur Les terres des Soeurs de la Charité

Québec, 20 juin 2021

Lettre ouverte Initiée par l’Institut Jean-Garon et Voix citoyenne, cosignée par 30 groupes et 129 itoyens et citoyennes.

à M. André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
à la Congrégation des Sœurs de la Charité de Québec
aux autorités de la Ville de Québec
aux partis politiques municipaux en campagne électorale à Québec

ASSURER L’AVENIR « NOURRICIER »
DES TERRES DES SŒURS DE LA CHARITÉ,
UN DEVOIR COLLECTIF !

Un important enjeu de société à Québec, et même au Québec, est l’avenir « nourricier » des Terres des Sœurs de la Charité (TSC). Cette congrégation y a opéré pendant plus d’un siècle une ferme associée à l’ex-Centre hospitalier Robert-Giffard. Enclavées dans une agglomération de plus de 600 000 habitants, à six kilomètres du Château Frontenac, ces terres de grande qualité sont cultivées en continu depuis 350 ans.

Aberration pour les « développeurs » d’une époque révolue, cette situation présente pourtant des avenues extraordinaires : sécurité alimentaire, circuits courts, reconnexion ville-agriculture, lutte contre les changements climatiques, éducation et patrimoine, voilà autant de valeurs qu’incarne cette propriété de plus de 200 hectares.

En grande partie grâce à une mobilisation citoyenne remarquable, un projet d’agrandissement du périmètre d’urbanisation incluant les TSC a été rejeté par le gouvernement du Québec en 2019, ce qui a récemment entraîné leur rétrocession à la congrégation par la Société Terres d’espérance.

Ce retournement de situation donne actuellement lieu à diverses réflexions pour bâtir un consensus quant à la vocation future des TSC. Mais un avenir « nourricier » n’est pas encore acquis, malgré ces développements récents porteurs d’espoir.

Il manque un projet fédérateur, susceptible de rallier toutes les bonnes volontés autour de l’objectif d’une vocation agricole de proximité pour, dans un premier temps, mener à une acquisition, vraisemblablement par une fiducie d’utilité sociale agricole (FUSA). Ces terres y seraient ainsi définitivement à l’abri de la spéculation et préservées pour les générations futures. La démarche devrait déboucher sur leur mise en valeur en tant que site exceptionnel d’agriculture urbaine. Avec ce modèle unique en Amérique du Nord, le Québec ferait parler de lui !

Des partenaires essentiels

Pour franchir ce pas de l’acquisition et de la mise en valeur des TSC, le soutien du gouvernement québécois et de la Ville de Québec apparaît essentiel. Un projet « TSC-Nourricier » crédible, novateur et susceptible d’attirer les investissements requis devra s’intégrer à une véritable stratégie d’agriculture urbaine de la Ville de Québec, et être sécurisant et motivant pour les Sœurs de la Charité.

Rappelons certains faits justifiant un solide engagement du gouvernement :

Il a refusé en 2019 d’inclure ces terres zonées agricoles dans le périmètre d’urbanisation de l’agglomération de Québec, rendant ainsi possible la présente réflexion.
Depuis plus d’un an, il incite fortement les Québécois à l’achat local.
Son ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation reconnaît que « les terres des Sœurs de la Charité, par leur qualité agronomique et leur localisation unique, sont des terres agricoles exceptionnelles qui constituent un patrimoine inestimable pour la population québécoise. »[1]
L’avenir des TSC sera un enjeu de la campagne électorale à Québec ; un parti s’est déjà engagé[2]. Nous souhaitons vivement une unanimité autour de cette question pour que l’administration municipale tourne définitivement le dos à l’urbanisation.

Soyons clairs : nous ne demandons pas aux pouvoirs publics d’acquérir cette propriété mais cette option est une possibilité. Des contributions financières significatives de leur part seraient tout au moins normales. Le gouvernement et la Ville pourraient aussi aider de plusieurs manières en accompagnant une démarche vers une agriculture de proximité multiforme (exemples : incubateur d’entreprises bio, recherche, démonstration pour les familles et les écoles).

Enfin, les religieuses pourraient faciliter un retour à la collectivité de ces terres patrimoniales en acceptant de considérer une offre d’achat compatible avec une vocation agricole.

Les Terres des Sœurs de la Charité de Québec ont acquis une valeur de symbole quant à la résistance face à une conception dépassée de l’aménagement urbain. Il faut maintenant qu’elles deviennent emblématiques d’une intégration réussie de l’agriculture en ville pour faire de Québec et du Québec des leaders dans cette voie d’avenir. Un véritable projet de société dont notre communauté a grand besoin !

Nombre de signataires : 160, dont 30 groupes et 130 citoyens et citoyennes

Institut Jean-Garon et Voix citoyenne (initiateurs)

Syndicat UPA Québec-Jacques-Cartier
Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale-Côte-Nord
Union paysanne
Protec-Terre
Les Urbainculteurs
Craque-Bitume
AmiEs de la Terre
Au coin de ma rue, une forêt qui nourrit
Les Incroyables comestibles de Charlesbourg
Croque mon potager – Maizerets
Chantier se nourrir concertation en sécurité alimentaire à Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge
Forêt Charlesbourg
Organisme citoyens Croque ton quartier
Mouvement pour une ville Zéro déchet
Transition Capitale-Nationale
Table citoyenne Littoral Est
Verdir St-Roch
Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert
Accès St-Laurent Beauport.
Cercle citoyen au coeur de Sainte-Foy
Comité des citoyens et des citoyennes du quartier Saint-Sauveur
Mouvement des Travailleuses et Travailleurs Chrétiens de la région de Québec
Comité pour densification respectueuse
Coalition pour l’arrondissement historique de Sillery
Collectif La ville que nous voulons
Action Environnement Basses-Laurentides
Regroupement vigilance hydrocarbures Lanaudière (RVHQ)
Comité de citoyens pour l’action climatique et environnementale de Durham-Sud (RVHQ)

Lili Michaud, agronome
Pierre Fournier, agronome
Caroline Dufour-L’Arrivée, agronome, biologiste, M.Sc.
Hélène Alarie, agronome
Manon Boulianne, prof. retr. ass. Sciences sociales – Département d’anthropologie
André Demers, Ph. D. Études urbaines
Patrick Provost et Thierry Lefèvre, coord. regroupement Des Universitaires
Victor H. Ramos, anthropologue, Président honoraire de CASA latino-américaine
Michel O’Neill Ph.D., Professeur émérite, Université Laval
Dr Carol Vachon, Physiologie, B.Sc. Biol. consultant en nutrition
Benoit Limoges, biologiste
Jean-Pierre Amyot, agriculteur
Ann Fiset, agricultrice
Normand Lévesque
Paul Crête
Pierrette Vachon-L’Heureux
Alain D’Eer
Michèle Dumas Paradis
Mbai-Hadji Mbairewaye
Lucie Pelletier
Nadine Galy
Suzanne Cotte
André Bérubé
Ginette Evarts
Hélène Matte
Christiane Gagnon
Anne-louise Fortin
Patricia Shink
Marie-Claude Bourret
Yves Massicotte
Suzie Beaulieu
Céline Mercier
Maurice Gendron
Fernand Trudel
Brigitte La Salle
Hélène Paré
Andrée O’Neill
Ulla Gunst
Jacinthe Bhérer
Nicole Moreau
Alice Guéricolas-Gagné
Carolle Dussault
Jean Lacoursière
Xavier Fonteneau
Daniel Campeau
Sylvie Giroux
Danielle Lafrenière
Raymond Landry
Sonia Gilbert
Mélanie Tremblay pour Kilam Winter (6 ans)
Jean-Paul Lussiaà-Berdou
Christiane Theberge
Khadija Saïd
Lucie Pagé
Germain Cliche
Christiane Desrochers
Gaëtan Tremblay
Marthe Côté
Jean-Yves Bernard
Lise Roy
Pierre-Paul Sénéchal
René Généreux
Serge Morel
Hélène Garant
Yvon Tanguay
Michèle Fournier
Pierre Vagneux
Mary Shee
Yves Carrier
Joanne Watson
Ann Cooper
Louise Vermette
Danielle Roberge
Claire Binet
Hélène Lavallée
Renaud Blais
Roseline Drolet
Paul-André Giguère
Michel Laberge
Christian Loupret
Marie-Émilie Lacroix
Gilles Poirier
Martine Bernier
Lina Savard
Étienne Gravel
Joanie Amyot Marquette
Richard Legeault
Johane Huot
Sophie Gagnon
Véronique Mimeault
Chantal de Verteuil
Catherine Gagnon
Fernand Therrien
Jacques Larose
Lucie Bergeron
Michel Côté
Anne Delpech
Michaël Potvin
Enrico
Anne Potvin
Pierre Drouin
Phyllis Leclerc
Léonce Naud
Hélène Lavallée
Louis-H. Campagna
Danielle Adam
Denis L. Lefebvre
Fernand Dumont
Suzanne Gagnon
Guy Briois
Doris Dion
Mathieu Bonsaint
Marie Céline Domingue
Danielle Beaudoin
Martine Sanfaçon
Jean Falaise
Kay Wolfe-Falaise
Martin Couture
Gisèle St-Pierre
Germain St-Pierre
Diane Marion
Daniel Desroches
Denis Boyer
Michelle Fountaine
Louis Chabot
Sébastien Bouchard
Michel Jacques

[1] Réponse du ministre André Lamontagne à une pétition déposée à l’Assemblée nationale en février 2021 demandant l’achat des TSC par le gouvernement du Québec – mars 2021
[2] Bruno Marchand promet un immense jardin sur les terres des Soeurs de la Charité | JDQ (journaldequebec.com)

Voir aussi : Agriculture urbaine, Arrondissement Beauport.

Le Grand Marché dévoile son plan de développement

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 20 novembre 2020 6 commentaires

Québec, le vendredi 20 novembre 2020 – Le Grand Marché de Québec dévoilait ce matin à ses membres son plan de développement à venir. Rédigé par Jean-Paul Desjardins, directeur général par intérim, et réalisé avec l’équipe de gestion, le conseil d’administration et les comités de travail du Grand Marché, avec la collaboration de la Coopérative des Horticulteurs de Québec, l’équipe d’Inno-Centre, Mycélium, ExpoCité, l’Université Laval, AG-Bio Centre, la Communauté métropolitaine de Québec et la Ville de Québec, dans le cadre du comité de suivi mis en place en conformité avec les modalités de l’entente, ce document expose le plan d’action du marché à court terme, soit sur les 14 prochains mois, bien que sa portée globale soit étendue sur 3 ans.

« Préparer maintenant l’avenir. Ensemble. » : loin d’être uniquement un slogan publicitaire, ces mots qui représentent la vocation du Grand Marché reflètent les ambitions de ce plan de développement, soit l’idée de fédérer l’ensemble des acteurs engagés dans le développement du marché.

À travers ce nouveau plan, Le Grand Marché souligne ses quatre principaux objectifs, soit (1) continuer de développer le sentiment d’appartenance de la population à son égard, (2) rendre plus que jamais son espace chaleureux, humain et savoureux, (3) concrétiser son rôle à titre d’attraction touristique reconnue à et au Québec et (4) accroître l’expérience client, à l’intérieur de ses murs comme sur son terrain extérieur.

Afin d’atteindre ces objectifs, la direction du Grand Marché met en lumière, dans son plan, différents axes d’intervention et indicateurs de performance concrets pour l’équipe en place, afin de répondre aux principaux enjeux auxquels elle fait face. Sous la forme d’un plan d’action détaillé, ceux-ci sont présentés clairement dans l’optique (1) d’assurer la pérennité et la rentabilité du marché, (2) d’entretenir des partenariats forts avec des acteurs clés, (3) de développer une expérience client inoubliable et (4) de favoriser l’innovation en continu.

Le plan propose également de faire évoluer la gouvernance et le modèle d’affaires actuel du Grand Marché, afin d’élargir ses horizons et d’épouser pertinemment tous les objectifs du plan de développement.

Dans le but de continuer à positionner positivement Le Grand Marché comme une référence au sein de la communauté d’affaires, le plan présenté mise également sur le renfort des partenariats commerciaux actuels du marché, sur l’intégration à de nouvelles organisations et associations parentes, ainsi que sur des développements avec les partenaires de proximité.

Tel que mentionné dans le plan, Le Grand Marché de Québec pourra profiter de l’évolution urbaine de son quartier en pleine effervescence grâce à la création d’une expérience hivernale, de l’écoquartier, du réaménagement de Fleur de Lys, et même de l’arrivée du campus universitaire tout près.

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Voir aussi : Agriculture urbaine, Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial.

Agriculture urbaine à Québec: la Ville doit retourner à sa planche à dessin

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 6 août 2020 Commentaires fermés sur Agriculture urbaine à Québec: la Ville doit retourner à sa planche à dessin

Voix citoyenne
(Mireille Bonin, Monique Gagnon, Pierrette Paiement, Claudine Dorval).
Québec Hebdo

Avec son projet de plan d’action en agriculture urbaine, Québec se révèle piètre élève dans la classe des villes branchées sur les tendances mondiales en cette matière. Des villes toutes proches y font cependant bonne figure, comme Victoriaville, Longueuil, Saint-Bruno-de-Montarville et Gatineau.

Qu’en est-il au juste?

Après des échanges préliminaires avec des groupes ciblés, une consultation publique (en ligne) s’achève sur une proposition de plan d’action articulée autour de cette prémisse: «La Ville de Québec place l’alimentation de proximité, saine et durable, au cœur de la qualité de vie des citoyens».

Notre premier constat: étonnamment, le plan d’action ignore totalement l’existence de la zone agricole!

Avec 12% de la superficie totale du territoire municipal, elle constitue pourtant une base de développement économique notable pour approvisionner la population en aliments locaux et répondre à la demande d’espaces pour diverses initiatives (incubateur d’entreprises agricoles, projets d’économie sociale, etc.). Environ 400 hectares de riches terres partiellement inexploitées sont même situés près du coeur de la cité. C’est un miracle que ces terres subsistent encore: la Ville voulait les transformer en quartiers résidentiels mais le gouvernement québécois s’y est opposé.

L’orientation proposée est franchement incompréhensible.

Serait-ce l’écho d’une opinion émise en juin 2012 par le maire de Québec? «L’agriculture, ça ne se fait pas en ville», propos tenus lors de l’annonce officielle du Plan métropolitain d’aménagement et de développement de la Communauté métropolitaine de Québec. M. Labeaume en est le président.

En 2015, la Ville adoptait un document de vision des activités agricoles et agroalimentaires: Québec y était présentée surtout comme une vitrine pour les produits de la région de la Capitale-nationale. Le plan d’action découle de ce document. Suite logique de 2012?

Monsieur le maire a dû ensuite se montrer plus conciliant devant l’engouement pour l’agriculture de proximité: forte demande pour les jardins communautaires et collectifs, jardinage en façade, approvisionnement direct auprès des producteurs, etc. Les besoins sont croissants mais l’espace manque cruellement. Pour le seul arrondissement La Cité-Limoilou, la liste d’attente des jardins communautaires dépasse maintenant 3 000 ménages.

De plus, la sécurité alimentaire de la population s’affaiblit avec les fluctuations dans l’approvisionnement et la hausse du prix de la nourriture, notamment en raison de la Covid-19. Ces perturbations s’intensifient avec les effets des changements climatiques. Déjà, la sécheresse et le manque de main-d’oeuvre affectent lourdement la saison agricole 2020.

D’où l’importance d’une plus grande autonomie alimentaire. Le premier ministre Legault l’a souligné à maintes reprises et les media le rappellent fréquemment. Dans ce contexte, la zone agricole est devenue une ressource vitale.

Principalement basé sur les résultats d’un sondage sur le jardinage par les citoyens et l’accès à des aliments de la région, le plan d’action fait abstraction de ces réalités. La clientèle cible: les «citoyens jardineurs» pour l’autoconsommation et, en partie, les «citoyens mangeurs» via les marchés de proximité. La seule agriculture préconisée dans ce plan est à fort contenu technologique, à haute capitalisation et orientée vers les parcs industriels (!), qui eux-mêmes «grignotent» nos terres agricoles. On y trouve peu de propositions concrètes pour augmenter les superficies accessibles et soutenir le développement d’initiatives privées ou citoyennes.

Deux récentes décisions de la Ville soulèvent des doutes quant à ses réelles intentions.

Un nouveau parc municipal est en aménagement dans le Vieux-Québec, les Jardins du Corps-de-Garde (4,5 M$). Une consultation avait révélé une demande des citoyens pour y inclure un jardin communautaire (le quartier en est dépourvu) mais la Ville l’a rejetée. Suite au déménagement du Marché du Vieux-Port à Expo-Cité, un marché saisonnier satellite était prévu en remplacement sur le site. Mais la Ville a préféré y faire implanter un jardin en bacs par les Urbainculteurs, un beau projet qui occupe seulement la moitié de la superficie. Il reste donc encore de l’espace pour le marché satellite…

Il est clair que ce plan d’action est étriqué: il manque sérieusement d’envergure et de territoire pour se déployer. Et il est carrément déconnecté des réalités économiques, climatiques et de santé publique ainsi que des tendances urbaines mondiales.

Notre mémoire appuyé par 62 cosignataires propose diverses modifications. En priorité: ce plan d’action doit couvrir la zone agricole. D’autres groupes l’ont également réclamé ces derniers mois, en vain.

La Ville ne s’imagine pas faisant partie d’une solution vers l’autonomie alimentaire parce qu’elle voit l’urbanisation des terres agricoles comme une source de revenus fonciers.

Mais, heureusement, il reste du temps à la Ville pour changer de cap! La version finale du plan d’action sera préparée cet été et lancée à l’automne.

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Voix citoyenne – L’agriculture urbaine à Québec – mémoire – 24 juin – 2020 – VF

Voir aussi : Agriculture urbaine.

Le Marché public de Sainte-Foy

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 juin 2020 Commentaires fermés sur Le Marché public de Sainte-Foy

Selon la page FB du Marché, les marchands devraient quitter les tentes pour le nouvel aménagement vers le 15 juillet 2020.

Voir aussi : Agriculture urbaine, Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial.

Un plus grand nombre de jardins partagés pour les citoyens dès cet été

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 25 mai 2020 Commentaires fermés sur Un plus grand nombre de jardins partagés pour les citoyens dès cet été

Québec, le 25 mai 2020 – La Ville de Québec annonce que 16 nouveaux projets de jardins partagés verront le jour cet été. L’aménagement de ces nouveaux jardins sera financé en partie par le Programme de subvention à l’aménagement de jardins partagés lancé en 2019 et dans lequel la Ville investira cette année 110 397 $.

Le programme de subvention vise la réalisation de projets de jardins partagés sur des propriétés non municipales. Il a pour but l’amélioration de la qualité de vie des citoyens en leur offrant un meilleur accès à un jardin partagé.

« Nous sommes très heureux de pouvoir offrir de nouvelles possibilités de jardinage partagé, particulièrement cet été, a mentionné Mme Émilie Villeneuve, membre du comité exécutif responsable du développement social. En plus d’être un loisir qui gagne en popularité, nous savons que la participation aux jardins partagés permet également aux citoyens de tisser des liens autour d’un projet et de cultiver des aliments sains. »

Un appel de projets a été lancé à l’automne 2019 pour soutenir leur réalisation à l’été 2020. Au total, 20 demandes ont été déposées et 16 projets ont été retenus. Dans le cadre de ce programme de subvention, la Ville de Québec octroie jusqu’à 60 % des coûts de réalisation et un montant maximal de 20 000 $ par projet.

Les coûts admissibles sont liés uniquement à l’aménagement des espaces cultivables, comme le terrassement, la construction de bacs, l’achat de terre ou de compost, la réalisation de sentier d’accès, l’installation d’un point d’eau, l’achat d’un système hydroponique, etc. Tous les coûts liés à l’opérationnalisation du jardin sont exclus, comme l’achat de plants, l’animation ou la formation horticole et l’entretien.

Les projets reçus ont été analysés selon les critères suivants : la desserte du projet (le nombre de citoyens visés, la clientèle cible, etc.), la localisation du projet et sa pérennité. Ils comprennent des jardins communautaires et des jardins collectifs, à l’extérieur comme à l’intérieur.

Les projets sélectionnés:

Cégep de Sainte-Foy 17 318 $

Cégep Garneau f4 588 $

CIUSSS de la Capitale-Nationale (pour le Centre d’hébergement Chauveau) 5 341 $

CIUSSS de la Capitale-Nationale (pour le Centre d’hébergement de Loretteville) 3 679 $

Commission scolaire de la Capitale (pour l’école Anne-Hébert) 9 000 $

Commission scolaire de la Capitale (pour l’école des Berges) 7 066 $

Craque-Bitume 13 620 $

lntègr’action Jeunesse 2 700 $

Jeffery Hale Community Partners 2 786 $

La Fabrique de la paroisse de Notre-Dame-de-Foy 5 419 $

La Maison Smith inc. 8 043 $

La Ruche Vanier inc. 5 574 $

Le comité d’action des personnes vivant des situations de handicap (CAPVISH) 738 $

Le Piolet 372 $

Mères et monde, centre communautaire et résidentiel par et pour jeunes mères 4 553 $

Office municipal d’habitation de Québec 19 600 $

Le communiqué

Voir aussi : Agriculture urbaine, Message d'intérêt public.

Plan d’action en agriculture urbaine à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 11 mars 2020 Commentaires fermés sur Plan d’action en agriculture urbaine à Québec

Québec, le 11 mars 2020 – La Ville de Québec dévoile la version préliminaire de son Plan d’action en agriculture urbaine 2020-2025 qui reconnait les nombreux bienfaits et pratiques associés à ce fort mouvement. Ce plan découle de la Vision du développement des activités agricoles et agroalimentaires dans l’agglomération de Québec 2015-2025.

Dans le Plan d’action, l’agriculture urbaine est définie comme toute activité agricole pratiquée à l’intérieur du périmètre d’urbanisation. Elle désigne principalement la production de végétaux comestibles et l’élevage de petits animaux à l’intérieur de la ville. Elle s’intéresse aussi à la distribution de proximité.

Le Plan d’action en agriculture urbaine vise à :

Faciliter la réalisation des initiatives des acteurs de l’agriculture urbaine tout en assurant leur insertion harmonieuse dans le milieu;
Faire valoir les multiples bénéfices de l’agriculture urbaine dans l’amélioration de la qualité de vie des citoyens et de l’environnement;
Intégrer l’agriculture urbaine dans les approches municipales de planification et de gestion.
Un champ d’activités en pleine croissance
« L’agriculture urbaine connait un essor marqué partout dans le monde et la ville de Québec ne fait pas exception, a déclaré M. Régis Labeaume, maire de Québec. Depuis une dizaine d’années, les entreprises, les organismes et les projets d’agriculture urbaine se sont multipliés sur le territoire. Le Plan d’action en agriculture urbaine s’inscrit en cohérence avec les orientations municipales en matière de vivre-ensemble, d’environnement, d’accessibilité universelle et s’harmonise avec les outils de planification existants. »

Dans son plan d’action, la Ville de Québec s’intéresse à plusieurs facettes de l’agriculture urbaine, consciente qu’il s’agit d’un outil important pour répondre à de nombreux enjeux du 21e siècle.

« Les changements climatiques, l’insécurité alimentaire, le besoin de vivre dans un environnement sain, la volonté de faire sa part pour réduire son empreinte environnementale, le plaisir de cultiver, de manger frais, d’être près de la nature sont parmi les raisons qui encouragent la pratique de l’agriculture urbaine et l’intérêt envers les marchés de proximité, a ajouté Mme Émilie Villeneuve, membre du comité exécutif responsable du développement social et de l’habitation. »

Le Plan s’articule autour de sept axes de développement. Pour chacun, plusieurs actions sont proposées afin de faire de Québec une ville encore plus fertile quant au déploiement de projets en agriculture urbaine. Les pratiques d’agriculture urbaine mises de l’avant comprennent :

Les jardins potagers, qu’ils soient privés, communautaires ou collectifs, qu’ils soient au sol, sur les toits ou sur les murs;
Les petits élevages (abeilles, poules);
Les aménagements avec des plantes comestibles ou des plantes favorables aux insectes pollinisateurs;
Les entreprises pour qui l’agriculture urbaine constitue une activité économique;
La mise en marché de proximité.

Consultations publiques à venir

Dès maintenant, les citoyens sont invités à se prononcer sur la version préliminaire du plan en transmettant leurs commentaires et suggestions via la plateforme de consultation publique en ligne, jusqu’au 14 avril. Deux séances de consultations publiques auront également lieu :

Lundi 30 mars, 13 h 30 à 16 h 30 – Première séance de consultations au Club social Victoria (170, rue Cardinal-Maurice-Roy)

Lundi 30 mars, 19 h à 22 h – Deuxième séance de consultations au Club social Victoria (170, rue Cardinal-Maurice-Roy)

Voir aussi : Agriculture urbaine, Québec La cité.

La culture du «bulldozage» des terres agricoles

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 18 novembre 2019 Commentaires fermés sur La culture du «bulldozage» des terres agricoles

François Bourque
Le Soleil

CHRONIQUE / Après des années de résistance et de déni, la Ville de Québec va finalement se plier aux demandes du ministère des Affaires municipales.

Elle renonce au «dézonage» de terres agricoles, dont celles des Sœurs de la Charité, à Beauport. Un pas de recul qui a réjoui ceux qui croient à la vocation agricole de ces terrains.

La Ville se prépare cependant à revenir à la charge.

Dans une lettre au maire Labeaume, au début novembre, le ministère explique que le projet de schéma d’aménagement de Québec «ne respecte pas les orientations gouvernementales en matière de protection du territoire et des activités agricoles».

La ministre Andrée Laforest maintient ainsi la position de fermeté et de cohérence du précédent gouvernement libéral.

La Commission de protection du territoire agricole (CPTA), qui a en théorie le dernier mot, sera sans doute du même avis quand elle aura à se prononcer.

(…)

La disponibilité d’autres «espaces appropriés» est au cœur du débat sur le dézonage de 567 hectares agricoles prévu au projet de schéma d’aménagement de Québec. C’est l’équivalent de cinq fois les plaines d’Abraham.

Ces terres sont situées à Saint-Augustin (162 hectares), dans le secteur Bourg-Royal (194 hectares) et chez les Sœurs de la Charité de Beauport (211 hectares) où le promoteur Michel Dallaire souhaite aménager un nouveau quartier résidentiel.

Dans ce dernier cas, la Ville allègue que ces terres sont les seules où il est possible de construire des bungalows et maisons en rangée pouvant concurrencer les couronnes du nord, de l’ouest et de la Rive-Sud.

Québec y voit un moyen de lutter contre l’étalement urbain. L’argument est valable, mais la Ville n’a pas réussi encore à convaincre qu’il n’y a pas d’autres sites possibles pour accueillir de jeunes familles.

La suite

Voir aussi : Agriculture urbaine.