Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Neufchâtel: Des voisins dans la cour arrière… à moins de payer 3,3 millions $

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 14 septembre 2020 2 commentaires

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Quelque 125 propriétaires du secteur Neufchâtel risquent de voir pousser des maisons de bon volume pratiquement dans leur cour arrière… À moins qu’ils trouvent rapidement 3,3 millions $ pour racheter de grands lots dont veut se débarrasser Hydro-Québec.
Cindy Ouellet et sa famille font partie des résidents concernés. Elle sent l’urgence : «Le temps joue contre nous.»

Il faut dire que l’appel d’offres pour la mise en vente sera diffusé le 15 septembre, confirme au Soleil Marc-Antoine Ruest, conseiller relations avec le milieu chez Hydro-Québec. Toutes les promesses d’achat devront être reçues avant le 4 novembre.

Et il est tout à fait probable que des développeurs immobiliers soient intéressés.

Où est-ce?

Avant de poursuivre, dessinons le quadrilatère qui stimule les convoitises afin de nous situer géographiquement. Nous sommes donc dans le quartier Neufchâtel. D’un côté, il y a le boulevard de l’Ormière, à l’autre extrémité la rivière Saint-Charles. La rue Pincourt représente le troisième côté, les rues Bazire et Arbour forment le dernier.

Nous sommes dans un quartier typique de la périphérie avec ses bungalows et ses maisons jumelées.

Mais au cœur du rectangle allongé que nous venons de tracer se trouve un vaste gazon de grande valeur appartenant à Hydro-Québec. Les 125 cours des 125 maisons plantées sur les quatre côtés donnent sur cette friche.

Dans le groupe, il y a la maison familiale de Cindy Ouellet. Et depuis aussi loin qu’elle se souvient, peut-être 30 ans, ses parents et elle louent une parcelle du gazon à Hydro-Québec qui leur a ainsi permis de repousser leur horizon, d’installer une haie. D’autres voisins ont fait de même en signant un «bail de location à des fins d’embellissement et de jardinage».

Sauf que le 30 juin dernier, au lieu de recevoir un avis de renouvellement pour le bail, comme chaque 5 ans, Mme Ouellet et ses voisins ont plutôt reçu un avis de «vente prochaine des terrains adjacents à votre propriété».

C’est que les trois lots qui forment le spacieux rectangle vert sont aujourd’hui classés «excédentaires» par Hydro-Québec, explique Marc-Antoine Ruest. «Sur ces trois lots passait une ligne à haute tension. On a démantelé cette ligne de 25 kilomètres il y a quelques années, […] en 2018.»

La société d’État avait cependant conservé le gazon de Neufchâtel. Elle l’a d’abord proposé à la Ville, qui a décliné. Il sera finalement cédé au plus dépensier.

Tout ou rien

Quand ils ont pris connaissance du dessein, certains riverains ont saisi leur téléphone et demandé à la société d’État comment procéder pour acquérir leur parcelle. «On pensait, nous les résidents, qu’on aurait l’occasion d’acheter. […] J’aurais voulu qu’Hydro-Québec nous offre le terrain.»

Impossible, à moins qu’ils se regroupent afin d’acquérir chacun des trois lots dans leur ensemble, leur a-t-on répondu.

Pourquoi? La réponse est venue dans une nouvelle lettre postée en août. Puisque les lots «présentent un potentiel de développement», puisque des constructeurs pourraient s’y intéresser pour ériger de nouveaux bâtiments et une rue, «[ils] seront vendus dans leur entièreté, ensemble ou séparément».

«On ne peut pas vendre le terrain par morceaux, on ne peut pas morceler les lots», ajoute Marc-Antoine Ruest. Sinon, il ne pourra plus être «développé».

Leur valeur au rôle d’évaluation municipal : 1980 000 $. Prix demandé par Hydro-Québec : 3265 000 $.

Pourquoi un tel écart? La société d’État doit gérer les fonds publics avec efficience, explique Marc-Antoine Ruest. Elle doit exiger la valeur marchande.

Pas tous intéressés

Cindy Ouellet, enseignante, a pris le taureau par les cornes. Elle a cogné aux portes pour former un groupe d’achat. Mais tous ne sont pas intéressés, tous n’ont pas les moyens, surtout en ces temps de ralentissement économique, affirme-t-elle.

À proximité de sa maison, le taux d’appui à son projet tourne autour de 77 %. Un peu plus à l’ouest, il tombe à 56 % pour remonter à 76 % à l’autre extrémité du gazon, a-t-elle calculé.

La citoyenne n’a pas lâché pour autant.

Mme Ouellet a interpellé le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, responsable du territoire québécois. Là, le relationniste de presse Sylvain Carrier, renvoie la balle vers la société d’État : «Hydro-Québec est un propriétaire et, à ce titre, elle gère de façon indépendante ses propriétés.»

Elle a aussi contacté la mairie de la capitale; peut-être serait-ce un beau site pour aménager un parc? a-t-elle fait valoir. La citoyenne est restée avec l’impression que la cause est entendue, que la Ville rêve de nouvelles constructions, de taxes.

«La Ville n’a pas manifesté son intérêt d’acquérir les lots», fait d’ailleurs remarquer Audrey Perreault, conseillère en communication municipale. Elle ajoute : «Le zonage actuel permet le développement résidentiel.»

À moins d’un revirement, une nouvelle rue, avec de nouvelles maisons, pourrait donc apparaître dans Neufchâtel, là où trônaient des pylônes. Il y a de la place : 49 274 mètres carrés ou 530 381 pieds carrés.

La suite

Voir aussi : Arrondissement Les Rivières, Résidentiel.

Le rêve inachevé des entrepreneurs autour du Centre Vidéotron

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 13 septembre 2020 15 commentaires

Centre Vidéotron à Québec Thursday September 3, 2015. (C) Francis Vachon info@francisvachon.com

Camille Simard
Radio-Canada

En septembre 2015, le maire Labeaume inaugure en grande pompe le Centre Vidétron. L’occasion est trop belle pour plusieurs entrepreneurs qui flairent la bonne affaire. Plusieurs terrains sont acquis autour du nouvel amphithéâtre. Cinq ans plus tard, force est de constater que plusieurs projets immobiliers tardent cependant à sortir de terre.

Le promoteur et courtier immobilier Nicholas Desharnais est un de ceux qui percevaient tout le potentiel du secteur.

L’annonce de l’amphithéâtre n’était pas encore officielle, mais on s’entend : il y avait un bouillonnement, se souvient-il.

M. Desharnais a fait l’acquisition d’un triplex, en 2013, dans le but d’en faire un projet immobilier haut de gamme.

Sept ans plus tard, l’immeuble situé sur la rue Boisclerc, à deux pas de l’amphithéâtre, est abandonné. Les murs sont placardés. La Ville oblige même le promoteur à démolir son bâtiment.

« J’ai été carrément obligé de fermer l’immeuble, de continuer à payer les taxes, de monter un projet avec une firme d’architectes et des ingénieurs afin de trouver des solutions pour que ça reste lucratif », déplore-t-il.

Son projet de construction résidentielle devra encore attendre. Le promoteur se bute à plusieurs difficultés avec la Ville, comme le choix des matériaux de construction ou encore la grandeur des logements. Je dois défrayer les coûts pour me raccorder à la rue Boisclerc. Là, je suis raccordé à la ruelle, ça cause plusieurs problématiques, soutient-il.

Jusqu’à présent, Nicholas Desharnais a investi 60 000 $ en frais de notaire, d’architectes, et en taxes municipales. Il se demande encore si le projet va se réaliser.

D’autres promoteurs immobiliers, comme Construction Saint-Pierre Roseberry, ont aussi dû mettre leur projet immobilier sur la glace. Le duo a acquis le terrain en 2017 où se trouvait l’ancienne boutique de costumes Créations face-à-faces sur la rue Eugène-Lamontagne.

« Nous, on a saisi l’opportunité, voyant qu’il y avait du développement qui se faisait autour du Centre Vidéotron », explique Karine St-Pierre. Le projet de 5 millions de dollars, baptisé Le Scandinave, comprenait des locaux commerciaux et un immeuble résidentiel de 55 unités locatives réparties sur 6 étages.

Or, malgré plusieurs demandes de dérogation de zonage, la Ville a évoqué une nouvelle vision pour le secteur, ce qui a entraîné plusieurs reports, détaille l’architecte responsable du projet.

On s’est fait dire que c’était mieux de patienter, d’attendre après ce PPUProgramme particulier d’urbanisme ou cette vision-là, avant de faire un amendement ou une dérogation. De toute façon, ça n’aurait pas été recevable puisqu’il y avait une nouvelle vision qui s’en venait, explique Guillaume Fafard, architecte chez Quinzhee architecture

En dépit d’une certaine lourdeur bureaucratique, les entrepreneurs ont finalement revu le projet initial. Ils ont imaginé un immeuble locatif de quatre étages comportant une quarantaine d’unités, afin de le rendre conforme au zonage actuel. Il n’est pas exclu qu’une demande de permis soit faite pour s’ajuster à un nouveau zonage éventuel.

« Ça fait 4 ans que nous avons ce terrain-là, ça fait 4 ans qu’on paie des taxes là-dessus, veut, veut pas, c’est quand même un investissement important, il faut que ça avance », lance Karine St-Pierre, déterminée.

La femme d’affaires croit tout de même au développement du secteur.

Oui, on y croit beaucoup, mais la lenteur de la ville fait en sorte que c’est décevant, ça peut être lourd.

L’architecte Guillaume Fafard demeure aussi convaincu du plein potentiel du secteur.

« Je regardais la carte aérienne du secteur et on voit l’espace vacant qu’il y a là, on regarde ce qui s’en vient avec le centre commercial Fleur de Lys, ce sont des grandes mares de stationnements, il y a un potentiel immense », conclut-il.

La Ville de Québec s’apprête d’ailleurs à présenter, cet automne, les grandes lignes de sa vision pour le secteur Wilfrid-Hamel-Laurentienne. Une vaste consultation s’est amorcée en 2019 auprès des citoyens.

Ces nouvelles orientations pourraient éventuellement conduire à des changements de zonage en ce qui concerne les usages et les hauteurs afin de favoriser une plus grande mixité et un meilleur encadrement des grandes artères, précise par courriel la porte-parole de la Ville, Audrey Perreault.

L’article

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial.

Le Gabriel – état des travaux

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 septembre 2020 1 commentaire

Un autre projet dans la lignée de la nouvelle vision pour la route de l’Église est en cours de réalisation. Le Gabriel verra le jour du côté est de ce chemin au coin de la rue Gabriel-Prévost tout proche de Quatre-Bourgeois. Avec la réfection et le réaménagement de l’artère et toutes les nouvelles constructions depuis plusieurs années, quelqu’un qui reviendrait après plusieurs années serait étonné des modifications apportées.

Le projet «Le Gabriel».

Projet de 25 M$: un complexe de 13 étages verra le jour à Sainte-Foy. 2060 Gabriel-Le Prévost.

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Logement locatif ou social.

Nouveau projet coin Quatre-Bourgeois et Samuel-King

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 septembre 2020 Commentaires fermés sur Nouveau projet coin Quatre-Bourgeois et Samuel-King

Tout juste à côté du Quartier QB (séparé par la rue Samuel-King), les pelles s’activent sur ce terrain vague. Quelqu’un connait la nature du projet, parce que je ne trouve rien sur la page de Nova Construction.

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge.

Boulevard Hochelaga – travaux au coin de la route de l’Église

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 septembre 2020 Commentaires fermés sur Boulevard Hochelaga – travaux au coin de la route de l’Église

Voici deux photos des travaux d’élargissement du boulevard Hochelaga au carrefour de la route de l’Église. Il m’aurait fallu un peu plus de temps pour me rendre en arrière des centres d’achat pour voir l’ampleur réelle des travaux. Pour un prochain billet…

Le réaménagement du boulevard Hochelaga commencera en mai prochain.

Ajout photo gracieuseté de Gérald Gobeil :

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Tramway à Québec, Transport.

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