Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Archives du mois « octobre, 2020 »

Projet de 35 maisons à Beauport sur un cimetière et les terres des sœurs

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 31 octobre 2020 Commentaires fermés sur Projet de 35 maisons à Beauport sur un cimetière et les terres des sœurs

Jean-Luc Lavallée
Journal de Québec

La Ville de Québec est sur le point d’autoriser un projet de construction de 35 résidences unifamiliales, à Beauport, sur l’ancien cimetière et les terres des Sœurs servantes du Saint-Cœur de Marie qui ont déménagé dans les dernières années.

Ce projet est dans l’air depuis deux ans et demi. En 2018, les religieuses s’étaient adressées au tribunal pour exhumer les restes humains de 601 personnes, principalement des religieuses, enterrées dans le cimetière de leur communauté.

La cour avait autorisé ce déménagement pour le moins inusité. Les restes humains avaient ensuite été inhumés au cimetière Saint-Charles. Les Sœurs servantes du Saint-Cœur de Marie, elles, ont déménagé dans une nouvelle résidence sur le site des Jardins d’Évangéline à Beauport. Leur ancien couvent de l’avenue des Cascades sera éventuellement restauré, agrandi et converti en résidence pour aînés.

Le projet domiciliaire de Nova Construction sur le vaste terrain à l’arrière du convent, incluant la portion de l’ancien cimetière, vient de franchir une étape importante. Les élus du comité exécutif ont entériné le projet de lotissement. Les travaux de prolongement de la rue Étienne-Parent et l’ouverture d’une nouvelle rue au sud de l’avenue Coubertin pourraient débuter en décembre.

Un projet populaire

Joint par Le Journal, Peter David, de Nova Construction, dit avoir déjà trouvé preneur pour une vingtaine de terrains sur 35, réservés avant même que le projet soit officialisé. «Je n’ai jamais vu ça», dit-il au sujet de l’engouement qu’il a constaté.

La présence d’un cimetière, pendant plusieurs décennies, n’a pas rebuté non plus les futurs acheteurs, qui ont tous été mis au courant. «Aucun n’a reculé. La présence des sœurs était même perçue comme quelque chose de rassurant. Ce sont des anges», a relaté M. David.

«Un développement au sud de l’autoroute de la Capitale, avec des maisons unifamiliales, ça fait des années qu’il n’y en a pas eu», rappelle-t-il. La rareté de terrains à proximité de la ville, des services et de l’autoroute pour des maisons neuves isolées aurait donc séduit plusieurs acheteurs potentiels. Les maisons coûteront 450 000 $ en moyenne, peut-on lire dans des documents de la Ville. La réalisation du projet devrait s’étaler jusqu’en 2024.

L’article

Voir aussi : Arrondissement Beauport, Résidentiel.

Jean-François Gosselin a hâte de dévoiler son projet de transport pour Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 31 octobre 2020 14 commentaires

Jean-Luc Lavallée
Journal de Québec

À un an de l’élection à la mairie, Jean-François Gosselin piaffe d’impatience à l’idée de dévoiler son propre projet de transport structurant qui exclura tout tramway et risque de faire la part belle au métro.
En entrevue éditoriale avec Le Journal, hier, le chef de Québec 21 nous a confirmé que la composante tramway a totalement été évacuée du projet qu’il présentera aux électeurs de la capitale.

«Ça, c’est clair. Il n’y a pas de tramway. On l’a regardé de tous bords, tous côtés, on a regardé tout ce qui s’est fait dans le monde. Avec les particularités de Québec, avec l’hiver, il n’y a pas de tramway», lance sans détour le chef de l’opposition.

Quand on lui demande s’il mise sur un métro, il prend une pause, boit une gorgée d’eau et esquisse un large sourire. La réponse viendra «en temps et lieu», lâche-t-il. «Vous allez l’aimer, mon projet, c’est la seule chose que je peux dire.»

Au fil des ans, il dit avoir «évolué» par rapport au transport collectif. Le Jean-François Gosselin de 2017 ne jugeait pas utile que Québec se dote d’un mode de transport collectif lourd.À l’époque, il prônait essentiellement des améliorations au réseau d’autobus du RTC : de nouveaux parcours, une meilleure fréquence, l’ajout de navettes et de stationnements incitatifs.

«Je pense encore ça, sauf que ça a évolué. Après trois ans, je suis convaincu que ça prend un projet mais ça prend le bon projet. Québec est rendue là. Le financement est là aussi. Trois milliards $ pour améliorer la mobilité sur le territoire, c’est beaucoup d’argent. C’est une opportunité qu’on ne peut pas manquer.»
«En 2017, j’arrivais, j’avais besoin de mieux connaître la ville, les besoins, de mieux connaître ce qui se fait ailleurs. Je n’ai pas manqué une seule minute des consultations publiques sur le projet de tramway, j’ai écouté tout ce que les citoyens avaient à dire. Ça a fait évoluer ma vision des choses.»

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Voir aussi : Projet - Tramway, Transport, Transport en commun.

Airbnb: démarche référendaire dans le Vieux-Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 31 octobre 2020 Commentaires fermés sur Airbnb: démarche référendaire dans le Vieux-Québec

Taïeb Moalla
Journal de Québec

Les citoyens qui s’opposent à un projet de 45 unités Airbnb sur la rue Saint-Paul, dans le Vieux-Québec, ont jusqu’à mercredi prochain pour tenter de forcer la tenue d’un référendum.

Le conseil d’arrondissement de La Cité-Limoilou a voté, plus tôt cette semaine, un changement de zonage qui ouvre la voie au promoteur Nicolas Paradis pour réaliser son projet de transformer l’immeuble désaffecté du 196, rue Saint-Paul en 45 unités Airbnb.

Toutefois, ce changement de zonage entraîne également la publication d’un «avis de participation référendaire». Il suffit désormais que 12 citoyens de la zone concernée signent les registres, d’ici mercredi, pour qu’un référendum ait lieu.

En ce contexte de pandémie, les signatures doivent être envoyées par courriel par l’intermédiaire du site internet de la Ville de Québec.

Aucune date pour un éventuel référendum n’a été communiquée. Il faut d’abord attendre que les registres soient fermés avant d’en savoir plus, nous a-t-on fait savoir.

Opposé au projet, Michel Masse, président du Comité des citoyens du Vieux-Québec (CCVQ), appelle les résidents du secteur à signer les registres pour obtenir ultérieurement la possibilité de se prononcer par référendum. «Le Vieux-Québec a plus besoin de nouveaux résidents [que d’] un nouvel établissement touristique», a-t-il insisté.

Appelé à commenter, le promoteur Nicolas Paradis a dit avoir discuté avec de nombreux citoyens du secteur pour expliquer son projet. «J’ai eu beaucoup de satisfaction des citoyens et des commerçants, a-t-il assuré. On a répondu à pas mal toutes les attentes.» Selon lui, «si les citoyens décident qu’ils ne veulent pas du projet et qu’ils veulent laisser la rue Saint-Paul comme ça, c’est un droit qu’ils ont».

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Un billet précédent La façade d’un immeuble de la rue Saint-Paul menace de s’effondrer

Voir aussi : Airbnb, Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial.

Secteur Chaudière : développement résidentiel et commercial, TOD et conservation de milieux naturels

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 octobre 2020 13 commentaires

Québec, le 29 octobre 2020 – La Ville de Québec a présenté aujourd’hui la version préliminaire de sa Vision d’aménagement pour le secteur Chaudière. Ce territoire est appelé à se développer rapidement et la Ville souhaite encadrer la construction d’habitations, de commerces et d’entreprises de haute technologie, en plus de conserver des milieux naturels et d’améliorer les déplacements actifs dans le secteur et vers les quartiers voisins.

En juin 2020, la Ville a lancé une démarche de participation publique afin de soutenir le développement de ce secteur d’importance bénéficiant de grands espaces où tout est à définir, en plus de profiter de l’arrivée du réseau structurant de transport en commun.

Réponse à un besoin de logements

La Ville veut favoriser le développement résidentiel dans le secteur Chaudière afin de répondre à la demande associée à la croissance démographique anticipée. Entre 2021 et 2031, le nombre de logements à construire pour répondre à l’arrivée des nouveaux ménages attendus sur le territoire de la ville de Québec est estimé
à 11 850.

Durant cette période, en comptant sur les lotissements autorisés, la construction sur les terrains vacants et l’insertion de logements dans les quartiers déjà construits, 8 510 logements pourront être construits sur l’ensemble du territoire. Il manquerait donc 3 340 logements pour répondre à la demande.

« La construction de 4 210 logements additionnels dans le secteur Chaudière permettra de venir combler les manques à gagner en matière d’habitation d’ici les dix prochaines années, a annoncé M. Régis Labeaume, maire de Québec. Les terrains étant vacants sur cette partie du territoire, la construction peut donc se faire à court terme. En priorisant l’élaboration de cette vision, nous souhaitons concevoir un environnement réfléchi et cohérent, qui tient compte du développement du transport en commun. »

Un milieu de vie axé sur le transport en commun

Dans ce secteur, la Ville souhaite créer des environnements de type Transit Oriented Development (TOD) qui peut être traduit par « développement orienté vers le transport en commun ». Un TOD vise à créer un milieu de vie dynamique entièrement pensé autour d’une station de transport en commun, ce qui est particulièrement souhaité aux abords du futur terminus Le Gendre et de la station Chaudière, à l’extrémité ouest du tracé du tramway.

Déjà implanté dans plusieurs grandes villes, on y trouve généralement une concentration de logements, de services, de commerces, de bureaux et de places publiques, tous accessibles à pied et qui s’organisent autour d’une station de transport en commun.

(…)

Démarche consultative : activités à venir

Les personnes intéressées à s’exprimer sur la version préliminaire de la Vision d’aménagement pour le secteur Chaudière sont invitées à participer aux activités suivantes :

Séance d’information en ligne. (Zoom). Jeudi 19 novembre 2020, à 19 h

Consultation écrite : commentaires ou dépôt de mémoires. (Plateforme de participation publique). Du 19 novembre 2020 au 8 janvier 2021

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Autour du terminus du tramway: le pôle Chaudière pour combler le manque de terrains Stéphanie Martin (Journal de Québec). Un extrait: « Puisque les terres des Sœurs de la Charité ne peuvent accueillir des maisons, la Ville de Québec a besoin du développement autour du terminus du tramway, près du IKEA, pour accueillir ses futurs résidents sans causer d’étalement urbain. La Ville de Québec compte énormément sur cette «petite ville» où 9000 résidents et employés vivront et travailleront quotidiennement. «Si on ne fait pas le développement, on va manquer de place», laisse tomber le maire de Québec, Régis Labeaume. »

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Écoquartier, Étalement urbain, Commercial, Densification, Environnement, Qualité et milieu de vie, Résidentiel, Urbanisme.

Palissade de Beaucours : pas de projet à l’horizon

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 octobre 2020 Commentaires fermés sur Palissade de Beaucours : pas de projet à l’horizon

Source : Stéphanie Martin, Journal de Québec, le 29 octobre 2020

La conservation des vestiges de la palissade de Beaucours a coûté 114 000 $ jusqu’à maintenant et le ministère de la Culture n’a toujours aucun projet dans les cartons pour mettre en valeur les artefacts.

Les artefacts ont été découverts à l’automne 2018. À l’époque, le premier ministre François Legault et le maire de Québec, Régis Labeaume, avaient tenu une conférence de presse pour annoncer en grande pompe la découverte des vestiges d’une des premières fortifications de Québec datant de 1693, nommée le rempart palissadé de Beaucours.

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Découverte archéologique majeure: les deuxièmes fortifications de Québec en excellent état.

Voir aussi : Histoire.

Vision de la mobilité active : la parole aux citoyens de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 octobre 2020 Commentaires fermés sur Vision de la mobilité active : la parole aux citoyens de Québec

Québec, le 28 octobre 2020 – La Ville de Québec lance aujourd’hui une importante démarche de consultation publique dans le but de mettre sur pied sa Vision de la mobilité active en 2022. En continuité avec la Vision des déplacements à vélo, dont la mise en œuvre se termine cette année, la Ville réitère sa volonté de positionner les déplacements actifs au cœur de son développement.

Les citoyens de Québec pourront ainsi, par l’entremise d’un questionnaire en ligne, d’une boîte à idées et d’un forum de discussion, partager sur chacun des trois principaux modes de transports actifs que sont la marche, le vélo et les déplacements intermodaux (combinaison de deux ou plusieurs modes dans un même déplacement).

(…)

Consultation publique en ligne: Le questionnaire
Du 28 octobre au 23 décembre 2020

Groupes de discussion (sur invitation). Novembre et décembre 2020

Consultation auprès des conseils de quartier. Du 4 janvier au 31 mars 2021

Dépôt du projet de Vision de la mobilité active. Été 2021

Consultation par le biais de l’application Mon Trajet Québec. Septembre 2021

Consultation sur le projet de Vision de la mobilité active. Automne 2021

Dépôt du rapport de consultation et adoption de la Vision de la mobilité active

Le commmuniqué

Voir aussi : Message d'intérêt public, Piétons, Qualité et milieu de vie, Vélo.

Voici la nouvelle école Joseph-François-Perrault!

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 28 octobre 2020 4 commentaires

Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil

Voici à quoi ressemblera la nouvelle école secondaire Joseph-François-Perrault, du quartier Montcalm. Un projet de plus de 15,5 millions $ qui émergera dès l’été, pour une occupation officielle à la rentrée 2022.
Les projections architecturales ont été discrètement mises en ligne par la directrice, Marlène Bureau. Fenestration avec vue sur les montagnes, petite cour intérieure, gymnase haut de deux étages, 13 classes à la fine pointe… Le seul établissement secondaire public de la Haute-Ville sera plus à l’aise.

«On a hâte parce que nous, ici, on vit à l’étroit», se réjouit Mme Bureau. «Depuis deux, trois ans, on est à pleine capacité. […] Actuellement, je ne peux pas accepter d’autres élèves.»

Pour l’heure, l’école héberge 5 groupes à chacun des niveaux du secondaire. «On est autour de 650 élèves. […] Avec l’agrandissement, on devrait pouvoir accueillir 1000 élèves.»

Et même si tous ces jeunes — et leurs profs — sont brassés par la pandémie de COVID-19, même si l’administration gère les feux chaque fois que le virus frappe, le projet immobilier, lui, suit son cours. Dès l’été, les ouvriers seront à l’œuvre. «Normalement, l’école devrait être livrée pour la rentrée 2022, septembre 2022.»

Marlène Bureau souligne que les croquis diffusés ne sont pas tout à fait définitifs, qu’il pourrait encore y avoir quelques petits ajustements. Mais on approche pas mal de l’aspect final. D’ailleurs, les plans pour la construction seront remis au ministère de l’Éducation d’ici décembre.

Aussi, la Ville de Québec a déjà donné son accord.

Donc, la future bâtisse devrait avoir un étage de plus que l’école actuelle, plantée au bas de l’avenue Cartier. Mme Bureau évalue néanmoins que la pente du terrain et le gymnase en sous-sol demi-enterré permettront d’atténuer la perception de hauteur, malgré les cinq niveaux.

La cour intérieure, une «faille» entre les deux pavillons, coupera en outre le volume tout en offrant un espace extérieur aux jeunes.

Quoi d’autre? La directrice évoque l’écologie, la géothermie, l’éclairage à DEL, l’efficacité énergétique, la réduction de la consommation d’eau.

Joseph-François-Perrault est une «école urbaine» à la clientèle «hétérogène», «diversifiée», note Mme Bureau. Voilà qui créerait de la «couleur», favoriserait «l’ouverture».

À la suite de l’agrandissement, l’établissement pourrait recevoir les élèves de la Haute-Ville ainsi que d’une partie de la Basse-Ville, du pied de la falaise. Déjà, son programme international (PEI) attire des jeunes de la périphérie de son bassin naturel.

Outre le pavillon de 15,5 millions $, l’école Joseph-François-Perrault bénéficiera d’une mise aux normes; entre autres, de l’installation d’un ascenseur.

Une consultation publique écrite est en cours sur le site Web de la Ville de Québec concernant ce projet notamment parce que : l’immeuble projeté est un peu plus haut que le permet le zonage actuel, soit 19 mètres au lieu des 12 mètres acceptés; aucun espace de stationnement n’est prévu dans les plans. Les citoyens ont jusqu’au 11 novembre pour participer.

Le nouveau pavillon de l’école Joseph-François-Perrault sera planté sur une partie du stationnement servant aux usagers du centre communautaire Lucien-Borne ainsi qu’aux résidents du quartier les soirs de déneigement. Ces espaces seront éliminés.

La Ville de Québec et le Centre de services scolaire de la Capitale ont une entente pour l’usage partagé du dortoir à voitures qui chevauche leurs deux propriétés, explique la conseillère en communication municipale, Audrey Perreault. La portion située directement à l’arrière de l’établissement scolaire disparaîtra.

«Le stationnement compte globalement 91 cases, dont 24 dans la portion de terrain appartenant au Centre de services scolaire de la Capitale qui seront perdues par l’agrandissement de l’école», explique Mme Perreault. «La Ville n’entrevoit pas compenser cette perte […] puisqu’aucun autre espace n’est disponible dans l’environnement immédiat. Le stationnement aura 67 espaces […]. Au lieu d’un agrandissement du stationnement, la Ville a préféré conserver la totalité des espaces verts du parc Lucien-Borne pour l’utilisation par les citoyens ainsi que pour les activités des programmes vacances-été. Rappelons toutefois que ce secteur du centre-ville est bien desservi par le transport en commun.»

«Le stationnement du centre communautaire Lucien-Borne et de l’école Joseph-François-Perrault est utilisé par une clientèle variée : les usagers du centre, le personnel de l’école et certains détenteurs de vignettes de stationnement. Il est également utilisé lors des opérations de déneigement l’hiver (vignettes tempête).»

L’article

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Institutionnel.

Un immense parc naturel autour des rivières de Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 27 octobre 2020 Commentaires fermés sur Un immense parc naturel autour des rivières de Québec

Stéphanie Martin
Journal de Québec

La Ville de Québec se dotera d’un immense parc naturel qui reliera les quatre grandes rivières du territoire et comptera 200 km de sentiers. Un projet sur 20 ans dont le prix avoisinera les 30 millions de dollars.

Les fonctionnaires de la Ville ont présenté mardi matin le Plan des rivières 2020-2040. Il s’agit d’un ambitieux projet dans le cadre duquel on prévoit de relier les rivières Cap-Rouge, Saint-Charles, Beauport et Montmorency au moyen d’un «parc naturel habité» qui s’étendra sur 30 km2 et comprendra 100 km de cours d’eau naturels. Il portera le nom de «parc des grandes rivières de Québec».

«On veut présenter Québec comme une fière ville d’eau. L’eau est omniprésente sur le territoire et devient une signature pour la ville. […] C’est un legs précieux et un must pour la qualité de vie des citoyens à Québec», a expliqué Amélie Germain, architecte paysagiste du Service de la planification de l’aménagement et de l’environnement.

La Ville n’a pas chiffré précisément les coûts du projet, mais, lorsqu’il avait été présenté en 2017, on avait parlé de 28 millions de dollars. Ce montant peut être appelé à fluctuer, selon divers facteurs, ont indiqué les fonctionnaires. Déjà, 17 M$ ont été accordés par le gouvernement du Québec. De ce montant, 13 M$ ont déjà été investis, notamment dans un concours international d’idées qui a permis de s’inspirer et dans divers projets qui ont été mis en place.

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Voir aussi : Environnement.

Le tramway dans la mire de la Commission d’urbanisme

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 24 octobre 2020 Commentaires fermés sur Le tramway dans la mire de la Commission d’urbanisme

François Bourque
Le Soleil

Les projets dans le corridor de 22 km du tramway seront assujettis à la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec (CUCQ).
Celle-ci a le mandat de veiller sur l’architecture, les choix de matériaux et l’intégration des nouveaux immeubles à leur voisinage.

L’administration Labeaume consacre ainsi l’importance des enjeux «urbains» dans le projet de transport collectif.

L’objectif est de redessiner (ou construire) de façade à façade sur le trajet du tramway. En impliquant la Commission, Québec élève les standards de qualité au-delà des obligations de base du zonage.

Cela deviendra particulièrement utile dans le secteur «nouveau» des rues Mendel et Blaise-Pascal où les premières implantations (IKEA et Décathlon pour ne pas les nommer) ont été des catastrophes urbaines.

L’administration Labeaume porte la responsabilité d’y avoir perpétué ce modèle de développement dépassé.

On peut se réjouir qu’elle souhaite désormais une occupation plus sensée du sol et se donne un outil supplémentaire pour relever la barre et éviter de poursuivre le gâchis.

La CUCQ est formée de trois élus et de sept professionnels indépendants (architectes, urbanistes, spécialistes du paysage, de l’art ou du patrimoine).

Elle se réunit tous les mardis après-midi pour statuer sur une centaine de dossiers, dont une trentaine offrent matière à discussions ou débats.

Au fil des ans, j’ai souvent «confessé» des membres et ex-membres de la Commission qui sont normalement tenus au secret sur leurs délibérations.

Je n’en ai entendu aucun se plaindre d’interventions politiques indues, même quand de l’extérieur, on aurait pu soupçonner le contraire.

Le problème, si c’en est un, est ailleurs. Il est dans ce que la Commission n’a pas le pouvoir de décider de l’opportunité d’un projet ni de faire de suggestions sur ce qu’il serait opportun de construire (ou pas) sur un terrain.

Ces choix appartiennent aux élus et s’exercent à travers les règles de zonage.

La CUCQ doit donc se limiter à moduler les formes et l’apparence des immeubles et à en faciliter l’intégration. Cela explique que des projets étonnants (pour ne pas dire aberrants) aient pu obtenir le feu vert.

On peut regretter que l’expertise de ces professionnels ne soit pas davantage mise à profit.

Mais on ne voudrait pas non plus que le développement soit décidé par des non-élus (aussi compétents soient-ils) qui ne rendent pas de comptes et imposeraient une vision «élitiste» de l’architecture.

Pas plus qu’on ne voudrait que la ville se construise selon les humeurs (ou amitiés) du moment des élus.

C’est pourquoi il faut des critères «objectifs», des regards indépendants et de la rigueur dans l’application des règles.

Pour obtenir un permis, les promoteurs et citoyens doivent se conformer aux avis de la Commission. Cela donne parfois lieu à des échanges et négociations serrées.

Une approche trop tatillonne sera perçue comme un emmerdement de plus pour ceux qui trouvent que la machine administrative est déjà trop lourde.

Cela pose la question de la part de liberté qu’il convient de laisser à un propriétaire de construire sur son terrain la maison (ou l’immeuble) dont il a envie.

L’information est passée sous les radars *, mais il vient d’y avoir un «changement de garde» significatif à la Commission d’urbanisme. Six nouveaux membres d’un coup, dont plusieurs «jeunes» architectes. De l’inédit dans l’histoire récente.

«On voulait ouvrir plus large. C’était très fermé pour la représentativité des groupes d’âge», explique la conseillère Suzanne Verreault, qui préside la Commission.

Plutôt que de renommer automatiquement les membres qui voulaient rester, la Ville met désormais tous les postes en jeu. Résultat : 98 candidatures reçues cette année, là où il n’y en avait eu que 6 la dernière fois.

Trop tôt pour dire quel effet cela pourrait avoir sur l’émergence de nouveaux courants ou sur le niveau de permissivité (ou de resserrement) face aux projets.

Les nouvelles générations sont plus sensibles que jadis à l’environnement et au développement durable. Le seront-elles autant à la protection du vieux patrimoine?

Une partie de la réponse viendra des réflexions que mène actuellement la Ville sur le mandat et les territoires de la Commission. Le résultat est attendu dans 18 mois.

La CUCQ fut créée en 1928 pour veiller sur le Vieux-Québec et éviter «l’erreur» d’y construire d’autres immeubles comme le Price, alors jugé trop haut pour le quartier.

Même les meilleures intentions peuvent parfois se tromper. Le Price fait aujourd’hui la fierté de cette ville.

Le rôle de la CUCQ s’est élargi depuis pour inclure les trois autres arrondissements historiques, les PPU (programmes particuliers d’urbanisme) et bientôt le tramway.

Aux préoccupations sur le bâti, le patrimoine et les voisinages se sont ajoutées la protection des arbres et boisés, des points de vue, des milieux humides, etc.

Cela soulève des enjeux politiques et logistiques.

Dans un monde idéal, on voudrait pouvoir veiller sur l’ensemble du territoire avec le regard le plus large possible. Mais est-ce réaliste et raisonnable compte tenu des efforts et coûts que cela implique?

La CUCQ a le mandat d’appliquer les normes du gouvernement pour les travaux dans les arrondissements historiques (couleurs, type de fenêtres, matériaux, etc.).

Cela va rester, mais est-il encore nécessaire de la faire statuer sur la moindre réfection de galerie dans la cour d’une résidence de Saint-Roch?

Montcalm mériterait l’attention à cause de la qualité de son bâti. Mais Vanier n’a-t-il pas lui aussi sa personnalité propre et sa place dans le patrimoine à protéger?

La Commission d’urbanisme se réunit à huis clos, ne produit pas de rapport annuel, n’explique pas ses décisions et impose à ses membres le silence.

Elle s’apprête à rendre accessibles ses procès-verbaux, mais sans les argumentaires à l’appui des décisions. Ce n’est pas très utile.

Il n’est pas normal qu’un organisme public qui a autant d’influence sur le paysage et la vie de la ville rende si peu de comptes. Je ne dis pas que la CUCQ rend de mauvaises décisions. Mais son secret est un irritant démocratique et une occasion perdue de faire de l’éducation et d’améliorer les pratiques.

Si les citoyens et entrepreneurs étaient davantage informés de ce qui fait la qualité et l’acceptabilité d’un projet, peut-être construiraient-ils de meilleurs projets.

L’article

* Sauf sur Québec Urbain

Voir aussi : Urbanisme.

Le nouveau pont de l’île d’Orléans dévoilé

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 octobre 2020 1 commentaire

Source : Marc-André Gagnon, Journal de Québec, le 23 octobre 2020

Le ministre des Transports, François Bonnardel, a dévoilé ce matin le concept du futur pont de l’Île-d’Orléans, dont les travaux préparatoires à la construction débuteront en 2022, pour une mise en service prévue à la fin de 2027.

Au terme d’une analyse réalisée au cours de l’été par un comité d’experts, des trois propositions reçues, c’est finalement celle soumise par le consortium Groupement Origine Orléans, composé des firmes Stantec et EXP, qui a été retenue.

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Nouveau pont de l’île d’Orléans : prévu pour 2022.

Voir aussi : Arrondissement Beauport, Transport.