Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


BAPE sur le tramway: craintes, appuis et questions sans réponses

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 4 août 2020 2 commentaires

Léa Martin
Le Soleil

Un niveau de décibels trop élevé, des arbres matures en périls, des expropriations floues et un projet peu inclusif: le début de la deuxième partie de l’audience publique lundi soir sur la construction du tramway de Québec a donné le ton des échanges sur un projet encore controversé.

Les chaises distancées sont vides dans la grande salle qui peut accueillir jusqu’à 250 personnes. Environ une douzaine de citoyens et représentants d’associations se sont déplacés pour faire part de leur mécontentement face au projet de tramway tel que présenté aujourd’hui. «Il ne faut pas oublier que c’est l’été et qu’il est possible de suivre l’audience sur notre site, sur MAtv, sur Youtube et sur notre page Facebook», a expliqué le coordonnateur au développement des communications au BAPE, Pierre Turgeon. Pour les séances de mardi, on compte placer un rideau afin que la salle ait l’air moins vide.

Des étudiants de l’Université Laval semblent toutefois plutôt satisfaits du projet. «Nous savons que le secteur des transports est responsable de l’émission de gaz à effet de serre au Québec», a indiqué la présidente de l’AELIES, Aurele Fanny Deutcha Nguelieu. «Ce projet va participer de manière importante à réduire les GES depuis que le tramway sera propulsé entièrement par l’électricité.»

Pour sa part, Danielle Chapleau, géographe et artiste, est venue exprimer le mécontentement des résidents du boulevard René-Lévesque Ouest face aux lettres d’expropriation qu’ils ont reçu aux alentours du 10 juillet dernier. «Les lettres d’expropriations sont d’un ridicule consommé», a-t-elle déclaré.

Elle déplore la communication «douteuse» sur les tenants et aboutissants de cette expropriation qui crée du «stress et de l’anxiété» chez les résidents. Elle s’inquiète tout particulièrement pour le futur des «grands arbres» qui arborent la rue dont elle montre des photos. «Quelle que soit la dimension de la bande de terrain expropriée, cette intrusion aura un impact majeur sur ces arbres d’exception […]. Abattre des arbres matures de cette taille serait une erreur monumentale», indique-t-elle en soulignant l’importance d’un impact qui peut sembler si mince à l’échelle du projet.

Si Denis Lemay, du regroupement des riverains de l’emprise d’Hydro-Québec, présente tous les arguments possibles contre le bruit que provoquera le tramway avec chiffres à l’appui, Michel Masse du comité des citoyens du Vieux-Québec est déçu de l’abolition de la station qui devait voir le jour à la place D’Youville.

Un plan pour contrer les inégalités

De leur côté, Yvon Charest (signataire d’une lettre collective) et le comité populaire Saint-Jean-Baptiste apportent leur appui au projet, mais rappellent l’importance de contrer les répercussions néfastes de l’embourgeoisement sur les populations plus vulnérables de la ville. Pour ce faire, ils proposent un nombre minimum de logements sociaux à proximité de la ligne, ainsi qu’un accès au service à coût modique pour les personnes à faible revenu.

Marc Fafard et Diane Tremblay sont aussi venus militer pour le maintien d’une station de tramway à la hauteur de la rue Gérard-Morisset. «On parle beaucoup du Cégep, alors qu’ils peuvent marcher, alors que les nôtres, ils ne peuvent pas marcher», ajoute Diane Tremblay en parlant des occupants de la résidence pour personnes âgées, La Champenoise, qui sont très dépendants du transport en commun, notamment pour faire leurs courses.

34 questions encore sans réponses

Plus tôt dans la journée, une lettre du BAPE rendue publique a traduit l’impatiente de l’organisme devant 34 questions qui restent sans réponse de la part de la Ville de Québec. «Vous comprendrez que pour remplir son mandat, il est nécessaire que la commission d‘enquête ait accès à l’information qu’elle juge pertinente à ses travaux», a écrit la présidente de la commission d’enquête, Corinne Gendron, dans une lettre adressée au directeur de projet de la Ville de Québec, Daniel Genest, rendue publique le 3 août. «Vous comprendrez également que la commission doit obtenir les informations demandées le plus rapidement possible considérant les courts délais qui lui sont impartis par la loi afin de compléter son mandat», peut-on aussi lire dans la missive.

Le 29 juillet, la commission a déposé 34 questions et s’attendait à une réponse de la part de la Ville le 31 juillet. Cette dernière a demandé un délai à la commission qui a fini par accepter un premier bloc de réponses le 5 août et le second pour le 7. «On leur a donné deux jours pour répondre, mais il faut comprendre que les réponses à ces questions sont déjà existantes», indique Pierre Turgeon. «C’est la deuxième fois qu’ils nous demandent des délais.»

Parmi les préoccupations, il est question entre autres des conditions hivernales du tramway, les impacts sur la santé des citoyens, sur l’environnement, ainsi sur le partage des routes. On demande des exemples d’autres villes ayant un climat similaire qui utilisent un tramway, plus d’information sur les habitudes de déplacement des futurs utilisateurs, si le projet touche le travail des taxis, etc.

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Voir aussi : Projet - Tramway.

GM Développement veut faire un ménage dans son portefeuille immobilier

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 3 août 2020 Commentaires fermés sur GM Développement veut faire un ménage dans son portefeuille immobilier

Source : Jean-Michel Genois-Gagnon, Le Journal de Québec (3 août 2020)

GM Développement souhaite faire le ménage dans son portefeuille immobilier pour miser davantage sur le résidentiel et l’hôtellerie. Déjà, le Groupe Mach, qui est le patron des immeubles de bureaux dans Saint-Roch, n’écarte pas la possibilité d’acquérir les propriétés qui seront sur le marché.

Lundi, la direction de GM Développement a révélé, dans un communiqué, entreprendre une transition auprès de sa relève. Ce sont les enfants des propriétaires qui prendront, éventuellement, les commandes. Ce processus se traduira par la vente de plusieurs actifs immobiliers en Basse-Ville.

Pour le moment, GM Développement refuse de dévoiler les immeubles qui pourraient changer de mains. L’entreprise dit être à la recherche de promoteurs qui auront «à cœur» le développement de Saint-Roch.

Tout en effectuant sa transformation, GM Développement dit vouloir poursuivre son projet résidentiel de 300 logements sur l’ancien site de TVA sur l’avenue Myrand, et celui du 800, Charest Est dans Saint-Roch. Ce dernier développement de 50 M$ vise la construction d’un immeuble de 12 étages. L’édifice abritera un hôtel d’environ 100 chambres.

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Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Commercial, Condo, Logement locatif ou social.

Tramway de Québec, un dernier effort collectif

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 3 août 2020 21 commentaires

Points de vue
Le Soleil

Collectif d’auteurs

Monsieur le premier ministre François Legault,

La grande région métropolitaine de Québec a besoin de rattraper son retard et de se doter d’un Réseau structurant de transport en commun (RSTC): il s’agit d’un essentiel pour la mobilité des citoyens de la région pour au moins les 50 prochaines années. À peine déconfinés, la circulation automobile reprend. La congestion routière réapparaîtra dans la région. De plus, il s’agit également d’un excellent projet pour redynamiser à court terme notre économie.

D’ailleurs, en avril, le gouvernement du Québec a indiqué qu’il souhaitait voir s’accélérer les projets de transports en commun, notamment de tramway, dans différentes agglomérations, à commencer par le projet de la Ville de Québec. Il a fait du RSTC une pièce maîtresse de son futur Plan pour une économie verte, tel que prévu au Plan québécois des infrastructures. Il doit maintenant s’assurer que la Ville de Québec a les moyens de procéder rapidement à l’appel d’offres. L’heure est venue pour le gouvernement d’accélérer le projet et d’en devenir un promoteur face aux défenseurs du statu quo.

Le projet avance. L’intérêt manifesté par trois consortiums confirme qu’il génère, au sein du marché, de l’intérêt et de la concurrence, gage de prix compétitifs et d’une grande qualité pour sa construction.

Le projet évolue. Malgré certaines modifications, que nous suivons attentivement, nous sommes rassurés de savoir que la ville maintient son intention d’améliorer la couverture du futur réseau, notamment vers les banlieues, comme en témoigne la vision à 360 degrés des périphéries présentée dernièrement. Cette approche renforce encore la nécessité d’une colonne vertébrale forte que constitue le tramway.

Le directeur du bureau de projet, Daniel Genest, a martelé au cours des dernières semaines qu’il doit établir l’équilibre entre la portée, les coûts et la qualité du projet. Il a aussi affirmé avoir dû faire des choix qualifiés de «judicieux», mais «déchirants» afin de respecter le budget prévu. Il ne faudrait pas qu’un cumul de sacrifices se traduise en un recul fondamental sur la qualité et la portée du projet.

Une occasion à saisir

Nous arrivons dans le dernier droit. C’est l’occasion d’apporter les ultimes améliorations au projet. C’est d’ailleurs pour cette raison que le BAPE, qui tient des audiences sur le projet cet été, existe: rendre le projet encore meilleur. À Montréal, le Réseau électrique métropolitain, qui entrera en service dès 2022, a profité de bonifications importantes à la suite du BAPE, notamment avec l’ajout de stations au centre-ville.

Les gouvernements doivent ici faire preuve de flexibilité financière, tout en utilisant de manière responsable les fonds publics, afin que le projet puisse être à la hauteur des besoins, et ce, pour les 50 prochaines années. Nous aurons plusieurs décennies pour amortir les investissements, mais nous n’avons qu’une chance de construire des bases solides d’un réseau de transport en commun digne d’une grande ville.

Assurons-nous que le RSTC soit exemplaire, et qu’il se réalise sans tarder. Il servira alors d’inspiration pour les autres villes québécoises où le gouvernement du Québec s’est engagé à construire un tramway. Les citoyens de la grande région métropolitaine de Québec profiteront des avantages, mais au final, c’est tout le Québec qui sera gagnant.

Comme région, comme ville, comme gouvernement, c’est le temps d’un dernier effort collectif pour se donner le projet qu’on mérite. Comme acteurs de la société civile de la grande région métropolitaine de Québec, nous serons au rendez-vous pour ce dernier droit.

Nous tenons à affirmer que nous maintenons notre appui au projet et notre désir de voir sa réalisation dans le cadre de la relance économique. La volonté de créer un réseau structurant et accessible au plus grand nombre de citoyens possible demeure l’une de nos priorités.

Etienne Grandmont, directeur général, Accès Transports Viables

Claude Breton, vice-président, Communications et Responsabilité sociale d’entreprise, Banque Nationale

Richard Lachance, président et chef de la direction, CAA-Québec

Steeve Lavoie, président et chef de la direction, Chambre de commerce et d’industrie de Québec

Karl Blackburn, président et chef de la direction, Conseil du patronat du Québec

Alexandre Turgeon, directeur général et vice-président exécutif, Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale

Pierre Dolbec, président du conseil d’administration, Corporation des Parcs industriels de Québec

Colleen Thorpe, directrice générale, Équiterre

Diego Creimer, codirecteur général par intérim (Québec et l’Atlantique), Fondation David Suzuki

Michel Dallaire, président et chef de la direction, Groupe Dallaire

Denis Ricard, président et chef de la direction, iA Groupe financier

Carl Cloutier, président-directeur général par intérim, Institut de développement urbain du Québec

Yvon Charest, président, J’ai ma passe

Jean-Simon Campbell, président, Jeune chambre de commerce de Québec

Jean-François Chalifoux, président et chef de la direction, La Capitale/SSQ Assurance

Pauline D’Amboise, secrétaire générale et vice-présidente Gouvernance et Développement durable, Mouvement Desjardins

Sophie D’Amours, rectrice, Université Laval

Christian Savard, directeur général, Vivre en Ville

Le texte

Voir aussi : Projet - Tramway.

Tramway: pas de voies réservées aux autobus sur les ponts

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 3 août 2020 1 commentaire

Pierre-Paul Biron
Journal de Québec

Le projet d’interconnexion entre les autobus de la ville de Lévis et le pôle d’échanges de Sainte-Foy du futur tramway ne prévoit finalement pas de voies réservées sur l’un ou l’autre des ponts enjambant le Saint-Laurent.

Le ministère des Transports (MTQ) a confirmé au Journal que «pour le moment, la mise en place d’une voie réservée sur l’un des deux ponts n’est pas une solution envisagée pour l’interconnexion du transport en commun entre Québec et Lévis».

Cette possibilité avait été soulevée par la réponse du bureau de projet du Réseau structurant de transport en commun (RSTC) à des questions posées récemment par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Aux interrogations sur l’interconnexion, le bureau du RSTC avait souligné que «le projet d’interconnexion permettrait de mettre en place des mesures prioritaires au transport en commun», sans toutefois préciser ces mesures.

Entre le pont et le pôle d’échanges

La Ville de Québec s’est montrée avare de commentaires, «par respect pour le processus de la Commission qui est en cours». Toutefois, le ministère des Transports a de son côté apporté un certain éclairage sur la question.

Les «mesures prioritaires» visant à faciliter le transit des autobus de la Société de transport de Lévis (STL) seront concentrées sur la rive nord, plutôt que sur l’un des deux ponts. Le secteur «entre le pont de Québec et le pôle d’échanges Sainte-Foy» serait visé.

«Ces mesures pourraient être l’aménagement de voies réservées sur certaines artères et la synchronisation des feux de circulation, sans toutefois amputer des voies actuellement utilisées par les automobilistes», explique par courriel le porte-parole du MTQ, Nicolas Vigneault.

Ce dernier précise toutefois que le ministère et les autres partenaires au projet évaluent toujours le meilleur tracé pour permettre aux autobus de la rive sud de rejoindre le pôle d’échanges de Sainte-Foy.
Voies réservées des deux côtés ?

Une telle décision signifierait qu’à terme, les autobus de la ville de Lévis pourraient bénéficier de voies réservées tant sur la rive nord que sur la rive sud.

La Ville de Lévis a annoncé en août 2019 son projet de voies réservées, pour un montant de 87,9 M$. Le projet prévoit deux voies réservées sur le boulevard Guillaume-Couture, notamment dans le secteur de la tête des ponts. Il doit être complété pour 2026, soit au même moment que le projet de tramway de Québec, auquel ses autobus doivent s’arrimer.

Les deux mesures de priorisation des autobus de la STL permettraient à terme de réduire la «grande variabilité des temps de parcours interrives», que le bureau de projet du tramway a mise en évidence dans ses communications avec le BAPE.

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Voir aussi : Projet - Tramway.

Voici 10 projets de l’architecte et ingénieur Charles Baillairgé qui ont laissé une empreinte sur Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 2 août 2020 Commentaires fermés sur Voici 10 projets de l’architecte et ingénieur Charles Baillairgé qui ont laissé une empreinte sur Québec

Jean-François Caron , historien
Société historique de Québec
Journal de Québec

Charles Baillairgé est né à Québec le 29 septembre 1826. Il est de la quatrième génération d’une dynastie d’architectes. En effet, il était le petit-cousin de l’architecte Thomas Baillairgé, le petit-neveu du sculpteur François Baillairgé et l’arrière-petit-fils du charpentier Jean Baillairgé.

Il fait son apprentissage auprès du cousin de son père, Thomas. À 22 ans, il obtient ses diplômes en architecture, en génie civil et en arpentage. Dès lors, il conçoit et réalise des œuvres. Il est très avant-gardiste et n’hésite pas à explorer de nouveaux styles et de nouvelles techniques.

En 1866, il devient ingénieur et surintendant des travaux publics de la ville de Québec. Il laissera alors une marque indélébile dans la capitale en occupant ce poste jusqu’en 1899.

Il a conçu plus de 180 édifices, a prononcé des dizaines de conférences et écrit plus de 250 ouvrages et articles sur l’architecture, l’ingénierie, la langue, les mathématiques et même les enseignements de la vie. Il meurt à Québec le 10 mai 1906.

Nous vous présentons Charles Baillairgé en 10 projets.

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Voir aussi : Architecture urbaine, Histoire, Patrimoine et lieux historiques.

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